lundi 28 février 2022

Confirmation de la présence de sel de mer sur la surface de Europe


Une équipe de chercheurs vient de mettre en évidence la présence de sel (chlorure de sodium) à la surface de Europe, le satellite de Jupiter qui possède un océan liquide sous sa croûte. Après une première détection d’une raie d’absorption dans le bleu à 450 nm, ils trouvent une nouvelle raie d’absorption caractéristique mais dans l’UV et qui correspond bien à du sel irradié. Cette absorption se trouve au même endroit sur Europe que la trace précédente. Des expériences en laboratoire confirment l’origine de la raie spectrale inconnue observée sur Europe. Cette confirmation de la présence de chlorure de sodium dans des régions géologiquement jeunes a des implications importantes pour la composition de la subsurface d'Europe. Ils publient leurs études dans trois articles parus dans The Planetary Science Journal.

samedi 26 février 2022

La localisation d'un FRB répétitif confirmée dans un amas globulaire de la galaxie M81


En octobre 2021, je vous relatais une étude portant sur le FRB nommé FRB 20200120E, un sursaut rapide d'ondes radio répétitf qui avait été découvert en janvier 2020 dans la galaxie proche M81 et qui ne semblait pas vraiment provenir d'un magnétar du fait de l'absence d'émission de rayons X. Aujourd'hui, une équipe d'astrophysiciens confirme que ce FRB est bien situé dans un amas globulaire de M81, avec une précision de localisation inédite. Or, un amas globulaire est peuplé de vieilles étoiles et donc très peu propice à abriter un jeune magnétar, et d'autres solutions sont envisagées... L'étude est parue cette semaine dans Nature, et et accompagnée d'un autre article dans Nature Astronomy qui analyse les caractéristiques temporelles des nouveaux sursauts détectés.

jeudi 24 février 2022

Les naines blanches ultramassives de l'amas Alpha Persei


Une équipe d’astrophysiciens canadiens, anglais et états-uniens a étudié les étoiles naines blanches qui se sont échappées de l’amas Alpha Persei depuis sa naissance il y a 81 millions d’années. Ils trouvent des naines blanches très massives, dont les étoiles progénitrices devaient avoir plus de 8 masses solaires, repoussant la limite supérieure pour la formation d'une naine blanche à partir d'une seule étoile massive. Ils publient leur étude dans The Astrophysical Journal Letters.

lundi 21 février 2022

M77 : un noyau actif masqué par un tore de poussière


Une observation inédite du coeur de la galaxie M77 (alias NGC 1068) valide le modèle unifié des noyaux actifs galactiques : les différents types de noyaux actifs sont bien causés simplement par l'orientation différente avec laquelle est observé le tore de gaz et de poussière qui entoure le trou noir supermassif. L'étude est parue dans Nature.

jeudi 17 février 2022

La Voie Lactée a connu au moins 6 fusions galactiques au cours de son histoire


Une équipe internationale d’astrophysiciens, dont des chercheurs de l’Observatoire astronomique de Strasbourg, a identifié les traces de six galaxies ayant fusionné dans le passé avec la Voie Lactée, qui ont conduit à la formation de la Voie Lactée telle qu'on la connaît aujourd'hui. Ces fusions se seraient déroulées successivement au cours de 12 milliards d’années. L'un de ces résidus n'avait jamais été détecté auparavant et un autre arbore la métallicité la plus faible observée. L'étude est parue dans The Astrophysical Journal

mercredi 16 février 2022

Des galaxies sans matière noire apparaissent dans une simulation à modèle standard


La découverte de DF2, la première galaxie dépourvue de matière noire en 2018 a jeté le trouble dans la communauté des astrophysiciens, et depuis, plusieurs cas ont été recensés, DF4 en 2020 puis encore récemment en décembre 2021 avec la galaxie AGC 114905. Aujourd'hui, pour la première fois, des chercheurs montrent grâce à des simulations que ce n'est pas exceptionnel : des petites galaxies très pauvres en matière noire apparaissent naturellement, après avoir rencontré des grandes galaxies qui les ont dépouillées... L'étude est parue dans Nature Astronomy.

lundi 14 février 2022

Nouvelle mesure directe de la masse maximale des antineutrinos


Les physiciens qui exploitent l'expérience KATRIN viennent de publier la meilleure estimation à ce jour de la masse maximale du neutrino électronique, en mesurant le plus précisément possible le spectre en énergie des électrons de la désintégration du tritium : sa masse est inférieure à 0,8 eV et on pourrait enfin connaître sa masse minimale dans deux ans. L'étude est publiée dans Nature Physics.

samedi 12 février 2022

Détection de rayons X de haute énergie dans les aurores de Jupiter


Les aurores polaires de Jupiter sont connues pour produire des rayons X de faible énergie. Une nouvelle étude vient de montrer qu'elles produisent aussi des rayons X de beaucoup plus haute énergie, grâce à une observation avec le télescope spatial NuStar. L'étude publiée dans Nature Astronomy permet de comprendre leur origine. 

jeudi 10 février 2022

Découverte du premier astéroïde quadruple


Des chercheurs français publient la découverte du premier astéroïde quadruple : (130) Elektra, un astéroïde comportant trois petits satellites. Son troisième satellite a été identifié grâce à un traitement très élaboré d’images d’archives qui avaient été enregistrées en décembre 2014. Il a une taille estimée de 1,6 km. Cette découverte est parue dans Astronomy&Astrophysics.

mardi 8 février 2022

Saturne : des aurores générées par le vent


Une équipe internationale de chercheurs viennent de découvrir que certaines aurores polaires de Saturne sont générées par les vents tourbillonnants à ses pôles et pas uniquement par la magnétosphère. Un phénomène jamais vu auparavant. L'étude est publiée dans Geophysical Research Letters.


lundi 7 février 2022

Explorer les galaxies ultra-diffuses par leurs amas globulaires


Une équipe d'astrophysiciens cherche à mieux comprendre comment se forment les galaxies ultra-diffuses (UDG), ces galaxies naines comportant très peu d'étoiles et pour la plupart beaucoup de matière noire. Ils ont pour cela analysé six galaxies ultra-diffuses (UDG) sous l'angle de leurs amas globulaires. L'étude de la nature des amas globulaires dans ces galaxies permet de fournir des contraintes sur les modèles de formation des UDG et offre des éléments intéressants sur les amas globulaires dans d'autres environnements galactiques que le nôtre. Ils publient leur étude dans Monthly Notices of the Royal Astronomical Society.

samedi 5 février 2022

Observation d'un excès de fluor dans les rayons cosmiques galactiques


Depuis son lancement, le détecteur de rayons cosmiques AMS-02, installé sur l'ISS, a fourni des mesures de qualité exceptionnelle sur les spectres de nombreuses espèces de rayons cosmiques : protons, antiprotons, électrons, positrons, noyaux légers, et plus lourds, jusqu'au néon, magnésium, silicium, et même le fer. Le résultat le plus récent d'AMS-02 en février 2021 concerne la mesure du spectre du fluor jusqu'à 18 TeV.  Une analyse de ces mesures qui vient d'être publiée aujourd'hui dans The Astrophysical Journal conclut à l'existence d'un excès de flux de noyaux de fluor à une énergie inférieure à 90 GeV...

jeudi 3 février 2022

Première observation d'une collision entre deux amas d'étoiles


Un duo d'astronomes publie la première preuve observationnelle d'une collision en cours entre deux amas d'étoiles dans notre Galaxie : les amas ouverts IC 4665 et Collinder 350 qui sont situés à une distance de 330 pc du Soleil et 100 pc au-dessus du plan galactique. L'étude est publiée dans Monthly Notices of the Royal Astronomical Society Letters.

mardi 1 février 2022

Un deuxième astéroïde Troyen accompagne la Terre autour du Soleil


Les astéroïdes Troyens sont de petits corps qui accompagnent l'orbite d'une planète, orbitant autour des points de Lagrange L4 ou L5 du système Soleil-planète, c'est-à-dire situés à environ 60° en avance ou en retard sur la planète, sur la même orbite. On ne connaissait jusqu'à aujourd'hui qu'un seul astéroïde de ce type en résonance avec la Terre, 2010 TK7. Mais un deuxième vient d'être confirmé par une équipe d'astronomes internationale. Ils publient leur étude dans Nature Communications