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04/11/24

Absence de grosse exoplanète autour de Véga (pour l'instant)


Il n'existe aucune preuve évidente de l'existence d'une ou plusieurs grandes exoplanètes traversant le disque de débris encerclant Véga, l'une des étoiles les plus brillantes du ciel nocturne. C'est la conclusion que fait une équipe d'astrophysiciens qui a observé Véga à la fois avec Hubble et Webb. Ils publient deux articles dans The Astrophysical Journal, chacun avec son télescope spatial.

Véga est une jeune étoile massive située à environ 25 années-lumière dans la constellation de la Lyre. L'étoile est classée comme étant de type A, des étoiles qui ont tendance à être plus grosses, plus jeunes et à tourner beaucoup plus vite que le Soleil. Également connue sous le nom d'Alpha Lyrae, Gliese 721 et HD 172167, Véga a 455 millions d'années et a une masse de deux masses solaires. Elle tourne autour de son axe en 16 heures seulement, soit beaucoup plus vite que le Soleil, dont la période de rotation est de 27 jours. Véga est légendaire car elle a fourni la première preuve de l'existence de matière en orbite autour d'une étoile. Cette hypothèse avait été émise pour la première fois par Emmanuel Kant en 1775. Mais il a fallu attendre plus de 200 ans avant que les premières preuves observationnelles soient recueillies en 1984 autour de Véga. Le satellite d'astronomie infrarouge de la NASA IRAS avait détecté un excès de lumière infrarouge provenant de poussières chaudes. Cela avait été interprété comme une coquille ou un disque de poussière s'étendant sur près de 100 UA à partir de l'étoile. Véga est extrêmement importante dans les études des disques de débris, à la fois pour sa proéminence et aussi parce qu'elle permet la résolution physique la plus élevée parmi tous les systèmes de débris autour de l'étoile.

Dans une nouvelle recherche, Schuyler Wolff, Kate Su (université d'Arizona) et leur équipe ont analysé les images du disque de débris de Véga qui ont été enregistrées par le télescope spatial Hubble et le télescope spatial Webb. 

Avec Hubble, les astrophysiciens ont détecté la lumière diffusée du disque de débris de Véga en utilisant la coronographie profonde du télescope spatial. Ils concluent qu'un halo de petits grains de poussière fournit la meilleure explication du signal observé. Wolff, Su et leur équipe notent que l’architecture du système Véga est très différente de celle d'un système planétaire comme on les connaît. À titre de comparaison, ils mentionnent une étoile proche, Fomalhaut , qui se trouve à peu près à la même distance, au même âge et à la même température que Véga. Mais l'architecture circumstellaire de Fomalhaut est très différente de celle de Véga. Fomalhaut possède trois ceintures de débris imbriquées, et on suppose que des exoplanètes autour de Fomalhaut resserrent gravitationnellement la poussière en anneaux, bien qu'aucune planète n'ait encore été identifiée positivement à ce jour. Étant donné la similitude physique entre les étoiles Véga et Fomalhaut, on peut se demander pourquoi Fomalhaut semble avoir pu former des planètes et Véga non. Quelle est la différence ? Est-ce l'environnement circumstellaire ou l'étoile elle-même qui a créé cette différence ? Ce qui est étonnant, c'est que c'est pourtant la même physique qui est à l'œuvre dans les deux cas. Contrairement à Fomalhaut, les chercheurs montrent qu'il n'y a pas de distinction claire en lumière diffusée entre la ceinture planétésimale parente observée avec ALMA et le halo de poussière étendu. Il apparaît que la répartition de la poussière dans le disque de débris de Véga est stratifiée car la pression de la lumière de l'étoile pousse les grains les plus petits plus rapidement que les grains les plus gros.

L'imagerie coronographique du système Vega avec Hubble permet de conclure les points suivants : 
  • Vega semble avoir un halo très étendu dans la lumière diffusée détectée entre 80 et 208 UA. Le niveau élevé de dispersion dans un disque de face indique une population importante de petits grains (<3 μm). La forme de ce halo semble suivre le grand halo étendu observé dans l'émission thermique dans l'infrarouge (de 24 μm jusqu'à 500 μm),
  • Bien qu'on avait pensé que les systèmes de débris de Vega et de Fomalhaut étaient jumeaux, en lumière diffusée, ils apparaissent en fait très différents. Autour de Fomalhaut, la lumière est confinée à l'étroite ceinture de débris extérieurs, tandis qu'autour de Vega il existe une distribution beaucoup plus étendue. Cette différence dans la structure du disque de débris suggère une différence dans l'architecture des systèmes planétaires autour de ces étoiles : les planètes peuvent être absentes ou avoir des propriétés très différentes dans la région extérieure du système de Véga.
  • La population de poussière observée peut provenir d'un taux très élevé de collisions dans la ceinture extérieure du système, mais les détails de son origine ne sont pas certains.

Webb voit quant à lui la lueur infrarouge d'un disque de particules de la taille de grains de sable tourbillonnant autour de l'étoile bleu-blanc qui est 40 fois plus brillante que le Soleil. Su, Wolff et leurs collaborateurs ont enregistré des images du disque de débris planétaires de Véga à des longueurs d'onde de 15,5, 23 et 25,5 μm avec l'instrument MIRI de Webb, en mode coronographe, toujours, pour masquer l'éclat de l'étoile. Le système de débris apparaît remarquablement symétrique et lisse, et centré avec précision sur l'étoile. Il y a en outre un large anneau analogue à la ceinture de Kuiper entre 80 et 170 UA de Véga, qui coïncide avec la ceinture planétésimale qui avait été détectée par ALMA à 1,34 mm de longueur d'onde. 
L'intérieur de la large ceinture apparaît rempli de débris chauds qui brillent dans l'infrarouge moyen, avec un creux de flux peu profond à 60 UA de l'étoile. Selon les chercheurs, ces caractéristiques s'opposent à toute  planète de la masse de Saturne qui serait en orbite autour de l'étoile à plus de 10 UA environ, en supposant que la planète invisible serait intégrée dans le très large disque planétésimal. 
L'imagerie coronographique du système Vega avec Webb permet de conclure les points suivants : 
  • Le disque externe défini comme s'étendant entre 10″ et 22″ autour de Véga (∼78 − 170 UA) correspond directement à la large ceinture planétésimale observée par ALMA où les collisions actives entre les planétésimaux restants génèrent continuellement de petits grains de poussière par le biais de cascades de collisions. Une fois que les grains nouvellement générés deviennent suffisamment petits, la pression de radiation intense de Véga les pousse sur des orbites hautement elliptiques ou hyperboliques, formant un halo de disque étendu pouvant atteindre des centaines d'UA. 
  • Le disque interne, défini comme la zone inférieure à 4″ de l'étoile, présente un comportement de profondeur optique accru, contrairement à la région de transition entre la ceinture planétésimale externe et le disque interne. Le creux apparent dans toutes les images MIRI se trouve dans la région de transition, représentant la zone de profondeur optique la plus faible à l'intérieur de la ceinture planétésimale externe.
  • En utilisant une modélisation paramétrique simple sur les profils radiaux du disque interne et une photométrie infrarouge bien calibrée pour contraindre la température de la poussière interne, un bord interne à environ 3 à 5 UA de l'étoile est indirectement déduit. Ce bord intérieur se trouve bien en dehors du rayon de sublimation de la poussière pour les compositions de poussière réfractaire typiques, et le place physiquement séparé de la composante chaude en excès qui avait été détectée par des mesures interférométriques antérieures dans le proche infrarouge. Selon les chercheurs, la limite intérieure des débris chauds pourrait indiquer l'existence d'une planète à moins de 3 UA, qui aurait une masse inférieure à celle de Neptune et qui guiderait ce bord.

Pour Wolff, Su et leurs collaborateurs, cela montre qu'il n'existe pas de planètes dont la masse serait au moins égale à celle de Neptune et qui circuleraient sur de grandes orbites, comme dans notre système solaire ou d'autres.  
Les structures des disques de débris sont depuis longtemps reconnues comme un outil de détection indirecte des exoplanètes, en particulier celles dont la masse est inférieure à celle de Neptune et qui se trouvent à l'extérieur de la zone des planètes géantes (10 UA), et pour lesquelles les méthodes de détection des planètes par mesure de vitesse radiale, transit et imagerie directe ne sont pas sensibles. L'extrême circularité et la régularité de la morphologie du disque de Véga indiquent qualitativement qu'il n'y a pas de planètes massives de la masse de Saturne à plus de 10 UA de l'étoile, car on s'attend à ce que de telles planètes révèlent leur existence à travers la déformation du disque (centre décalé par rapport à l'étoile et asymétries azimutales).

Pour repousser encore plus loin les limites, Wolff, Su et leur équipe ont effectué des simulations numériques pour modéliser la distribution des débris à l'intérieur de la ceinture planétésimale externe (∼90 UA de l'étoile). Ils en déduisent que le taux de collisions ne devrait pas être élevé à l'intérieur de la ceinture externe. Ils montrent que les débris dans la région interne pourraient provenir de particules de poussière produites dans la ceinture planétésimale externe et migrer vers l'intérieur sous l'effet de l'entraînement de Poynting-Robertson. Un creux de flux peut se former dans ce cas près du bord intérieur de la ceinture planétésimale en raison de la combinaison de forts effets de température et de taux de dérive différentiels sur les tailles de grains, sans invoquer la présence d'une planète. Les chercheurs explorent également dans quelle mesure des planètes invisibles dans cette région créeraient des déviations détectables dans le disque dominé par la traînée. Ils constatent qu'une planète de masse supérieure à 6 M⊕ sur une orbite circulaire à 65 UA (comme suggéré pour maintenir le bord intérieur de la ceinture planétésimale détectée par ALMA) induirait des structures intérieures asymétriques et perturberait le bord intérieur de la ceinture planétésimale (ce qui n'est pas observé).

Des recherches futures incluant toutes les données disponibles et un traitement de collision approprié valideront la nature de l'émission de débris internes et imposeront des contraintes plus strictes sur la masse de la ou des planètes qui pourraient être responsables des caractéristiques observées du disque de Véga.


Sources

Deep Search for a scattered light dust halo around Vega with the Hubble Space Telescope
Schuyler G. Wolff, et al.
accepté pour publication dans The Astrophysical Journal

Imaging of the Vega Debris System using JWST/MIRI
Kate Y. L. Su et al.
accepté pour publication dans The Astrophysical Journal

Illustrations

1. Le disque de débris de Véga imagé par le télescope Webb (NASA / ESA / CSA / STScI / S. Wolff, University of Arizona / K. Su, University of Arizona / A. Gáspár, University of Arizona.)

2. Le disque de débris de Véga imagé par le télescope Hubble (NASA / ESA / CSA / STScI / S. Wolff, University of Arizona / K. Su, University of Arizona / A. Gáspár, University of Arizona.

3. Description du disque de Véga imagé par Webb (Kate Y. L. Su et al.)

3. Kate Su

15/05/24

Une planète détectée dans la binaire GJ65 par astrométrie interférométrique depuis le sol


La collaboration GRAVITY, qui exploite l'interférométrie optique avec le Very Large Telescope vient de découvrir indirectement la présence d'une planète de la taille de Neptune en orbite au sein de la binaire naine rouge la plus proche du Soleil : GJ 65, située à 2,67 pc (8,7 années-lumière). Ils publient leur étude dans Astronomy&Astrophysics.

23/04/24

A la recherche de planètes violettes


La couleur verte est la couleur que nous associons le plus à la vie sur Terre, où les conditions ont favorisé l'évolution des organismes qui effectuent la photosynthèse produisant de l'oxygène à l'aide du pigment vert de la chlorophylle. Mais une planète pleine de vie, semblable à la Terre en orbite autour d’une autre étoile pourrait avoir un aspect très différent, potentiellement recouverte par des bactéries qui reçoivent peu ou pas de lumière visible ni d’oxygène (comme dans certains environnements sur Terre), ces bactérie qui utilisent à la place un rayonnement infrarouge pour alimenter la photosynthèse seraient munies de pigments violet. Une étude récente parue dans Monthly Notices of the Royal Astronomical Society se penche sur la détectabilité de cette couleur planétaire. 

09/02/24

Le gap entre super-Terres et sous-Neptunes enfin expliqué


Parmi la population de plus 5000 exoplanètes connues à ce jour, il existe un trou incompris dans la distribution du rayon des planètes, entre les superTerres et les sous-Neptunes  (vers R ∼ 1,7  R ⊕). Une équipe d'astronomes s'est repenchée sur cette question et a trouvé une solution très intéressante... Ils publient leur étude dans Nature Astronomy.

03/12/23

Découverte d'une planète trop massive autour d'une étoile naine


Mais que se passe-t-il avec les exoplanètes ? On en découvre des trop denses, des pas assez denses, des trop chaudes, ou pas assez, et voilà maintenant que nous découvrons une planète bien trop massive pour l'étoile autour de laquelle elle évolue. L'étoile nommée LHS 3154 est une naine de type M qui a une masse de 0,11 masse solaire et sa planète LHS 2154 b est aussi massive que Neptune... La découverte est publiée dans Science cette semaine et pose de grandes questions aux spécialistes de la formation planétaire. 

24/10/23

Découverte d'une planète super-bouffie


La planète TOI-1420b qui vient d'être découverte grâce au télescope TESS est une planète aux caractéristiques étonnantes : avec un volume 1700 fois plus grand que celui de la Terre mais une masse seulement 25 fois plus grande, sa densité ne vaut que 0,08 g/cm3. Les astronomes appellent ce genre de planètes des planètes "super-bouffies". La découverte est publiée dans The Astronomical Journal

17/09/23

Le cas K2-18 b et sa potentielle biosignature


Tout le monde en parle, le télescope Webb aurait détecté une trace de biosignature dans l'atmosphère de la planète K2-18 b : du sulfure de diméthyl, que seuls du phytoplancton et des bactéries peuvent produire. Voyons un peu plus en détail ce que les chercheurs qui ont fait cette étude disent dans leur article, qui a été accepté pour publication dans The Astrophysical Journal Letters il y a quelques jours... 

04/02/23

Découverte d'une nouvelle planète de type Terre dans la zone tempérée autour d'une naine rouge


Une équipe d'astronomes vient de découvrir une exoplanète de masse terrestre en orbite dans la zone habitable de l'étoile naine rouge Wolf 1069. Bien que la rotation de cette planète soit probablement bloquée par effet de marée, montrant toujours la même face vers son étoile, elle pourrait offrir des conditions habitables durables sur une large zone de son côté jour et l'absence de toute activité stellaire apparente augmente les chances que Wolf 1069 b ait pu conserver une grande partie de son atmosphère, faisant d'elle une cible prometteuse pour la recherche de marqueurs d'habitabilité et de biosignatures. L'étude est publiée dans Astronomy&Astrophysics.

26/10/22

Détection de baryum dans l'atmosphère de 2 Jupiters ultra-chaudes


Une équipe d'astronomes a observé la présence de baryum dans l'atmosphère de deux exoplanètes de type Jupiters chaudes. C'est l'élément le plus lourd qui a pu être observé dans l'atmosphère d'une exoplanète, et c'est surprenant car il ne devrait pas se trouver dans la haute atmosphère... L'étude est parue dans Astronomy&Astrophysics.

16/10/22

3 super-Terres et 2 super-Mercures identifiées autour d'une étoile naine


Un système stellaire a été découvert contenant trois super-Terres et deux planètes semblables à Mercure. Ce cas encore très rare pourrait donner des indices sur la façon dont se forment les petites planètes denses. L'étude est parue dans Astronomy&Astrophysics.

12/08/22

Observation d'un disque circumplanétaire grâce à son gaz


Une équipe d’astrophysiciens a détecté le gaz d’un disque circumplanétaire entourant une planète en formation, lui-même engoncé dans le disque circumstellaire d’une jeune étoile nommée AS 209. L’étude est publiée dans The Astrophysical Journal Letters.

02/07/22

Exoplanètes : superTerres ou miniNeptunes, mais pas entre les deux...


Plus de 5000 exoplanètes ont été détectées à ce jour et plusieurs milliers attendent sagement d'être confirmées. Ce grand nombre a permis de faire des études statistiques sur la population des planètes. Il est notamment apparu qu'il existait un gap dans la taille de ces exoplanètes à 1,9 rayons terrestres, séparant les "superTerres" de rayon inférieur et les "miniNeptunes" de rayon supérieur. Des chercheurs chinois ont voulu savoir si les propriétés des étoiles pouvaient influer sur cet intervalle séparant les deux types de planètes. Ils publient leurs résultats dans The Astronomical Journal.

06/04/22

Détection d'une protoplanète âgée de seulement 1 million d'années


En utilisant le télescope Subaru et le télescope spatial Hubble, une équipe de chercheurs a trouvé des preuves de la présence d'une protoplanète jovienne autour de l'étoile AB Aurigae orbitant à grande distance (93 unités astronomiques). Elle pourrait être directement liée à la forme en spirale du disque entourant l'étoile. L'imagerie directe de protoplanètes intégrées dans des disques autour d'étoiles naissantes comme AB Aurigae sont une clé pour comprendre la formation des planètes géantes gazeuses comme Jupiter. L'étude est parue dans Nature Astronomy.

14/01/22

Détection d'une exolune candidate à 5500 années-lumière


Une deuxième exolune candidate vient d’être découverte autour d’une planète de la taille de Jupiter nommée Kepler-1708 b et située à 5500 années-lumière. Cette exolune serait beaucoup plus grosse que la Terre… L’étude est parue dans Nature Astronomy.

01/01/22

Détection d'une centaine de planètes flottantes dans une jeune région de formation stellaire


Une équipe d'astrophysiciens vient de découvrir une grande population de planètes errantes (ou flottantes), détachées de toute étoile. C'est entre 70 et 170 planètes de ce type qui ont été observées dans une zone de formation d'étoiles restreinte, 7 fois plus que ce que les modèles de formation in situ prédisaient. L'étude est parue dans Nature Astronomy.

12/10/21

TOI 3362b : une Jupiter chaude en cours de migration


Un grand nombre de planètes géantes ont été détectées sur des orbites très proches de leur étoile, montrant une période orbitale très courte, ce qui peut paraître étonnant pour des planètes massives qui sont sensées se former assez loin des étoiles. Aujourd'hui, une équipe d'astrophysiciens rapporte l'observation d'une planètes géante ayant une orbite très excentrique, qui serait donc en cours de migration. L'étude est publiée dans The Astrophysical Journal Letters.

11/09/21

Un nouveau système planétaire de 5 planètes telluriques prometteur autour d'une étoile naine


C'est une découverte qui a été publiée il y a déjà un peu plus d'un mois, au début du mois d'août, mais elle mérite que l'on s'y arrête. Un système planétaire de planètes rocheuses de petites taille a été identifié autour de l'étoile L98-59, et parmi ces planètes se trouve la plus petite exoplanète jamais détectée par la méthode de la vitesse radiale, deux fois moins massive que Vénus. Un système planétaire potentiellement riche en eau dans lequel les atmosphères planétaires vont pouvoir être étudiées finement dans les années qui viennent. L'étude a été publiée par Astronomy&Astrophysics.

21/08/21

Des planètes plus grandes autour des étoiles plus massives


Des études sur les catalogues d'exoplanètes suggéraient que les rayons planétaires augmentent avec la masse de leur étoile, pour des tailles de planètes inférieures à 6 rayons terrestres et des masses d'étoile inférieures à 1 masse solaire. Des astronomes suisses, américains et israélien ont voulu savoir ce qui se cache derrière cette corrélation entre taille de planète et masse de l'étoile. Ils publient leurs résultats dans Astronomy&Astrophysics

13/08/21

Observation de la formation d'une exolune autour d'une planète naissante


Cette image sera peut-être l'image astronomique de l'année, et elle est au moins l'image phare de ce premier semestre, elle montre une planète naissante au sein d'un disque circumstellaire, PDS70c, une grosse Jupiter qui est elle même entourée d'un disque de poussière, un disque circumplanétaire qui est en train de former une exolune. Cette prouesse a été obtenue grâce au réseau de radiotélescopes ALMA et a été publiée le 20 juillet dernier dans The Astrophysical Journal Letters

24/06/21

Les planètes qui peuvent détecter la Terre


En octobre 2020, je vous relatais une étude qui visait à dénombrer les étoiles à partir desquelles la Terre peut être vue en transit devant le Soleil, la méthode la plus efficace à ce jour pour détecter une exoplanète. Aujourd’hui, les mêmes chercheurs approfondissent leur première étude et fournissent une liste exhaustive des étoiles qui ont pu voir ou qui pourront bientôt détecter la Terre par transit, les étoiles qui se trouvent dans la Zone de Transit Terrestre (ETZ, Earth Transit Zone). Et certaines de ces étoiles sont déjà connues pour abriter des planètes. L’étude est parue dans Nature sous le titre Past, present and future stars that can see Earth as a transiting exoplanet.