Nouveau
record pour le titre convoité de galaxie la plus lointaine! Cette galaxie se
nomme EGS8p7 et se trouve dans un univers âgé de seulement 570 millions
d’années, battant le précédent record de près de 100 millions d’années …
Cette découverte a été publiée
dans the Astrophysical Journal Letters il y a deux semaines.
Une
signature souvent utilisée par les astronomes pour l’étude des galaxies est la
raie Lyman alpha de l’hydrogène, qui est produite quand les étoiles
naissantes chauffent l’hydrogène neutre qui les entoure.
Source :
Lyman α Emission from a Luminous z = 8.68 Galaxy: Implications for Galaxies as Tracers of Cosmic Reionization
A. Zitrin et al.
Astrophysical Journal Letters, 810 (1) No. L12. (28 August 2015)
dans the Astrophysical Journal Letters il y a deux semaines.
EGS8p7 dans son environnement. (I. Labbé (Leiden University), NASA/ESA/JPL-Caltech) |
Mais
l’hydrogène neutre, en plus d’émettre cette raie, absorbe également la même
longueur d’onde, ce qui rend sa détection compliquée à l’époque de la
réionisation où abondait l’hydrogène neutre, entre 500 millions d’années et 1
milliard d’années après le Big Bang. Adi Zidrin, du California Institute of
Technology et ses collègues ont réussi ce pari un peu fou de détecter la raie
Lyman alpha à cette distance incroyable à l’aide dans un premier
temps du télescope spatial Hubble dans le proche infra-rouge. Ils ont par la
suite confirmé cette observation avec le télescope Hawaïen Keck de 10 m utilisé
durant deux nuits consécutives, suffisantes pour confirmer la présence de la
raie de l’hydrogène. La distance a pu être déterminée grâce au décalage vers le
rouge de la raie Lyman alpha et se situe donc à près de 13,25 milliards
d’années-lumière.
Les
astrophysiciens pensent que la raie Lyman alpha de l’hydrogène a
pu être détectée dans cette galaxie ultra-lointaine car cette dernière aurait
produit énormément de rayonnement ultra-violet durant sa vie antérieure, qui
aurait massivement ionisé l’hydrogène neutre l’entourant. Ce phénomène laisse
penser aux astrophysiciens que la phase de réionisation de l’Univers aurait pu
se dérouler de manière plus hétérogène que ce que l’on pensait généralement.
Par
cette découverte, l’équipe internationale d’astronomes vient d’ouvrir une porte
sur la possibilité d’observer ce qu’on pensait inobservable avec des télescopes
terrestres. Il est ainsi possible que le prochain record de distance arrive
avant même la mise en service du James Webb Telescope en 2018, qui, lui,
devrait les enchainer à une fréquence élevée.
Source :
Lyman α Emission from a Luminous z = 8.68 Galaxy: Implications for Galaxies as Tracers of Cosmic Reionization
A. Zitrin et al.
Astrophysical Journal Letters, 810 (1) No. L12. (28 August 2015)
2 commentaires :
Je me demandais comment ils arrivent à savoir que c'est bien la raie Lyman alpha (à environ 121 nm), redshiftée qui a été détectée.
Imaginons un Redshift de 5, obtenant 605 nm, ça pourrait très bien tombé sur une autre raie d'un autre élément qui aurait été redshifté de 3 ou 2 ?
Ici le redshift est énorme : 8,68. Vous oubliez semble-t-il que c'est tout le spectre qui est décalé (du même facteur), pas seulement telle ou telle raie...
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