30/11/19

Etoile à neutrons ou naine blanche atypique ? Le cas J0453+1559.


L'objet J0453+1559 est un pulsar binaire : la composante principale est un pulsar de 1,56 masses solaires qui est détecté par ses pulsations radio, et la compagne du couple est une étoile invisible de 1,17 masses solaires. Alors que les astrophysiciens pensaient jusque là qu'il devait s'agir d'une seconde étoile à neutrons, l'étoile à neutrons le moins massive connue, un duo d'astrophysiciens danois et allemand proposent qu'il pourrait s'agir en fait non pas d'une étoile à neutrons, mais d'une étoile naine blanche à l'origine un peu particulière... Une étude parue dans The Astrophysical Journal Letters.




27/11/19

Découverte du plus gros trou noir stellaire de notre galaxie : 68 masses solaires


Un trou noir de 68 masses solaires vient d'être identifié dans notre galaxie grâce à la mesure de l'évolution de la vitesse d'une étoile qui lui tourne autour. La présence d'un tel trou noir stellaire aussi massif est difficilement explicable dans une galaxie comme la nôtre. Les chercheurs chinois à l'origine de cette découverte publient leur résultat dans Nature.




Des champs magnétiques très réguliers dans le halo de la galaxie de la Baleine


Une équipe internationale vient de montrer pour la première fois l'existence de champs magnétiques très réguliers orientés orthogonalement au disque de la galaxie NGC 4631, plus connue sous le nom de Galaxie de la Baleine. Une étude parue dans Astronomy & Astrophysics.



25/11/19

19 nouvelles galaxies naines déficientes en matière noire


Il va falloir revoir le processus de formation des galaxies naines... Après la découverte de deux spécimens de galaxies naines manquant cruellement de matière noire en mars 2018 et en mars 2019, qui ont fait couler pas mal d'encre depuis (voir ici et ), c'est pas moins de 19 nouvelles galaxies naines semblant manquer de matière noire qui viennent d'être découvertes par une équipe d'astrophysiciens chinois. Ils publient leurs découvertes aujourd'hui dans Nature Astronomy.




22/11/19

Un trou noir ultramassif qui induit la formation de millions d'étoiles


Il y a un mois, je vous parlais d'une détection de rayons X dans une lentille gravitationnelle produite par l'amas de galaxies du Phénix. Nous nous intéressons aujourd'hui à l'amas du Phenix lui-même, où le trou noir supermassif de la galaxie centrale a été observé de près en multi-longueurs d'ondes (X, visible et radio). Les observations montrent que le trou noir supermassif induit la production de très nombreuses étoiles, a contrario de la plupart des trous noirs supermassifs qui ont plutôt un effet inverse... Une étude parue dans The Astrophysical Journal.




20/11/19

Détection inédite de photons ultra-énergétiques dans deux sursauts gamma


Trois articles sont publiés aujourd'hui dans la revue Nature décrivant la détection de photons gamma d'énergie supérieure à 100 GeV provenant de deux sursauts gamma différents, l'un étant apparu le 20 juillet 2018 (un article) et l'autre le 14 janvier 2019 (deux articles). Le GRB de janvier 2019 n'est rien d'autre, désormais, que la source de photons gamma la plus brillante à une énergie de l'ordre du Téra-électronvolt. Ces deux GRB (Gamma Ray Burst) sont issus d'explosions d'étoiles massives formant un trou noir.




18/11/19

Titan : Une cartographie géomorphologique complète


Titan, le gros satellite de Saturne, possède un cycle hydrologique basé sur le méthane qui a façonné sa surface, la transformant en l'une des surfaces les plus diverses géologiquement dans tout le système solaire, Terre comprise. Aujourd'hui, une cartographie complète de Titan vient d'être produite grâce aux données radars et infra rouge de la sonde Cassini. Une étude parue dans Nature Astronomy.




16/11/19

Matière noire : les photons gamma du centre galactique n'ont pas dit leur dernier mot


L'histoire remonte à 2009. C'est cette année-là que Dan Hooper et Lisa Goodenough (Fermilab) ont détecté une zone étendue sphérique de rayons gamma très énergétiques en excès en provenance du centre galactique avec le télescope gamma Fermi-LAT. Cet excès de rayons gamma qui fut appelé le GCE (Galactic Center GeV Excess) pouvait être attribué à l'annihilation de particules de matière noire, mais il pouvait aussi être attribué à la présence d'une multitude de pulsars émettant des photons gamma et situés dans la région centrale de la galaxie. Il y a trois ans, le couperet tombait (voir ici et ): l'analyse fine du GCE fondée sur un modèle de signal bâti l'année précédente par la théoricienne Tracy Slatyer (MIT) et ses collaborateurs montrait une granularité dans le signal qui ne pouvait qu'avoir pour origine la somme de très nombreuses sources ponctuelles, donc des pulsars. Mais aujourd'hui, coup de théâtre ! Tracy Slatyer vient de publier avec sa collègue Rebecca Leane une nouvelle étude qui indique que le modèle utilisé en 2016-2017 pour analyser le signal du GCE n'était pas efficace pour mettre en évidence un signal provenant de matière noire : ce dernier était vu comme un signal "granuleux" similaire à des sources ponctuelles. Elles reviennent donc en arrière en annonçant aujourd'hui que le 'GeV excess' découvert par Hooper et Goodenough pourrait finalement tout à fait provenir de l'annihilation de particules de matière noire ! Elles publient leur nouvelle étude dans la prestigieuse Physical Review Letters.




13/11/19

Une étoile éjectée par Sgr A* à 1755 km/s

1755 km/s ! C'est la vitesse d'une étoile que des astrophysiciens viennent de découvrir. Et c'est l'étoile la plus rapide jamais mesurée parmi les étoiles dites hypervéloces en provenance du centre galactique. Cette découverte fortuite indique que l'étoile a subi une éjection par le trou noir central de notre galaxie. Une étude parue dans les Monthly Notices of the Royal Astronomy Society.




10/11/19

Observation d'une explosion thermonucléaire sur un pulsar


Un sursaut de rayons X très puissant a été détecté par le télescope NICER sur un pulsar milliseconde situé à 11000 années-lumière, ce sursaut de "type I" aurait été produit par une explosion thermonucléaire massive à la surface de l'étoile à neutrons. Une étude parue dans The Astrophysical Journal Letters.




07/11/19

13 milliards d'années d'évolution galactique simulées pendant un an avec 16000 processeurs


Une équipe germano-américaine vient de rendre publique la simulation cosmologique la plus détaillée à ce jour de la formation et de l'évolution des galaxies, simulées sur une durée de près de 13 milliards d'années. Ils ont utilisé des ressources de calcul monstrueuses correspondant à 16000 ans sur un ordinateur à simple coeur (16000 coeurs pendant un an non-stop). Ces simulations nous fournissent pour la première fois des informations importantes sur les processus en jeu. Ils publient deux articles dans les Monthly Notices of the Royal Astronomical Society.




05/11/19

Voyager 2 est entrée dans le milieu interstellaire


Après 41 ans de voyage, la sonde Voyager 2 a rejoint enfin officiellement sa soeur jumelle dans l'espace interstellaire. Les données renvoyées par la sonde sont formelles : elle a traversé, il y a exactement un an jour pour jour, le 5 novembre 2018, l'héliopause, cette frontière virtuelle qui sépare le système solaire du milieu interstellaire. Pas moins de 5 articles indépendants sont consacrés à cet événement aujourd'hui dans Nature Astronomy et  ils arrivent tous à la même conclusion.




04/11/19

Des amas globulaires jeunes par milliers dans la galaxie géante NGC 1275


Plusieurs milliers d'amas globulaires se sont formés durant le dernier milliard d'années autour de la galaxie centrale de l'amas de Persée, une galaxie elliptique géante. C'est ce que trouve une équipe internationale qui publie ses résultats dans Nature Astronomy.




02/11/19

Découverte d'un très petit trou noir : 3,3 masses solaires


Les systèmes binaires comportant un trou noir ou une étoile à neutrons sont généralement trouvés via l'émission de rayons X qu'ils produisent par l'accrétion de matière de l'étoile compagne vers l'objet compact qui est en train de la dévorer peu à peu. Aujourd'hui une équipe américaine vient de découvrir un tel système binaire mais sans aucune émission de rayons X, uniquement en observant les mouvements de l'étoile compagne et ses variations de luminosité. La découverte est de taille car le trou noir serait le plus petit que l'on n'est jamais mis en évidence, avec environ 3 masses solaires. A moins que ce soit une très grosse étoile à neutrons défiant la théorie... Cette étude américaine est parue dans Science.




01/11/19

Nébuleuse du Crabe : détection d'une émission gamma étendue


La nébuleuse du Crabe est le résidu de l'une des premières supernovas a avoir été enregistrée par les Hommes, en 1054. Aujourd'hui, nous voyons ce résidu sous la forme d'une nébuleuse en expansion, qui a été étudiée et imagée sous toutes les longueurs d'ondes... Toutes sauf une : les rayons gamma très énergétiques. Mais c'est désormais chose faite grâce au télescope Cherenkov H.E.S.S. Les résultats sont publiés dans Nature Astronomy.