Alors, oui, cela faisait quelques mois que l'on n'avait pas battu un record de distance pour une galaxie... Et bien, voilà, on remet ça!
Celle-ci se trouve dans un Univers âgé d'à peine 700 millions d'années. Elle se trouve à 13,1 milliards d'années-lumière, donc.
Son petit nom, horrible par ailleurs, est z8_GND_5296, elle a été identifiée dans le Cosmic Assembly Near-infrared Deep Extragalactic Legacy Survey (CANDELS). Le décalage vers le rouge de cette galaxie est énorme, il vaut 7,51. Alors qu'elle émet dans l'ultra-violet, la lumière de z8_GND_5296 qui nous parvient se situe dans le proche infra-rouge...
Jusqu'à présent, on ne connaissait que 5 galaxies possédant un redshift (décalage vers le rouge) supérieur à 7, avec des valeurs respectivement de 7.008, 7.045, 7.109, 7.213 et 7.215. z8_GND_5296 fait donc un petit bond dans le temps en reculant encore d'avantage et en dépassant 7,5.
Mais cette lointaine petite galaxie montre quelque chose de surprenant auquel les astrophysiciens, qui publient leur découverte dans Nature, ne s'attendaient pas : elle produit énormément d'étoiles, à un taux exceptionnel d'environ 330 masses solaires par an (c'est 100 fois plus que ce qu'arrive à produire notre pauvre Voie Lactée...). C'est tout simplement l'un des taux de formation d'étoiles les plus élevés que l'on connaisse...
Ce taux de formation énorme d'étoiles est déduit de l'abondance en "métaux" (comprendre des éléments plus lourds que l'hélium, formés par les étoiles) dans la population d'étoiles de cette galaxie, qui apparaît déjà forte. N'oublions pas que nous sommes là à seulement 700 millions d'années après le Big Bang...
Et comme une telle galaxie était totalement inattendue statistiquement dans le type de survey étudié par Finkelstein et ses collègues, ils en concluent que l'Univers jeune de cette époque doit posséder de nombreux autres sites de formation rapide d'étoiles de ce type.
Il ne reste plus maintenant qu'à les trouver, toujours plus loin dans l'espace et dans le temps, jusqu'à atteindre la barrière de la toute première galaxie au delà de laquelle le gaz diffus régnait en maître...
Lire aussi : http://drericsimon.blogspot.fr/2012/11/record-battu-une-galaxie-133-milliards.html
z8_GND_5296 [V. Tilvi (Texas A&M), S. Finkelstein (UT Austin), the CANDELS team, and HST/NASA] |
Mais cette lointaine petite galaxie montre quelque chose de surprenant auquel les astrophysiciens, qui publient leur découverte dans Nature, ne s'attendaient pas : elle produit énormément d'étoiles, à un taux exceptionnel d'environ 330 masses solaires par an (c'est 100 fois plus que ce qu'arrive à produire notre pauvre Voie Lactée...). C'est tout simplement l'un des taux de formation d'étoiles les plus élevés que l'on connaisse...
Ce taux de formation énorme d'étoiles est déduit de l'abondance en "métaux" (comprendre des éléments plus lourds que l'hélium, formés par les étoiles) dans la population d'étoiles de cette galaxie, qui apparaît déjà forte. N'oublions pas que nous sommes là à seulement 700 millions d'années après le Big Bang...
Et comme une telle galaxie était totalement inattendue statistiquement dans le type de survey étudié par Finkelstein et ses collègues, ils en concluent que l'Univers jeune de cette époque doit posséder de nombreux autres sites de formation rapide d'étoiles de ce type.
Il ne reste plus maintenant qu'à les trouver, toujours plus loin dans l'espace et dans le temps, jusqu'à atteindre la barrière de la toute première galaxie au delà de laquelle le gaz diffus régnait en maître...
Lire aussi : http://drericsimon.blogspot.fr/2012/11/record-battu-une-galaxie-133-milliards.html
référence :
A galaxy rapidly forming stars 700 million years after the Big Bang at redshift 7.51
S. L. Finkelstein et al.
Nature 502, 524–527(24 October 2013)
S. L. Finkelstein et al.
Nature 502, 524–527(24 October 2013)
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