C'est l'année dernière qu'une équipe d'astronomes américains a découvert pas moins de 26 nouveaux trous noirs dans la galaxie d'Andromède, ce qui porte à 35 le nombre de trous noirs connus dans cette galaxie sœur de la nôtre.
La galaxie d'Andromède (zoom sur le centre en rayons X) (NASA/Chandra X Ray Lab) |
C'est bien évidemment le plus grand nombre de trous noirs jamais trouvés dans une galaxie autre que la nôtre. Cette découverte a été effectuée grâce au télescope spatial Chandra spécialisé dans la détection des rayons X.
L'équipe du Harvard-Smithonian Center for Astrophysics a utilisé 152 sessions d'observations sur Chandra espacées sur 13 ans pour trouver ces 26 trous noirs, ce qui fait en moyenne deux trous noirs trouvés par an. Pas mal pour des objets invisibles...
Les trous noirs en question sont des trous noirs stellaires, des résidus d'étoiles ayant explosé, ayant un masse comprise entre 4 fois et 10 fois celle du Soleil, rien de commun avec des trous noirs supermassifs dont nous parlons souvent ici.
Ils ont tout de même un petit point commun, c'est que leur disque d'accrétion subit les mêmes phénomènes physiques, bien qu'à une échelle différente : l'échauffement du gaz en rotation autour de trou produit une émission intense de rayons X. Et ce sont ces rayons X que Chandra parvient à détecter et localiser.
Sept des 35 candidats trous noirs se situent dans un rayon de 1000 années-lumière seulement du centre de la galaxie, ce qui est un nombre plus important que celui des trous noirs similaires connus dans le centre de notre galaxie. Mais cette concentration n'est pas vraiment une surprise car le bulbe central d'étoiles d'Andromède est plus gros que celui de la Voie Lactée, et donc doit logiquement former plus de trous noirs stellaires.
Les trous noirs détectés dans le centre d'Andromède (cercles) (Chandra X-Ray Observatory) |
Il existe une autre différence au sujet des trous noirs peuplant les deux galaxies voisines : parmi ces 35 trous noirs d'Andromède, 8 se trouvent à l'intérieur d'amas globulaires, ces regroupements sphériques de vieilles étoiles, alors qu'aucun trou noir n'a encore pu être observé dans un amas globulaire de notre Voie Lactée...
Lorsque les deux galaxies fusionneront dans quelques milliards d'années, tous ces petits trous noirs se trouveront dispersés au sein de la galaxie elliptique géante qui résultera de la rencontre.
Référence:
Chandra identification of 26 new black hole candidates in the central region of M31
Barnard, R. et al, 2013, ApJ 770, 148;
arXiv:1304.7780
1 commentaire :
J'espère qu'aucun ne viendra se fourrer dans mon quartier, déjà que mon nouvel aspirateur a tendance à aspirer n'importe quoi qui passe à sa portée !
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