29/11/21

Les amas globulaires de la Voie Lactée sont très âgés


L'âge d'un grand nombre d'amas globulaires de la Voie Lactée est encore mal connu, la majorité des amas globulaires n'ont en fait pas de mesures d'âge cohérentes. Une équipe américaine vient d'évaluer l'âge de neuf amas globulaires qui sont situés à l'intérieur de notre galaxie. Ils déterminent un âge en relatif à d'autre amas globulaires dont les caractéristiques sont mieux connues. Ils trouvent pour les neuf amas étudiés un âge très élevé, en moyenne 12,9 milliards d'années. L'étude est parue dans The Astronomical Journal.

26/11/21

Le trou noir supermassif J0100+2802 est bien extra-ordinaire


Le trou noir supermassif nommé J0100+2802, avec ses 12 milliards de masses solaires est connu pour être le trou noir le plus massif connu situé dans le premier milliard d’années de l’Univers. Depuis sa découverte en 2015, ses caractéristiques ont été mises en doutes, mais de nouvelles observations obtenues en rayons X viennent de vérifier que l’image du quasar qui l’abrite n’est pas amplifiée par une lentille gravitationnelle, ce qui confirme sa luminosité extrême et donc la masse inouïe de ce trou noir précoce. L’étude est parue dans The Astrophysical Journal Letters.

24/11/21

Découverte de la naine blanche à la rotation la plus rapide


Parmi les étoiles qui tournent très vite sur elles-mêmes, on connait les étoiles à neutrons. Mais il n’y a pas qu’elles... Les étoiles naines blanches, beaucoup plus grandes que les étoiles à neutrons, même si elles ont une taille seulement comparable à celle de la Terre, peuvent aussi arborer une vitesse de rotation très élevée. Le record de rotation pour une naine blanche vient d’être observé : elle fait un tour sur elle-même en 24,9 secondes ! L’étude est parue dans Monthly Notices of the Royal Astronomical Society Letters.

21/11/21

Découverte d'un grand réservoir d'eau au fond de Valles Marineris sur Mars


La sonde ExoMars TGO avec son télescope à neutrons a produit une carte des zones hydrogénées dans le premier mètre du régolithe martien. Cette cartographie à haute résolution, qui permet de repérer l'eau sous forme de glace ou de minéraux hydratés, montre une vaste étendue très riche en eau, tout au fond de Valles Marineris, qui se trouve non loin de l'équateur Martien, une première. L'étude est publiée dans Icarus.

20/11/21

Ordinateur quantique et rayons cosmiques ne font pas bon ménage


Ces derniers temps, on parle beaucoup d'"ordinateur quantique", de "calcul quantique", de qubits et autres révolutions informatiques à la mode en cours de développement. Ce que l'on sait moins en revanche, c'est qu'il existe une limitation naturelle à l'utilisation de tels bits quantiques : les rayons cosmiques. Récemment, des chercheurs américains ont montré que les rayons cosmiques produisaient en continu des erreurs corrélées dans un réseau de qubits, des erreurs impossibles à corriger. L'étude a été publiée dans Nature en juin dernier.

18/11/21

Les étoiles pauvres en métaux des Nuages de Magellan sont riches en europium


Une équipe d'astrophysiciens explore les 13 étoiles géantes qui ont la plus faible métallicité des Nuages de Magellan (LMC et SMC). Ils étudient ainsi les premières étapes de la formation de ces galaxies et de leur évolution chimique. Ils ont découvert que ces étoiles sont plus riches que celles de la Voie Lactée en europium, un élément clé de la nucléosynthèse par capture rapide de neutrons, le processus r. Les chercheurs parviennent alors à déterminer l'origine de ce processus. Une étude publiée dans The Astronomical Journal. 

16/11/21

19 ans après son cataclysme, V838 Monocerotis dévoile sa structure grâce à ALMA


En janvier 2002, V838 Monocerotis (V838 Mon) a fait sensation dans la communauté astrophysique. En l'espace de quelques semaines, l'étoile a augmenté sa luminosité de plus d'un facteur 1000, donnant lieu à un écho lumineux rare qui a été immortalisé par le télescope spatial Hubble. On a compris depuis qu'avait eu lieu une collision entre deux étoiles, mais aujourd'hui, c'est grâce au radiotélescope ALMA que des astrophysiciens polonais, états-uniens et indien mettent en évidence de manière claire la présence d'une autre étoile dans le système, à côté du résultat de la fusion... Une étude parue dans Astronomy & Astrophysics.

14/11/21

Les images radio somptueuses de MeerKAT


Une équipe internationale publie des résultats inédits sur la formation et l'évolution des galaxies grâce au premier grand relevé radio du réseau MeerKAT, le MeerKAT Galaxy Cluster Legacy Survey (MGCLS). On y découvre des images somptueuses de structures complexes dans 115 amas de galaxies. L'étude est publiées dans Astronomy&Astophysics.

13/11/21

Observations de vents de particules ultra-rapides autour de trous noirs supermassifs via leurs rayons gamma


Une équipe d'astrophysiciens vient de détecter pour la première fois le rayonnement gamma produit par le phénomène d'"écoulement ultra-rapide" (UFO en anglais, pour Ultra Fast Outflows). Il s'agit des vents de matière qui sont éjectés par un trou noir supermassif en dehors de son axe de rotation. L'étude est publiée dans The Astrophysical Journal

12/11/21

Découverte d'un trou noir stellaire dans un jeune amas d'étoiles du Grand Nuage de Magellan


Pour la première fois, un trou noir stellaire a été détecté dans un jeune amas d'étoiles, et qui plus est en dehors de notre galaxie, dans le Grand Nuage de Magellan. Il a été détecté grâce aux mouvements d'une étoile compagne grâce au Very Large Telescope de l'ESO. L'étude est publiée dans les Monthly Notices of the Royal Astronomical Society. 

11/11/21

Découverte d'un couple de quasars très serré, 1 milliard d'années après le Big Bang


Une équipe d'astrophysiciens rapporte la découverte d'un couple de quasars très serrés, séparés d'à peine 30 000 années-lumière, ce qui équivaut à la distance qui nous sépare du centre de la Voie Lactée. Son petit nom est J2037-4537 et il est situé 1,1 milliard d'années après le Big Bang. L'étude est publiée dans The Astrophysical Journal Letters.

10/11/21

Le carbone 14, un traceur clé pour étudier la Terre et ses habitants


Le carbone-14 (14C) qu’on appelle parfois radiocarbone, est un isotope radioactif du carbone qui est produit dans la haute atmosphère par les rayons cosmiques, par l'interaction d’un neutron sur un noyau d’azote-14 (une réaction qui a pour effet de remplacer un proton du noyau d’azote par un neutron, une réaction (n,p)). Le 14C est ensuite rapidement incorporé dans le cycle du carbone terrestre sous la forme de dioxyde de carbone. Il est bien connu car il permet de calculer l'âge des matériaux carbonés qui ont moins de 55 000 ans. Timothy Heaton (University of Sheffield) et ses collaborateurs publient aujourd’hui dans Science une revue consacrée aux utilisations du 14C . Ils discutent des nouvelles connaissances obtenues sur les processus climatiques, le Soleil, la géodynamo de la Terre et le cycle du carbone qui ont émergé grâce aux progrès récents qui ont permis de construire de meilleures courbes d'étalonnage des datations du radiocarbone.

08/11/21

Observation d'un GRB dédoublé dans le temps par lentille gravitationnelle


L'observation d'objets lentillés gravitationnellement variant dans le temps est difficile et rare. Les sursauts gamma (GRBs) offrent une bonne précision temporelle, complétant les observations des quasars et des supernovas. Aujourd'hui, une étude détaille l'observation d'un GRB vu deux fois à 33,3 s d'intervalle du fait d'une lentille gravitationnelle, dont on peut déduire la masse. L'étude est parue dans The Astrophysical Journal Letters.

07/11/21

Uranus : un coeur de glace qui grossit


L'origine de la très faible luminosité d'Uranus est inconnue, tout comme la source de la dissipation de marée interne qui est requise pour expliquer les orbites de ses lunes. Des planétologues trouvent que la phase de l'eau sous sa forme solide dans les couches d'Uranus possède une grande viscosité, contrairement à ce que l'on estimait, une viscosité à même d'expliquer le flux thermique anormalement bas de la planète glacée via l'existence d'un noyau de glace en croissance. L'étude est publiée dans The Planetary Science Journal.

05/11/21

Découverte de traces d'un impact de comète au Chili il y a environ 12000 ans

Il y a environ 12 000 ans, quelque chose a brûlé une vaste étendue du désert d'Atacama, au Chili, avec une chaleur si intense qu'elle a transformé le sol sablonneux en vastes plaques de verre silicaté. Aujourd'hui, une équipe de chercheurs qui étudie la distribution et la composition de ces verres est parvenue à une conclusion sur la cause de ce brasier : l'impact d'une comète. Une étude parue dans le journal Geology.

03/11/21

Un recul de trou noir supermassif, source indirecte de destruction d'étoiles par effet de marée


Existe-t-il un lien de cause à effet entre fusion de galaxies et nombre accru de destruction d'étoiles par effet de marée gravitationnelle du trou noir supermassif ? Il existe en tous cas une nette corrélation observée entre les deux. Une étude vient de trouver le lien très probable entre les deux phénomènes via l'apparition d'un noyau d'étoiles fortement excentrique qui doit se former autour du trou noir supermassif nouvellement créé après fusion. L'étude est publiée dans The Astrophysical Journal Letters

02/11/21

Un pulsar binaire à l'origine de neutrinos et de photons gamma très énergétiques en coïncidence


Le 4 août dernier (voir ici), les chercheurs russes de l'expérience Carpet-2, menée par Dahir Dzhappuev publiaient l'observation d'une émission gamma coïncidente avec un neutrino ultra-énergétique détecté par IceCube en Antarctique. Cette observation indiquait une provenance du Pevatron du Cocon du Cygne, une première pour une détection à multimessagers sur une telle source. Aujourd'hui, une autre équipe de physiciens russes publie une explication pour la production de neutrinos ultra-énergétiques dans un Pevatron impliquant un système binaire d'étoiles. Ils publient leur étude dans The Astrophysical Journal Letters.

01/11/21

Idunn Mons : un volcan actif aujourd'hui sur Vénus

En 2010, l'instrument VIRTIS (Visible and Infrared Thermal Imaging Spectrometer) de la sonde européenne Venus Express avait observé pour la première fois des anomalies d'émissivité en infra-rouge au-dessus du sommet et du flanc de Idunn Mons, un volcan vénusien de 200 km de large situé dans l'Imdr Regio, une grande région volcanique de Vénus. Les anomalies suggèrent la présence de dépôts volcaniques chimiquement non altérés, ce qui avait fourni un premier indice que le volcanisme dans cette région a pu être actif au cours des derniers millions d'années. Dans une nouvelle étude plus approfondie qui vient de paraître dans The Planetary Science Journal, des planétologues suggèrent que le mont Idunn pourrait être géologiquement actif à la fois sur le plan volcanique et tectonique en ce moment même...