Le 15 septembre dernier s'est envolé le
laboratoire spatial chinois Tiangong
2, un des modules qui formera la future station spatiale chinoise. Parmi les 14 expériences diverses qu'il emporte se trouve un détecteur
de rayons gamma, POLAR,
qui va étudier durant 2 ans les bouffées de rayons gamma énergétiques, les GRB, qui sont issus des
phénomènes les plus violents de l'Univers.
Les sursauts gamma (ou GRB) sont de
brusques émissions de rayons gamma très énergétiques, qui apparaissent en
moyenne environ 1 fois par jour, répartis un peu partout dans le ciel. On pense
aujourd'hui qu'ils seraient liés à des explosions d'étoiles hypermassives.
POLAR va travailler durant au minimum
deux ans pour analyser les 50 GRB les plus intenses détectés chaque année. Le
principe de l'analyse repose sur un effet bien connu des étudiants en physique
qui abordent les interactions entre les particules et la matière : l'effet
Compton. L'effet Compton est le processus de diffusion des photons sur les
électrons : un photon interagit élastiquement avec un électron en lui
transférant une partie de son énergie. Se faisant, il change de direction (qui
dépend de l'énergie qu'il a transférée à l'électron). L'électron qui a acquis
de l'énergie recule avec un angle qui dépend des autres paramètres
cinématiques. L'effet Compton que l'on apprend à l'Université est le plus
souvent le cas général où le photon n'a pas de polarisation particulière, la
section efficace différentielle de diffusion n'y dépend pas de la polarisation.
Mais quand le photon possède une polarisation (c'est à dire que les champs
électrique et magnétique de l'onde électromagnétique qui lui est associée sont
orientés dans une certaine direction et non aléatoirement), l'effet Compton
"complet" dit que la direction de diffusion du photon n'est plus
répartie sur 4pi stéradians
mais a lieu dans une direction privilégiée, qui dépend du vecteur de
polarisation.
POLAR est ce qu'on appelle un polarimètre Compton. Il va chercher à mesurer la polarisation des photons gamma des GRB, sans chercher à localiser la source du GRB. Son détecteur est relativement "simple" : il s'agit d'un multidétecteur : une
première couche détecte l'arrivée d'un photon, qui y diffuse par effet Compton,
et la deuxième, juste derrière, détecte à nouveau le photon qui vient de
diffuser. Connaissant les deux points d'impact, on peut ainsi mesurer pour
chaque photon gamma à la fois son angle de diffusion, ce qui donne l'énergie
qu'il a laissée dans l'interaction et la direction de cette diffusion. Le
détecteur de POLAR est relativement modeste, il forme un carré de 400 cm2 constitué d'un réseau de 1600 barres de
scintillateur plastique.
Pour l'événement du lancement du laboratoire Tiangong 2, trois scientifiques de la collaboration POLAR ont eu la
chance d'être acceptés sur la base militaire de Jiuquan (Mongolie
Intérieure) pour voir décoller la fusée Longue Marche 2F. Mais Nicolas Produit,
Merlin Kole (Université de Genève) et Dominique Rybka (Narodowe Centrum Badań
Jadrowych) ont vite été rattrapés par les méthodes chinoises. Déjà lors de
l'installation de POLAR sur la station scientifique, les chercheurs européens n'avaient pu le faire
qu'à distance, sans pouvoir s'approcher eux-mêmes de la zone de montage, les chinois leur
envoyant simplement des photos du montage qu'ils effectuaient. Mais alors que tout
semblait en ordre pour assister au décollage à une distance de 1,5 km du pas de
tir, les trois chercheurs se sont vu interdire l'accès à la base au dernier
moment...
La raison invoquée par les autorités
chinoises, selon Nicolas Produit, est que les trois chercheurs européens
s'étaient promenés la veille dans un quartier de la ville voisine, alors qu'ils
n'étaient pas censés être là, à cause de la visite d'un ministre sur place... Ils
ont ainsi été contraints d'assister au lancement de leur détecteur, fruit de
plus de 10 ans de travail, depuis le toit de leur hôtel à 7 km du pas de tir.
Le lancement s'est parfaitement déroulé
et POLAR est désormais en orbite dans le laboratoire Tiangong 2. Il sera activé
seulement dans quelques jours, après que toutes les manœuvres du
module scientifique, très consommatrices d'énergie, auront été effectuées. Les
données qui seront obtenues par POLAR seront ensuite récupérées par l'armée chinoise,
qui les copiera avant de les envoyer à Genève. Le protocole est très strict et
c'était à prendre ou à laisser pour les chercheurs. Ils ont préféré prendre,
car il était pour eux beaucoup plus simple d'utiliser les capacités de mise en orbite chinoises que celles des européens, des américains ou des japonais. L'avenir dira si le choix était judicieux.
Tiangong-2 devrait avoir la visite de ces premiers taïkonautes dès le mois d'octobre prochain, avec un test grandeur nature d'arrimage avec le module habité Shenzu-11, avant de faire de même quelques semaines plus tard avec un module de ravitaillement.
Sources :
. Communiqué de presse de l'Université de Genève
. Article de "24heures" relatant la mésaventure des astrophysiciens suisses et polonais : La Chine met en orbite l’Université de Genève
Illustrations :
1) Lancement de Tiangong-2 (www.news.cn)
2) Vue générale du détecteur POLAR (Collaboration POLAR)
3) Vue d'artiste du module Tiangong-2 arrimé au vaisseau habité Shenzu-11 (China Aerospace Science and Technology Corporation)
1 commentaire :
COMMENT S'EST FORMEE LA GIGANTESQUE SPHERE DE PLASMA A L'ORIGINE DE NOTRE BIG BANG
Avant de lire le présent pavé de texte à caractère scientifique, il est fortement conseillé de lire la THEORIE DE L’INFINI VERSION ALAIN MOCCHETTI, il suffit pour cela de se connecter au Moteur de Recherche de Google (https://www.google.fr/) et de taper THEORIE DE L’INFINI VERSION ALAIN MOCCHETTI dans le Moteur et vous accéderez à 14200 Publications Spontanées, il suffit d’en lire une pour bien comprendre ce qui va suivre.
Dans le passé, il y a eu une infinité de Big Bangs suffisamment espacés pour éviter toutes interférences entre des Galaxies issues de Big Bangs différents. Dans l’avenir, il y aura une infinité de Big Bangs avec les mêmes caractéristiques que celles du passé. Chaque Big Bang en explosant donne naissance à un Univers dit Multiple. Il y a donc une infinité d’Univers Multiples, prière de ne pas confondre avec les Univers dits Parallèles.
Pour commencer, ce que nous appelons UNE SPHERE DE PLASMA n’est en réalité pas une SPHERE car son explosion éjecterait de la matière dans toutes les directions, ce qui n’est pas le cas. Nous connaissons l’allure géométrique de notre UNIVERS MULTIPLE, donc les Mathématiciens doivent pouvoir définir la Forme Exacte de la « Sphère de Plasma » avant son explosion en utilisant des Outils très Puissants tels que les 7 Supercalculateurs Exaflopiques présentement en construction dans le Monde (USA (2), Chine (1), Japon (1), France (1), Russie (1), Hollande (1)). Dans un avenir à moyen terme (année 2050), 3 Supercalculateurs Zettaflopiques seront construits dans le monde (USA(1), Chine (1) et le Consortium des Pays (1) les moins fortunés), ces 3 derniers Supercalculateurs seront 1000 fois plus puissants et 1000 fois plus grands que les Supercalculateurs Exaflopiques qui verront le jour pour ces 7 derniers entre 2020 et 2022.
Les principales questions que je me pose au quotidien sont :
- D’où vient le Plasma qui a permis la Formation des « Sphères de Plasma » ?
- Quelle durée a-t-il fallu pour que les « Sphères de Plasma » se forment, des centaines de milliards d’années terrestres, je pense ?
- Selon quel processus les « Sphères de Plasma » se sont elles formées ?
D’après LE PRINCIPE FONDAMENTAL DE LA FORMATION DES UNIVERS MULTIPLES ET NON PARALLELES, dans l’UNIVERS qui englobe tous les Univers Multiples, tout naît, tout vit et tout meurt, pour plus de précision tapes (Alain Mocchetti Ingénieur) dans le Moteur de Recherche de Google et tu accéderas à 12200 Publications Directes et tu trouveras toutes les réponses à tes questions. Que restera t il dans 100 milliards d’années de la Voie Lactée : un amas de Naines n’émettant presque plus de rayonnement faute de combustibles, toutes les Planètes de chacun des Systèmes Planétaires seront réduites à un gigantesque Tas de Cailloux et de Planètes Mortes, la température sera voisine du ZERO ABSOLU (-273 degrés Celcius).
Que deviendra dans les centaines de milliards d’années suivantes la matière morte qui constituera toute la Voie Lactée ? Suite dans une prochaine rubrique COMMENT S'EST FORMEE LA GIGANTESQUE SPHERE DE PLASMA A L'ORIGINE DE NOTRE BIG BANG. Pour finir je tiens un Journal Facebook Scientifique dont l’adresse est DAVID MOCCHETTI. Le journal est gratuit.
N’hésitez pas à le consulter.
Alain Mocchetti
Ingénieur en Construction Mécanique & en Automatismes
Diplômé Bac + 5 Universitaire (1985)
UFR Sciences de Metz
alainmocchetti@sfr.fr
alainmocchetti@gmail.com
@AlainMocchetti
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