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29/06/23

Détection du fond diffus d'ondes gravitationnelles à basse fréquence


NANOGrav (North American Nanohertz Observatory for Gravitational Waves) a pour objectif de détecter des ondes gravitationnelles de basse fréquence, comme celles qui sont émises par les trous noirs supermassifs, grâce à la mesure précise des variations des temps d’arrivée des pulses d’un réseau de pulsars. C’est une collaboration qui a été fondée en octobre 2007 et compte aujourd'hui plus de 170 membres répartis dans plus de 70 institutions. Ils annoncent aujourd’hui les résultats obtenus durant les quinze années écoulées : le fond diffus d'ondes gravitationnelles est détecté ! La découverte fait l'objet de quatre articles parus dans The Astrophysical Journal Letters.

28/06/23

Trace de détection directe des rayons cosmiques à l'origine des bulles de Fermi


Le centre de notre galaxie a connu dans le passé des événements de sursaut de rayons cosmiques, qui ont été responsables des bulles de Fermi visibles aujourd'hui en rayons gamma et des bulles de eROSITA visibles en rayons X. Aujourd'hui, un duo de chercheurs pense avoir décelé une trace de positrons provenant de ces mêmes événements dans le détecteur orbital AMS-02. Ils publient leur étude dans The Astrophysical Journal. 

26/06/23

Nouvelle estimation de l'âge du plus vieil amas globulaire de notre galaxie


L’âge du plus vieil amas globulaire de notre galaxie, M92, vient d’être réévalué par une nouvelle méthode. Le résultat obtenu confirme que M92 est vraiment très vieux puisqu’à l’incertitude près, il a l’âge de l’Univers lui-même… L’étude est parue dans The Astronomical Journal.

23/06/23

Une naine brune surchauffée par une naine blanche


Les planètes en orbite près d'étoiles chaudes subissent un rayonnement ultraviolet extrême pouvant conduire à l'évaporation de l'atmosphère et à la dissociation thermique des molécules. Jusqu'à aujourd'hui, une seule planète géante ultra-chaude, nommée KELT-9b, reçoit suffisamment de rayonnement ultraviolet pour la dissociation moléculaire, avec une température diurne d'environ 4 600 K. Aujourd'hui, une équipe internationale rapporte la découverte d'une naine brune encore plus chaude, et même plus chaude que le Soleil, alors que ce n'est pas une étoile. L'étude est à paraître dans Nature Astronomy.

21/06/23

Sgr A* à l'origine d'une très forte émission de rayons X il y a seulement 200 ans


Une très forte activité de Sgr A* a eu lieu il y a environ 200 ans, c'est ce que nous révèle une étude de chercheurs internationaux menés par Frédéric Marin de l'Observatoire de Strasbourg. Ils arrivent à cette conclusion grâce à la mesure de la polarisation d'un écho de rayons X à proximité du centre galactique. L'étude est publiée dans Nature

20/06/23

L'axe de rotation terrestre modifié par le pompage massif des eaux fossiles


C'est une découverte à la fois étonnante et affligeante : l'axe de rotation de la Terre à bougé sur une période de 20 ans de plusieurs centimètres par an, à cause d'un changement dans la répartition des masses d'eau. En cause : le pompage des nappes d'eau fossiles souterraines pour l'irrigation, une eau qui se retrouve au final dans les océans, ce qui participe en passant significativement à la montée de leur niveau. L'étude est publiée dans Geophysical Research Letters

18/06/23

Découverte d'une seconde naine blanche pulsar


Une équipe de chercheurs britanniques, allemands et sud-africains viennent de découvrir une seconde naine blanche pulsante en ondes radio et en rayons X, après avoir découvert la première du genre en 2016 (AR Sco). Cette seconde naine blanche "pulsar" est nommée J1912-4410. Ils publient deux articles, le premier dans Nature Astronomy, sur la découverte, et le second dans Astronomy&Astrophysics sur le rayonnement X de la naine blanche.

16/06/23

Du phosphore détecté dans les panaches de Encelade


En septembre dernier, je vous relatais une étude sino-américaine (ép. 1385) qui indiquait grâce à une modélisation thermodynamique et cinétique de la géochimie du système océan-plancher océanique de Encelade, que du phosphore devait y être présent en grande quantité. Et bien, ces chercheurs avaient vu juste ! 9 mois plus tard, c'est aujourd'hui une détection ferme de phosphore, sous forme de phosphates, qui a été obtenue par une équipe germano-nippo-américaine dans les panaches de Encelade avec les données de la sonde Cassini. L'étude est publiée dans Nature

14/06/23

La gravité quantique ralentit-t-elle les neutrinos ?


C'est une analyse très intéressante que viennent de faire des chercheurs italiens : ils ont trouvé que parmi les neutrinos énergétiques qui peuvent être associés à des sursauts gamma, il existe une dépendance entre l'énergie des neutrinos et leur retard par rapport aux photons gamma du sursaut. En d'autre termes, plus les neutrinos ont une énergie élevée, plus ils sont ralentis par rapport aux photons... Ce type d'effet très curieux ne pourrait s'expliquer que si l'espace-temps à une structure quantifiée... L'étude est publiée dans Nature Astronomy.

12/06/23

Mars : orbite irradiée


L'environnement radiatif à la surface de Mars, ainsi qu'au cours du voyage Terre-Mars a déjà été mesuré et modélisé depuis plus de 10 ans, menant à des résultats alarmants dont nous avions parlé ici dès 2013. Aujourd'hui, c'est la dose reçue par un équipage en orbite autour de la planète rouge qu'une équipe chinoise évalue sur la base de mesures obtenues avec la sonde TGO. Ils publient leurs résultats (toujours aussi alarmants) dans The Astrophysical Journal

10/06/23

La constante de Hubble mesurée avec des ondes gravitationnelles : 68 km/s/Mpc !



C'est un article assez incroyable que vient de publier The Astrophysical Journal. Il comporte 1270 co-auteurs, leur liste complète remplis les 4 premières pages de l'article, et la liste de leurs institutions tout autant... hallucinant...  Il s'agit en fait de la supercollaboration internationale des physiciens détecteurs d'ondes gravitationnelles : LIGO, VIRGO et KAGRA. Dans cette étude de 37 pages (moins 8), ils exploitent les informations de 47 événements d'ondes gravitationnelles compilés dans leur troisième catalogue qui en comportait 90 pour déterminer le taux d'expansion de l'Univers en fonction du redshift et sa valeur au redshift 0, qu'on appelle aussi la constante de Hubble Lemaître H0. Et la valeur qu'ils obtiennent va encore à l'encontre de la valeur déterminée via les supernovas Ia !... et elle est tout à fait cohérente avec la valeur déduite des mesures du fond diffus cosmologique et du modèle standard, même si elle arbore encore une incertitude systématique assez grande. 

07/06/23

Découverte d'une étoile produite dans un résidu de supernova par instabilité de paires


Une équipe d’astrophysiciens chinois vient de découvrir une étoile dont la composition très particulière indique qu’elle a été formée à partir des résidus d’une supernova par instabilité de paires, l’explosion d’une étoile de première génération très massive, de plus de 140 masses solaires … Ils publient leur étude dans Nature.

04/06/23

L'espace-temps rayonne à proximité des trous noirs et des étoiles à neutrons


Un trio de chercheurs néerlandais et allemands démontre que l'espace-temps se met à rayonner lorsqu'il est fortement courbé, comme à proximité des trous noirs et des étoiles à neutrons. Ce processus de création de paires de particules réelles à partir de particules virtuelles issues du vide à pour effet de dégonfler les trous noirs, à l'instar du rayonnement de Hawking. Ils publient leur étude dans Physical Review Letters. 

03/06/23

Découverte de filaments radio pointant vers Sgr A* dans le plan galactique


Une équipe internationale d'astrophysiciens a découvert de nouveaux filaments visibles en ondes radio à proximité de Sgr A*. Mais ces filaments sont courts et s'étendent dans la direction du plan du disque galactique, à l'opposé des longs filaments précédemment découverts qui étaient orthogonaux au plan galactique. Et ces nouveaux filaments radio paraissent tous pointer vers Sgr A*. L'étude est publiée dans The Astrophysical Journal Letters

01/06/23

Le panache d'eau de Encelade analysé par le télescope Webb


Encelade est une cible privilégiée dans la recherche de la vie dans notre système solaire, en raison de son océan liquide et chaud caché sous sa croûte de glace. Mais cette croûte étant fissurée, comme l'a révélé la sonde Cassini, des panaches d'eau s'en échappent et ont été partiellement caractérisés par la sonde. Une équipe de chercheurs a voulu effectuer de nouvelles observations des panaches de Encelade, mais depuis la Terre, ou plus exactement depuis le point de Lagrange L2, en utilisant le télescope spatial Webb. Les résultats nous apprennent de nouvelles choses sur le système Saturne-Encelade... Ils publient leur étude dans Nature Astronomy.