Le Grand nuage de Magellan (LMC), galaxie naine satellite de notre Galaxie, avec ses quelques dizaines de milliards d'étoiles, est connue pour être pauvre en éléments lourds comme le carbone, l'oxygène ou l'azote. Alors que l'on s'attendait donc à trouver peu de molécules organiques complexes dans le LMC, le réseau ALMA en a trouvé au contraire de belles quantités, et parmi les molécules organiques les plus complexes détectées à ce jour à l'extérieur de notre Galaxie.
Astronomie, Astrophysique, Astroparticules, Cosmologie. L'infini se contemple, indéfiniment. ISSN 2272-5768
31/01/18
28/01/18
Observation inexpliquée d'étoiles surabondantes en lithium
Un petit nombre d'étoiles possèdent une abondance en lithium exceptionnellement élevée, défiant les modèles établis d'évolution stellaire. 12 nouvelles étoiles de faible masse et pauvres en éléments lourds mais extrêmement riches en lithium viennent d'être observées. L'une d'entre elles a 100 fois plus de lithium que ce qui est trouvé habituellement dans des étoiles de son type. Les astronomes ne comprennent pas comment une telle abondance est possible.
26/01/18
Première mesure directe du sens de rotation d'un pulsar
Depuis la découverte du premier pulsar il y a 50 ans, nous avons appris beaucoup sur les étoiles à neutrons, et les pulsars ont permis indirectement de nombreuses découvertes. Aujourd'hui, nous venons d'en apprendre encore plus avec pour la première fois une mesure directe du sens de rotation d'un pulsar situé dans un système binaire à 2 pulsars...
25/01/18
L'entropie des systèmes multiples d'exoplanètes leur donne une mémoire
A ce jour, le nombre de systèmes planétaires découverts qui abritent plus de trois planètes se monte à un peu plus de 220. Ces systèmes montrent une étonnante variété dans leur architecture, ce qui rend difficile d'en extraire des principes généraux sur la formation des systèmes de planètes. L'exoplanétologue David Kipping s'est amusé à calculer une valeur d'entropie pour chacun de ces systèmes multiples pour savoir si l'histoire de leur formation y avait laissé des traces ou bien si les conditions initiales s'étaient diluées à jamais...
23/01/18
Une origine commune pour rayons cosmiques, rayons gamma et neutrinos ultra-énergétiques
L'origine des rayons cosmiques les plus énergétiques, ainsi que des rayons gamma et des neutrinos ultra-énergétiques reste aujourd'hui mal cernée. Mais une astrophysicienne chinoise et son collègue japonais, tous deux en postdoc aux Etats-Unis, viennent de trouver un modèle global qui relie ces trois types de particules extrêmes avec les trous noirs supermassifs de noyaux actifs de galaxies situés au centre d'amas denses.
21/01/18
GW170817/GRB 170817A : augmentation de l'intensité de la rémanence en rayons X
L'observation de la fusion d'étoiles à neutrons du 17 août 2017 qui a donné lieu à l'événement d'ondes gravitationnelles GW170817 et à la bouffée de rayons gamma GRB 170817A a aussi émis quantités d'ondes radio et de rayons X. Il y a quelques semaines, je vous relatais l'observation d'une augmentation de l'intensité de la rémanence en ondes radio. Aujourd'hui, c'est au tour des rayons X de montrer une augmentation, 109 jours après le cataclysme...
20/01/18
Le mouvement de Mercure pour sonder les lois physiques fondamentales
Toutes les planètes de notre système solaire sont en train de s'éloigner du Soleil. Pour la Terre, au rythme de 1,5 cm par an. La cause de ce phénomène est que le Soleil perd de la masse, comme des mesures de la sonde MESSENGER autour de Mercure viennent de le démontrer, en même temps qu'elle a vérifié des paramètres physiques fondamentaux.
17/01/18
Détection d'un trou noir stellaire dans un amas globulaire par ses effets gravitationnels
On connait moins d'une centaine de trous noirs stellaires sur les 10 millions que doit contenir notre galaxie. Ceux qui ont été trouvés l'ont été indirectement grâce aux émissions de rayons X produites à leur voisinage proche. Aujourd'hui, c'est la première fois que l'on détecte un tel petit trou noir, cette fois-ci directement par ses effets d'attraction gravitationnelle sur le mouvement d'une étoile voisine.
16/01/18
Une grosse comète aurait impacté Neptune il y a moins de 1000 ans
Plusieurs indices laissaient penser que Neptune aurait pu subir un ou plusieurs impacts de comète dans un passé récent. Un nouvel indice vient d'être trouvé grâce à des mesures en infra-rouge lointain de la stratosphère de Neptune avec ALMA. Une grosse comète aurait bien impacté Neptune il y a moins de 1000 ans.
11/01/18
Des galaxies très précoces tournent déjà comme des galaxies matures
La rotation de galaxies situées seulement 800 millions d'années après le Big Bang, c'est ce qu'ont réussi à mesurer une équipe d'astronomes avec le radiotélescope ALMA. Ces mesures montrent de manière surprenante des galaxies en rotation stable, déjà très ressemblantes à celles qui sont observées 2 milliards d'années plus tard.
10/01/18
Première cartographie des couches internes d'une naine blanche
Une équipe d'astrophysiciens internationale vient de cartographier pour la première fois la structure interne d'une étoile naine blanche, grâce à une étude fine d'astérosismologie effectuée avec le télescope spatial Kepler. Ils trouvent évidemment des nouveautés par rapport à ce qu'on pouvait attendre...
06/01/18
Excès d'étoiles très massives dans la nébuleuse de la Tarentule
De trop nombreuses étoiles massives se forment dans la nébuleuse de la Tarentule, l'une des plus vastes régions de formation d'étoiles, aussi appelée 30 Doradus. La distribution des masses mesurées ne colle pas avec le modèle classique, avec beaucoup trop d'étoiles de masse supérieure à 30 masses solaires, et certaines dépassant allègrement 150 masses solaires.
04/01/18
Détecter des ondes gravitationnelles en regardant bouger les étoiles
Le passage d'ondes gravitationnelles de basse fréquence, celles produites par la coalescence de trous noirs supermassifs, doit produire de minuscules décalages dans les positions apparentes des étoiles qui nous entourent dans la galaxie, et ces minuscules mouvements seront détectables par le télescope spatial GAIA qui est en cours d'acquisition de données.
03/01/18
Les anneaux de Saturne n'auraient que 200 millions d'années
C’est une petite révolution qui a été présentée fin décembre à la conférence de planétologie de l’American Geophysical Union. Luciano Iess (Université de Rome) et Sascha Kempf (Université du Colorado) y ont présenté des résultats des derniers passages de Cassini à proximité des anneaux de Saturne. Ils concluent que les anneaux ne seraient âgés que de 200 millions d’années seulement.
02/01/18
L'évolution de la nébuleuse du Crabe sur 10 ans, un time-lapse exceptionnel
Ce time-lapse est exceptionnel. C'est le résultat d'un travail de 10 ans effectué par l'astronome amateur Detlef Hartmann. Il a photographié la nébuleuse du Crabe chaque année à la même époque (en septembre) entre 2008 et 2017 dans exactement les mêmes conditions d'observation avec son télescope de 440 mm qu'il a construit lui-même. Pour arriver à ce résultat fascinant où l'on peut réellement voir l'expansion et l'agitation du plasma entourant le pulsar qui est tapi au cœur de la nébuleuse, un équivalent de 32 heures d'exposition ont été nécessaires au total.
La nébuleuse du Crabe, aussi répertoriée M1 dans le catalogue de Messier, est le résidu de la supernova observée en 1054 par les astronomes chinois, une des plus anciennes supernovas dont nous ayons une trace écrite. Depuis 964 ans, le résidu de l'explosion s'étend autour de l'étoile à neutron en rotation rapide qu'a produite la supernova.
En 2005, des astronomes américains avaient tenté le même type d'observation dynamique de la nébuleuse du Crabe avec le télescope Hubble, sur une période de quelques mois seulement, avec un résultat impressionnant mais certainement moins que celui de Detlef Hartmann :
Vous pouvez retrouver les images de Detlef Hartman sur le site astrobin :
Une preuve de l'effet de rétroaction des trous noirs supermassifs sur la formation des étoiles
L'idée selon laquelle les trous noirs supermassifs au centre des galaxies émettent, indirectement, suffisamment d'énergie pour éteindre la formation d'étoiles dans leur galaxie en réchauffant le gaz froid et en le dispersant est devenue classique, ce phénomène dit de rétro-action étant devenu incontournable dans toutes les simulations de formation de galaxies. Or ce processus n'avait encore jamais été prouvé par l'observation. Jusqu'à aujourd'hui.
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