Alors que l'on vient d'apprendre que Philae pourrait être réactivé aux environs du mois de Mars, une autre sonde/robot est actuellement sur son pas de tir, en attente de décoller (Lundi 1er décembre si la météo est favorable), pour aller à la rencontre d'un autre vestige du système solaire : un astéroïde. Cette sonde Japonaise de la Japan Aerospace Exploration Agency (JAXA), nommée Hayabusa-2 recèle encore plus de subtilités que Philae.
Hayabusa-2 a pour objectif un astéroïde venant de la ceinture d'astéroïdes située entre Mars et Jupiter. Son petit nom est 1999 JU3 et avec ses 900 m, il a une taille plus petite qu'un noyau de comète, mais tout aussi intéressant à étudier. Car Hayabusa-2 va rapporter des échantillons sur Terre!
Les Japonais n'en sont pas à leur première. Si vous vous souvenez, la première sonde Hayabusa avait réussi à toucher l'astéroïde Itokawa en 2005 et avait pu rapporter quelques grains de poussière en 2010, après des péripéties et pas mal d'avaries. C'était déjà une première mondiale. L'analyse de ces échantillons avait pu à l'époque démontrer l'existence d'un lien entre les compositions chimiques de certains astéroïdes et des météorites tombant sur Terre.
Avec cette deuxième Hayabusa, les chercheurs japonais montent un cran au-dessus, car pour étudier de très près 1999 JU3, qui est un astéroïde de type C (très riche en carbone), ils ont prévu non seulement de récolter des échantillons de surface avec trois récupérateurs, mais aussi de déposer un robot sur la surface pour analyser in situ, et Hayabusa-2 emporte également un perforateur explosif, qui devra produire un beau cratère sur l'astéroïde pour pouvoir ensuite analyser la nature du matériau de subsurface. Rien que ça!..
Si le lancement se passe comme prévu, Hayabusa-2 fera un tour complet du Soleil avant de repasser près de la Terre et rebondir gravitationnellement pour enfin arriver auprès de 1999 JU3 en juillet 2018. Arrivé à destination, il restera à proximité durant 18 mois afin de cartographier le plus précisément toute la surface de l'astéroïde, ainsi que caractériser sa rotation, pour pouvoir choisir où atterrir.
Hayabusa-2 est notamment équipé d'un imageur infra-rouge qui permettra de repérer la quantité de chaleur dégagée par 1999 JU3 et comment sont distribués les différents minéraux en surface.
Intégration de MASCOT (DLR) |
Elle fera ce type d'approche par trois fois. Mais c'est avant la troisième fois qu'entrera en scène le fameux perforateur explosif, afin de pouvoir ramasser le matériau expulsé par le choc ayant produit un cratère de diamètre orévu entre 2 m et 7 m!).
Et ce n'est pas tout, car Hayabusa-2 a son "Philae" a elle : il s'appelle MASCOT (Mobile Asteroid Surface Scout), c'est un tout petit rover pas plus gros qu'une boite à chaussures, mais bourré d'électronique dans ses quatre instruments, qui pourra se déplacer par bonds successifs. On y trouve bien sûr un imageur, pour nos beaux yeux, ainsi qu'un microscope et deux autres instruments d'analyse. MASCOT est géré par le centre spatial allemand en collaboration avec la JAXA, l'ESA et le CNES et sera contrôlé par la même équipe qui contrôle aujourd'hui Philae.
L'expérience acquise avec Philae va pouvoir être utilisée à plein pour la mise en oeuvre de MASCOT. Les scientifiques ont par exemple déjà modifié leurs programmes pour mettre en route MASCOT le plus tôt possible à son arrivée à la surface, pour parer à toutes les éventualités et récupérer le maximum de données avant une éventuelle panne d'énergie.
Et Hayabusa-2 lancera aussi sur 1999 JU3 trois autres petits robots appelés MINERVA qui prendront plein de photos, à la japonaise...
Hayabusa-2 quittera ensuite son astéroïde en 2019 pour revenir sur Terre avec ses précieux échantillons. Elle devrait atterrir en décembre 2020 en Australie...
L'exploration des petits corps ancestraux du système solaire ne fait que commencer et va aller en s'accentuant. Alors que Hayabusa-2 sera sur son chemin, en 2016, ce sont cette fois-ci les américains qui lanceront leur mission de récupération d'échantillon astéroïdal, avec la sonde OSIRIS-REx, qui aura pour objectif un astéroïde nommé Bennu, plus petit que 1999 JU3, mais a priori tout aussi riche en matière carbonée...
Une collaboration entre les deux équipes est déjà prévue pour comparer les deux astéroïdes...
Références :
Japan to assault asteroid
Dennis Normile
Science Vol. 346 no. 6213 p. 1040 (28 November 2014)
Japanese asteroid probe delayed
Alexandra Witze
Nature News (28 November 2014)
Et ce n'est pas tout, car Hayabusa-2 a son "Philae" a elle : il s'appelle MASCOT (Mobile Asteroid Surface Scout), c'est un tout petit rover pas plus gros qu'une boite à chaussures, mais bourré d'électronique dans ses quatre instruments, qui pourra se déplacer par bonds successifs. On y trouve bien sûr un imageur, pour nos beaux yeux, ainsi qu'un microscope et deux autres instruments d'analyse. MASCOT est géré par le centre spatial allemand en collaboration avec la JAXA, l'ESA et le CNES et sera contrôlé par la même équipe qui contrôle aujourd'hui Philae.
L'expérience acquise avec Philae va pouvoir être utilisée à plein pour la mise en oeuvre de MASCOT. Les scientifiques ont par exemple déjà modifié leurs programmes pour mettre en route MASCOT le plus tôt possible à son arrivée à la surface, pour parer à toutes les éventualités et récupérer le maximum de données avant une éventuelle panne d'énergie.
Et Hayabusa-2 lancera aussi sur 1999 JU3 trois autres petits robots appelés MINERVA qui prendront plein de photos, à la japonaise...
Hayabusa-2 quittera ensuite son astéroïde en 2019 pour revenir sur Terre avec ses précieux échantillons. Elle devrait atterrir en décembre 2020 en Australie...
L'exploration des petits corps ancestraux du système solaire ne fait que commencer et va aller en s'accentuant. Alors que Hayabusa-2 sera sur son chemin, en 2016, ce sont cette fois-ci les américains qui lanceront leur mission de récupération d'échantillon astéroïdal, avec la sonde OSIRIS-REx, qui aura pour objectif un astéroïde nommé Bennu, plus petit que 1999 JU3, mais a priori tout aussi riche en matière carbonée...
Une collaboration entre les deux équipes est déjà prévue pour comparer les deux astéroïdes...
Références :
Japan to assault asteroid
Dennis Normile
Science Vol. 346 no. 6213 p. 1040 (28 November 2014)
Japanese asteroid probe delayed
Alexandra Witze
Nature News (28 November 2014)
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