29/07/23

Des étoiles sombres énergisées par la matière noire vues par le télescope Webb ?


En 2007, Katherine Freese (université du Michigan) et ses collaborateurs de l’époque avaient proposé le concept d’ « étoiles sombres » (dark stars), qui auraient pu être la première phase de l'évolution stellaire dans l'histoire de l'univers, des « étoiles » alimentées par le chauffage induit par la matière noire plutôt que par la fusion nucléaire. Freese et d’autres collaborateurs montrent aujourd’hui que trois objets lointains vus par le télescope Webb pourraient ne pas être des galaxies, mais ce nouveau type d’objets… Ils publient leur étude dans Proceedings of the National Academy of Sciences.

22/07/23

Observation d’une naine blanche à double face hydrogène/hélium


Une équipe d’astrophysiciens vient de trouver une naine blanche très étonnante : elle arbore deux faces distinctes, l’une d’hydrogène et l’autre d’hélium. Ils l’ont appelée Janus, et la découverte est publiée dans Nature.  

09/07/23

Sondage Lecteurs et auditeurs de Ca Se Passe là-Haut !

Cet été, prenez quelques secondes pour répondre à ce petit sondage (anonyme), afin de mieux vous connaître et connaître vos attentes pour améliorer Ca Se Passe Là-Haut... Merci !

Les anomalies du fond diffus cosmologique expliquées par un effet d'avant plan galactique

C'est une découverte potentiellement très importante qui vient d'être publiée dans Astronomy&Astrophysics. Au bon moment pour nous, juste avant de prendre une pause de quelques semaines... Des chercheurs norvégien et argentins ont découvert l'existence d'un effet jusqu'alors inconnu autour de grandes galaxies proches sur les photons du fond diffus cosmologique (le CMB). Cet effet d'avant plan produit un refroidissement local du CMB, et expliquerait de nombreuses anomalies qui sont observées aujourd'hui dans le CMB, dont le fameux "cold spot", et cela pourrait avoir aussi un effet sur les paramètres du modèle cosmologique qui sont déduits des fluctuations du CMB...

07/07/23

IceCube détecte les neutrinos de la Voie Lactée



La semaine dernière, la collaboration IceCube a publié des nouveaux résultats de détection de neutrinos astrophysiques, une publication annoncée bien en avance avec conférence de presse et tout le tintouin. Alors que je m’attendais à l’annonce de la découverte de nouvelles sources de neutrinos astrophysiques clairement identifiées, comme par exemple des galaxies de Seyfert, quelle ne fut pas ma surprise (et ma petite déception) en découvrant qu’il s’agissait en fait de la découverte de l’émission de neutrinos de notre propre galaxie, et plus exactement de son disque. Cette découverte est parue dans Science et mérite tout de même qu’on s’y arrête un instant.

06/07/23

La dilatation temporelle liée à l'expansion observée dans des quasars à haut redshift


Un objet qui est situé dans l’univers indiquant un décalage vers le rouge (redshift) noté z, voit sa lumière décalée d’un facteur relatif z=Δλ/
λ Mais cela dit aussi que les longueurs d’ondes de sa lumière sont étirées d’un facteur (z+1) et que la source en question se trouve dans un univers qui est (z+1) fois plus petit que l’univers dans lequel nous vivons aujourd’hui. Et la cosmologie relativiste nous dit aussi que cet objet qui est observé avec le redshift z doit montrer une dilatation temporelle d’un facteur (z+1) par rapport à nous : le temps doit s’y écouler (z+1) fois moins vite pour les observateurs que nous sommes. Cet effet peut théoriquement être observable sur des objets qui sont naturellement variables où qui évoluent rapidement. Il a déjà été observé sur des supernovas très éloignées, mais étonnamment, l’observation de l’émission variable de quasars lointains ne semblait pas montrer cette dilatation temporelle cosmologique malgré leurs redshifts souvent très élevé. Et bien c’est désormais chose faite ! Deux astrophysiciens, australien et néo-zélandais viennent de démontrer cet effet de dilatation temporelle dans des quasars à haut décalage vers le rouge grâce à une étude statistique de leur luminosité variable. Ils publient leur étude dans Nature Astronomy.

03/07/23

8 Ursae Minoris b, la planète qui ne devrait pas exister


8 Ursae Minoris b n'est pas une planète comme les autres. Elle a été découverte en orbite d'une étoile géante rouge qui est en train de brûler de l'hélium, à une distance de 0,5 UA. Or, cette étoile géante se trouve dans une phase de sa vie où l'on sait qu'elle a dû récemment gonfler jusqu'à un rayon de 0,7 UA. L'étoile aurait dû détruire le planète. Mais 8 Ursae Minoris b est toujours bien là, et avec une orbite très circulaire... Après avoir usé quelques craies et gratté quelques crânes, une équipe d'astrophysiciens pense avoir résolu l'énigme... Ils publient leurs travaux dans Nature.

02/07/23

La géométrie de la couronne chaude de NGC 4151 déterminée par la polarisation des rayons X


Une équipe d'astrophysiciens rapporte la mesure de la polarisation des rayons X de la brillante galaxie de Seyfert NGC 4151 pour en déduire la géométrie de sa source d'émission. Elle a été observée avec le télescope spatial Imaging X-ray Polarimetry Explorer (IXPE), et complétée par des observations simultanées de XMM-Newton et NuSTAR. L'étude est publiée dans les Monthly Notices of the Royal Astronomical Society.