En 2001 a pu être observée une supernova d'un type assez rare : une supernova de type IIb (SN2001ig), une supernova dite à enveloppe dépouillée. 17 ans plus tard, des astronomes viennent de mettre en évidence l'étoile compagne qui est à l'origine de ce dépouillement, et qui a survécu à la violente explosion de sa compagne d'infortune.
Astronomie, Astrophysique, Astroparticules, Cosmologie. L'infini se contemple, indéfiniment. ISSN 2272-5768
28/04/18
26/04/18
Observation de proto-amas de galaxies 1,4 milliards d'années après le Big Bang
Les astrophysiciens pensaient que les premiers amas de galaxies se formaient à partir d’environ 3 milliards d’années après le Big Bang. Mais ce n’est pas ce que montre une observation effectuée conjointement avec les radiotélescopes ALMA et APEX. Les astronomes ont débusqué ce qui ressemble à l’amas de galaxies le plus lointain et précoce vu à ce jour : seulement 1,4 milliards d’années après le Big Bang…
25/04/18
Gaia livre des données astrométriques exceptionnelles
Il s'agit d'une masse de données considérable. La collaboration exploitant le télescope spatial Gaia vient de rendre public aujourd'hui le deuxième jeu de données astrométriques de Gaia après une première publication préliminaire en septembre 2016. C'est aujourd'hui 1,7 milliards d'étoiles de notre Galaxie qui sont mesurées avec précision pour leur position et 1,3 milliards pour leur distance et leur mouvement propre.
23/04/18
Uranus pue l'oeuf pourri
Uranus pue l'oeuf pourri. Ou si vous préférez, la belle bleue fouette l'odeur acre de nos plus sympathiques geysers ou des plus pénibles boules puantes de nos cancres d'antan. Des astronomes viennent en effet de mesurer la quantité de sulfure d'hydrogène (H2S) présent dans l'atmosphère d'Uranus, et il y en a suffisamment pour que ça ne sente pas la rose, ce qui permet de déduire certains éléments sur la formation de la géante glacée...
20/04/18
Saturne impliquée dans la formation des gros satellites de Jupiter ?
Les quatre satellites Galiéens de Jupiter : Europe, Io, Ganymède et Callisto ont dû se former dans un disque de matière qui entourait une Jupiter naissante, mais l'origine exacte des briques qui ont formé ces gros satellites reste une inconnue. Une équipe d'astronomes français vient de montrer que l'autre planète géante, Saturne, pourrait avoir joué un rôle clé dans cette histoire...
19/04/18
14/04/18
H.E.S.S fournit la cartographie la plus complète du ciel gamma
La collaboration H.E.S.S fête ses 15 ans de prises de données sur les sources gamma de notre galaxie. C'est l'occasion pour les chercheurs de publier de nombreux résultats dans un numéro spécial de Astronomy&Astrophysics, concernant le relevé des sources du plan galactique, des études sur des nébuleuses de vent de pulsar et autres résidus de supernovas, ainsi que des recherches d'objets d'un nouveau genre encore jamais vus en rayons gamma de haute énergie comme ce qu'on appelle des microquasars, ou encore des chocs produits par des étoiles en mouvement rapide...
11/04/18
Matière noire : on passe à l'axion ?
Une des alternatives tout à fait crédible dans le monde des particules pour expliquer la présence de grandes quantités de masse invisible autour des galaxies et des amas de galaxies, est constituée d'une particule hypothétique très légère, inventée il y a plus de 40 ans pour résoudre une anomalie de l'interaction forte dans les neutrons : l'axion. L'expérience phare qui traque ces particules, ADMX, vient de passer un cap très important en sensibilité de mesure, ce qui pourrait mener à une découverte d'ici quelques années, ou demain...
08/04/18
5% de neutrinos massifs pour la matière noire ?
Le modèle cosmologique standard actuel (𝚲CDM, décrivant un Univers dominé par une constante cosmologique + de la matière noire "froide") prédit des structures galactiques à grande échelle un peu trop grumeleuses par rapport à ce qui est observé. Mais l'ajout d'une simple petite portion de matière noire "chaude" (c'est à dire des particules massives mais très légères, pouvant atteindre des vitesses relativistes) comme des neutrinos, jusqu'alors rejetées pour expliquer la matière noire, pourrait réconcilier les différentes observations.
05/04/18
Détection de 12 trous noirs stellaires autour du trou noir supermassif Sgr A*
La présence d’un grand nombre de trous noirs stellaires à proximité du trou noir supermassif des galaxies est une prédiction fondamentale des modèles de dynamique stellaire galactique. Pour notre galaxie, environ 20000 trous noirs stellaires sont attendus dans un rayon de 3 années-lumière autour de Sgr A*. Jusqu’à aujourd’hui, très peu de trous noirs stellaires avaient été trouvés dans cette région très centrale de notre galaxie, mais une équipe d’astrophysiciens vient d’en débusquer 12, ce qui permet de confirmer qu’il doit effectivement en exister plus de 10 000 autour de Sgr A*.
04/04/18
Record de résolution angulaire pour un télescope virtuel 8 fois plus grand que la Terre
Un télescope virtuel bien plus grand que la Terre, capable d’imager des détails d’un jet de trou noir d’une fraction d’année-lumière à une distance de 230 millions d’années-lumière, c’est l’exploit que vient de réaliser une collaboration internationale impliquant européens, américains et russes.
Il s’agit d’une observation par interférométrie radio à très longue base. Cette fois-ci, la méthode a été poussée encore plus loin que par l’utilisation de radiotélescopes disséminés sur différents continents. Un radiotélescope de 10 m en orbite, le russe Spektr-R (ou SRT, Space Radio Telescope) a été intégré au vaste réseau de radiotélescopes terrestres exploités ensemble pour former un réseau interférométrique gigantesque dénommé pour l’occasion RadioAstron Space VLBI. L’observation simultanée a eu lieu le 21 septembre 2013 mais ce n’est qu’aujourd’hui que les résultats sont publiés par l’équipe internationale menée par l’italien Gabriele Giovannini (Istituto di Radio Astronomia, Bologne) dans Nature Astronomy, à l’issue de nombreuses années de traitements et d’analyse des données.
La cible de cette observation hors du commun était le noyau actif de la galaxie NGC 1275, la galaxie centrale de l’amas de Persée qui contient un énorme trou noir supermassif de 2 milliards de masses solaires actif dans son centre. La base du réseau interférométrique ainsi formée a une longueur égale à 8 fois le diamètre de la Terre, ce qui permet aux astrophysiciens d’atteindre une résolution de 30 microarcsecondes… RadioAstron est devenu l’instrument astronomique ayant la résolution angulaire la plus élevée de l’histoire.
Plus la séparation entre les différents éléments du réseau interférométrique est grande, plus le diamètre du radiotélescope virtuel est grand, et donc plus la résolution angulaire ou spatiale est importante. Grâce à l’ajout du radiotélescope spatial russe, les chercheurs sont parvenus à voir ce qui se passe à une distance de seulement 0,033 années-lumière du trou noir de NGC 1275, soit à seulement une centaine de fois son rayon gravitationnel.
Les trous noirs actifs produisent très souvent (indirectement) des jets de particules et de plasma lancés à des vitesses relativistes le long de leur axe de rotation. Les spécialistes cherchent depuis des années à comprendre comment naissent ces jets, en essayant de les observer toujours plus près de l’engin infernal qui en est à l’origine, pour pouvoir confronter les observations avec les modèles théoriques. Le trou noir supermassif de NGC 1275, correspondant à la source radio Perseus A ou encore 3C84, était un bon candidat pour tenter un zoom vers la région de la base du jet.
L’ajout du radiotélescope spatial à un réseau terrestre comprenant près de 20 observatoires différents a été déterminant pour voir des détails de la base du jet du trou noir. Les chercheurs observent que le jet est illuminé par son limbe, ce qui est plutôt rare, la plupart des jets qui ont pu être observés de près étant éclairés par leur arête (le jet de M87 est aussi de type « limbe »). D’après Giovannini et ses collaborateurs, le jet de NGC 1275 possède un grand angle d’ouverture à sa base, suivie par une rapide collimation de forme quasi-cylindrique qui se poursuit ensuite sur une distance de plusieurs milliers de rayons gravitationnels. A une distance de 350 rayons gravitationnels du trou noir, le jet semble s’étaler et montre une largeur inattendue de 250 rayons gravitationnels. La largeur du jet semble donc plus importante dans sa partie basse que ce que les chercheurs attendaient d’après le modèle préféré qui prédit une origine du jet au niveau de l’ergosphère du trou noir (là où l’espace-temps s’enroule autour du trou noir à cause de sa rotation) et donc une base plus étroite. Il se pourrait ainsi qu’une bonne partie du jet, si ce n’est la totalité, prenne naissance plutôt au niveau du disque d’accrétion entourant le trou noir.
Les images du jet de 3C84, l’autre nom de cette source radio, montrent également une structure qui est sensiblement différente de celle du jet du trou noir de M87, observé lui aussi récemment de manière assez détaillée (voir ici). Les astrophysiciens estiment que la différence observée entre les deux jets vient de leur âge respectif. Le jet de 3C84 (alias NGC 1275) s’est reformé à peine 10 ans avant cette observation (en 2003) et il serait encore en cours de formation. Il sera donc très important de suivre dans la durée l’évolution de ce jet de particules relativistes dans les années à venir, et si possible toujours plus près de l’horizon des événements.
Source
A wide and collimated radio jet in 3C84 on the scale of a few hundred gravitational radii
G. Giovannini et al.,
Nature Astronomy (02 April 2018)
Illustrations
1) Image de la structure du jet de NGC 1275 et vue d'artiste du concept d'interférométrie spatiale (Pier Raffaele Platania INAF/IRA (compilation); ASC, Lebedev Institute (RadioAstron ))
2) Vue d'artiste du radiotélescope spatial Spektr-R (NPO Lavochkin)
3) Les différents radiotélescopes terrestres impliqués dans le projet RadioAstron (Blue Marble Next Generation, NASA Visible Earth. Paul Boven)
02/04/18
Observation de l'étoile individuelle la plus lointaine jamais observée : 9 milliards d'années-lumière
Il ne s'agit pas d'une supernova, mais bien d'une étoile normale, même si c'est une supergéante bleue très brillante. Surnommée Icarus, cette étoile, faisant partie d'une galaxie située à 9 milliards d'années-lumière (distance lumière), s'est retrouvée par hasard quasi parfaitement alignée avec une étoile qui a produit une lentille gravitationnelle multipliant sa luminosité par un facteur 2000.
01/04/18
Supernovas de type II : Révélation de l'origine de l'impulsion des étoiles à neutrons
Les explosions de supernovas par effondrement de cœur (les supernovas de type II) laissent derrière elles un objet compact, étoile à neutrons ou trou noir, mais ces explosions sont très rarement de symétrie parfaitement sphérique, ce qui produit une impulsion, et donc une vitesse importante pour l'objet compact...
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