31/12/19

NICER offre une vue inédite sur un pulsar milliseconde


Pour la première fois, des astrophysiciens ont pu mesurer précisément la masse et la taille d'une étoile à neutrons, un pulsar nommé PSR J0030+0451 (ou PSR J0030), grâce au télescope NICER (Neutron star Interior Composition Explorer) installé sur l'ISS. Leurs observations ont également permis d'identifier des points chauds présents à la surface de l'étoile à neutrons. Six études de plusieurs équipes qui ont toutes été publiées dans un cahier spécial de The Astrophysical Journal Letters.



29/12/19

Détection de nouveaux sursauts radio rapides répétés dans une FRB


En novembre dernier, la collaboration Canadian Hydrogen Intensity Mapping Experiment (CHIME) publiait la découverte de 8 sources de sursauts radio rapides répétitifs, dont une montrant 10 répétitions, une autre 3 et les six autres deux répétitions. Ces nouvelles sources de sursauts radio venaient s'ajouter aux deux connues auparavant : FRB 121102 et FRB 180814. Aujourd'hui c'est l'équipe du découvreur des FRB (Fast Radio Burst) en 2007, Duncan Lorimer, qui publie la découverte de deux très faibles sursauts radio répétés dans une FRB de 2017, FRB 171019, à lire dans The Astrophysical Journal Letters.



26/12/19

Une réaction nucléaire éclaire le destin des étoiles de masse intermédiaire


Les étoiles de masse intermédiaire, celles qui font entre 7 et 11 fois la masse du Soleil peuvent théoriquement mourir de deux façons différentes, deux types de supernova très différents : une explosion thermonucléaire ou bien un effondrement gravitationnel. Le type d’explosion dépend des conditions existant au cœur de l’étoile lorsque celle-ci commence à fusionner son oxygène. Une phase cruciale dans ces processus nucléaires est la transformation du Néon-20 en Fluor-20 par capture électronique à partir d’un certain niveau d’énergie du noyau de néon. Mais la probabilité de cette transition est mal connue. Heureusement, ce processus possède un analogue inverse qui est la décroissance béta du Fluor-20 en Néon-20, et la transition « interdite » (très rare) de cette décroissance vient d’être enfin mesurée par des physiciens en laboratoire, leur permettant de déterminer le destin des étoiles de masse intermédiaire… Ils publient leur découverte dans deux articles dans Physical Review Letters et Physical Review C.



24/12/19

Trop de gaz résiduel autour d'une jeune étoile


49 Ceti est une étoile âgée de 40 millions d'années. Des étoiles de cet âge ont déjà formé leurs planètes et peuvent encore être entourées de débris de matériaux, mais plus de gaz d'après les théories en vigueur. Mais 49 Ceti semble contrevenir à la théorie : elle possède encore une grande quantité de gaz dans son disque de débris. Une découverte rapportée par des chercheurs japonais dans deux articles parus dans The Astrophysical Journal et The Astrophysicial Journal Letters.




22/12/19

Des exoplanètes en "zone habitable" fortement irradiées


Les exoplanètes connues qui se trouvent dans la "zone habitable" de leur étoile sont très loin de montrer des conditions propices au développement de la vie telle qu'on la connait. Une nouvelle étude s'est penchée sur les doses de rayonnement qui atteignent la surface des exoplanètes lors des éruptions stellaires que subissent leur étoile. Sans une épaisse atmosphère et un champ magnétique important, les conditions radiatives sont extrêmement sévères, pour ne pas dire horribles. Une étude parue dans Monthly Notices of the Royal Astronomical Society.


19/12/19

Un énorme halo de rayonnement gamma entoure le pulsar Geminga


Des chercheurs italiens viennent de mettre en évidence l'existence d'un vaste halo émetteur de rayons gamma de très haute énergie autour d'un des pulsars les plus proches de nous. Ces observations pourraient élucider le vieux mystère de l'excès de positrons observé dans notre voisinage. Leur étude est parue dans Physical Review D. 




18/12/19

Une séparation isotopique retracée dans le système solaire naissant


La composition isotopique des météorites diffère selon leur provenance dans le système solaire, de quoi fournir des clés de compréhension sur l'origine de tout le système des planètes de notre système solaire. Une étude parue dans Nature Astronomy.




16/12/19

Le passé révélé de la Voie Lactée


Notre galaxie a connu un événement de formation intense d'étoiles il y a environ 1 milliard d'années conduisant à la production de 5% de ses étoiles en moins de 100 millions d'années, c'est ce que montre une collaboration internationale d'astrophysiciens en étudiant les étoiles du centre galactique. Cet épisode d'intense activité pourrait être liée à l'interaction de la Voie Lactée avec une autre galaxie. Une étude publiée dans Nature Astronomy.




14/12/19

MAMBO-9, la galaxie poussiéreuse très très lointaine


Le réseau de radiotélescopes ALMA a encore frappé. Il vient de permettre à une équipe d'astronomes de débusquer une galaxie poussiéreuse formatrice d'étoiles qui est située moins de 1 milliard d'années après la singularité initiale de l'Univers, exactement 970 millions d'années après. La lumière de cette galaxie dénommée MAMBO-9 a donc mis près de 13 milliards d'années à nous parvenir. La prouesse d'ALMA ici est d'avoir identifié cette galaxie pour la première fois sans recours à une amplification de lentille gravitationnelle. L'étude est parue dans The Astrophysical Journal.




12/12/19

Un pulsar extrême qui pulse des rayons gamma


PSR J0952-0607 est le second pulsar le plus rapide que l'on connaisse : il fait 707 tours sur lui-même en une seule seconde. Il a été détecté initialement par son rayonnement radio pulsé à la fréquence qui est celle de sa rotation, mais aujourd'hui, des astrophysiciens européens viennent de découvrir que ce pulsar extrême produit aussi des rayons gamma pulsés. Ils publient leur étude dans The Astrophysical Journal.




10/12/19

Les fissures d'Encelade expliquées


Encelade, satellite de Saturne de 500 km de diamètre, montre des fissures longilignes au niveau de son pôle sud, par lesquelles s’échappe de l’eau de son océan de subsurface, liquide et chaud. Ces « rayures de tigre » comme les ont surnommées les planétologues sont étonnamment parallèles entre elles et espacées de manière régulière. Aujourd’hui, une équipe américaine parvient à expliquer l’apparition de ces structures dans la croûte glacée de Encelade. Une étude parue dans Nature Astronomy.



08/12/19

Les cailloux éjectés par l’astéroïde Bennu


Les astéroïdes ne sont pas les corps inertes que l'on croit. La sonde OSIRIS-REx vient de montrer grâce à son imageur que Bennu, autour duquel elle évolue actuellement, projette de très nombreux petits cailloux de moins de 10 cm de diamètre. Les spécialistes ont été étonnés de voir ces cailloux visiblement éjectés de la surface par un mécanisme encore très mal compris. Une étude parue dans Science cette semaine.




05/12/19

Des systèmes d'étoiles triples détectables par leur accrétion pulsée


On connait bien ce qui se passe lorsqu'une étoile accrète de la matière à partir d'une étoile compagne au sein d'un système binaire. Mais on en sait beaucoup moins dans le cas d'un système triple, où un couple serré d'étoiles accrète la matière de la troisième. Une astrophysicienne américaine montre qu'un tel système produit des effets d'amplification et de pulsation qui peuvent générer des rayons X. De quoi détecter ce type de systèmes triples. Une étude publiée dans les Monthly Notices of the Royal Astronomical Society.



03/12/19

Une anisotropie dans l’accélération de l'expansion cosmique ?


C’est une petite bombe sulfureuse que l’astrophysicien français Jacques Colin et ses collaborateurs danois et britanniques viennent de publier : selon eux, l’énergie noire n’existerait tout simplement pas et les observations des décalages de vitesse des supernovas vis-à-vis de leur distance ayant conduit à cette idée en 1998 ne seraient qu’un artefact lié au mouvement des observateurs que nous sommes. Leur étude fondée sur 740 supernovas est parue dans Astronomy and Astrophysics.



02/12/19

Soleil : des cavités résonantes juste au dessus des taches solaires


Pourquoi la couronne solaire est beaucoup plus chaude que la surface du Soleil alors qu'elle en est très éloignée ? Une équipe d'astrophysiciens apporte aujourd'hui une réponse en expliquant par l'observation pourquoi et comment les ondes magnétohydrodynamiques s'intensifient dans les couches internes du Soleil jusqu'à sa surface. Une étude parue dans Nature Astronomy.