jeudi 4 septembre 2014

Laniakea, notre Superamas de Galaxies

Ce n'est pas tous les jours que le journal Nature met de l'astrophysique en Une, et encore moins quand des chercheurs français sont parmi les auteurs de l'étude en question. Voilà donc un très beau travail que nous offrent une équipe composée d'un américain, d'un israélien et de deux français, Daniel Pomarède, du CEA (Irfu) et Hélène Courtois du CNRS (IPN Lyon). A partir de données de vitesse et de distance de dizaines de milliers de galaxies proches, ils proposent une cartographie très exhaustive du Superamas de galaxies dont fait partie notre petite Voie Lactée.

Outre cette cartographie, les astrophysiciens proposent enfin une définition claire de ce qu'est un superamas de galaxies en montrant qu'il existe une sorte de frontière à ce grand ensemble de galaxies, définie à partir des flux de vitesses galactiques, traçant un dedans et un dehors du superamas, qui n'est autre qu'un bassin d'attraction gravitationnelle. Il n'est peut être pas étranger au fait que le premier auteur, Brent Tully, travaille à l'Université de Hawaï, que les auteurs ont dénommé ce superamas d'un nom hawaïen : Laniakea, qui signifie le "ciel immense", mais c'est aussi le nom d'une belle plage hawaïenne, comptant probablement autant de grains de sable qu'il y a d'étoiles dans ces 100000 galaxies, qui se répartissent sur plus de 500 millions d'années-lumière et pèsent pas moins de 100 millions de milliards de masses solaires...

Chose encore assez rare, l'article de Nature s'appuie très largement sur des explications produites en vidéo grâce à un film d'animation, je vais donc laisser la parole à la spécialiste, Hélène Courtois qui va tout vous dire (et en version française, s'il vous plaît!): 




Représentation de Laniakea (R.B Tully et al., Nature)

Référence : 
The Laniakea supercluster of galaxies
R. Brent Tully et al.
Nature 513, 71 (4 september 2014)

1 commentaire :

Anonyme a dit…

Moi j'aurais intitulé cette superbe animation : "les méduses de l'espace"