mercredi 30 septembre 2020

L'amas d'étoiles du centre galactique livre ses secrets


Une équipe d'astrophysiciens vient d'identifier une population d'étoiles très vieilles dans la région la plus interne de la Voie Lactée, qu'on appelle l'Amas Stellaire Nucléaire. Elles proviendraient d'un amas globulaire qui aurait migré vers le centre de notre galaxie il y a très longtemps. Cette découverte fait l'objet de deux articles publiés cette semaine dans The Astrophysical Journal Letters.


lundi 28 septembre 2020

Une binaire X engoncée dans un épais cocon de poussière


IGR J16318-4848 est un système binaire X, il est composé d'une jeune étoile supergéante et d'un astre compact, trou noir ou pulsar. L'objet compact est en train d'accréter de la matière de la supergéante, ce qui produit son fort échauffement et l'émission de rayons X. Mais ce système est atypique, il apparaît très obscurci, tellement qu'il ne laisse sortir que les rayons X les plus énergétiques. De nouvelles observations par deux télescopes X permettent de comprendre ce qui se passe dans IGR J16318-4848. Une étude publiée dans Astronomy&Astrophysics.


samedi 26 septembre 2020

Lune : Forte irradiation de la surface mesurée pour la première fois


57 𝜇Sv/h, soit 1,37 mSv/jour, c'est la dose moyenne qu'a mesuré l'atterrisseur chinois Chang'E 4 à la surface de la Lune où il s'est posé en janvier 2019 sur la face cachée. Cette dose de rayonnement considérable est 2,6 fois plus élevée que celle reçue par les astronautes qui vivent à bord de l'ISS, et elle est 200 fois plus élevée que la dose de la radioactivité naturelle terrestre. Une étude parue dans Science Advances.


mercredi 23 septembre 2020

La dynamique de l'"anneau" de M87* observée par l'EHT entre 2009 et 2017


Lorsque l'on manque de nouvelles données à exploiter, on peut toujours se retourner vers des anciennes données remisées dans les tiroirs et voir ce qu'on peut en tirer... C'est ce qu'ont dû se dire les chercheurs de la collaboration Event Horizon Telescope (EHT), qui n'ont rien pu se mettre sous le dent depuis la campagne heureuse de 2017 qui a permis de produire une image de la silhouette du trou noir supermassif M87*. Les campagnes de printemps de l'EHT 2018 et 2019 n'ont en effet pas pu avoir lieu pour de sinistres raisons et celle de 2020 a été annulée à cause d'une saleté de coronavirus. Mais l'EHT existait déjà bien avant 2017, et même si il n'était pas assez développé pour que ses données interférométriques puissent former des images de silhouettes d'horizon de trous noirs, les données peuvent être exploitées a posteriori, avec l'aide des données très riches de 2017. Cela offre aux astrophysiciens l'opportunité d'étudier l'évolution de l'anneau entourant l'ombre de l'horizon du trou noir supermassif, avec une surprise à la clé! Une étude publiée dans The Astrophysical Journal.


lundi 21 septembre 2020

Nouveaux résultats sur les rayons cosmiques ultra-énergétiques


Les astroparticules qu'on appelle les rayons cosmiques n'ont pas encore révélé tous leurs mystères, notamment pour ce qui concerne leur origine et leur composition exactes. L'observatoire Pierre Auger est un grand instrument dédié à l'étude des rayons cosmiques les plus énergétiques, que l'on qualifie d'ultra-énergétiques. La collaboration scientifique du même nom vient de publier ses tous derniers résultats sous la forme de deux gros articles dans Physical Review Letters et Physical Review D. Une nouvelle petite bosse apparaît dans le spectre en énergie...


samedi 19 septembre 2020

Encelade : Observation d'une activité géologique dans l'hémisphère Nord


Une équipe franco-américaine vient de publier une nouvelle cartographie de la surface de Encelade, le petit satellite de Saturne qui possède un océan liquide chaud sous sa croûte de glace. Cette mosaïque d'images qui permet de fournir une image de toute la surface de Encelade montre une forte hétérogénéité des terrains, bien sûr autour des fissures du pôle sud d'où sortent des émanations de l'océan, mais aussi dans l'hémisphère Nord... Une étude publiée dans le journal de planétologie Icarus.


vendredi 18 septembre 2020

Première mesure directe de la distance d'un magnétar via sa parallaxe


C'est encore à une première que je vous convie aujourd'hui : celle de la première mesure de distance directe d'un magnétar, par une mesure de parallaxe. Le magnétar XTE J1810−197 (plus simplement J1810) est le premier magnétar détecté produisant des pulses radio et l'un des plus proches connus. Fin 2018, la position relative de ses émissions radio sur une période d'un peu plus d'un an a trahi sa distance par la géométrie... Une étude parue dans les Monthly Notices of the Royal Astronomical Society.


mercredi 16 septembre 2020

Détection d'une exoplanète 11 fois plus grosse que son étoile


Andrew Vanderburg et ses collègues ne s'attendaient pas à trouver une telle planète autour d'une telle étoile : une planète de la taille de Jupiter en orbite très rapprochée autour d'une... naine blanche. C'est la première fois qu'une planète intacte est trouvée autour d'une étoile naine blanche, une étoile qui est plus petite en taille que sa planète, du coup. Une étude parue dans Nature.


mardi 15 septembre 2020

Le processus astrophysique à l'origine de l'Or encore en question


L'événement gravitationnel GW170817 correspondant à la fusion de deux étoiles à neutrons avec la détection simultanée d'une contrepartie électromagnétique dans toutes les longueurs d'ondes avaient permis aux astrophysiciens de déterminer q'un tel événement pouvait être à l'origine de la production d'éléments lourds, comme l'or en particulier. Mais une nouvelle étude venant de paraître calcule exactement toutes les sources astrophysiques des éléments chimiques, et l'or reste un cas à part : il n'y a pas assez de fusions d'étoiles à neutrons pour fabriquer tout l'or des galaxies... Une étude acceptée pour publication dans The Astrophysical Journal.


dimanche 13 septembre 2020

Matière Noire : le modèle SIDM plus performant que CDM pour expliquer les galaxies déficientes DF2 et DF4


La découverte il y a deux ans de deux galaxies ultradiffuses qui semblent dépourvues presque totalement de matière noire (NGC 1052-DF2 et NGC 1052-DF4) a fait couler beaucoup d'encre. Aujourd'hui, des astrophysiciens chinois montrent qu'en substituant au modèle de matière noire CDM le modèle SIDM (Self Interacting Dark Matter), on parvient à expliquer les caractéristiques de ces deux galaxies anormales. Une étude publiée dans la très relevée Physical Review Letters.


samedi 12 septembre 2020

Le courant Magellanique expliqué par la structure de gaz du LMC


Une équipe australo-américaine vient de trouver une solution pour expliquer l’origine de la structure gazeuse qui domine le halo baryonique de notre galaxie et qui serait liée aux deux galaxies satellites du Petit et du Grand Nuage de Magellan : le Courant Magellanique. Une étude publiée dans Nature.


vendredi 11 septembre 2020

Matière Noire : une anomalie dans les amas de galaxies révélée par lentilles gravitationnelles


Que se passe-t-il dans les halos de matière noire constituant les amas de galaxies ? Des observations d’effets de lentilles gravitationnelles dans 11 amas de galaxies montrent une anomalie : les sous-structures des amas (les halos de galaxies) apparaissent dix fois plus efficaces pour produire des événements de lentilles fortes que ce que prédisent les simulations. Un défaut systématique dans les simulations (des hypothèses incorrectes sur les propriétés de la matière noire) sont donc suggérées... Une étude publiée dans Science.

mercredi 9 septembre 2020

Curiosité isotopique dans les nébuleuses planétaires


Une équipe d'astrophysiciens vient de mesurer l'abondance isotopique en carbone-13 d'un grand nombre de nébuleuses planétaires, dont certaines bien connues des astronomes amateurs comme la nébuleuse de l'Hélice ou la nébuleuse de la Lyre. Ils trouvent une valeur anormalement élevée pour le carbone-13 par rapport au carbone-12, ce qui met sur la piste d'un phénomène explosif impliquant une capture de protons lors de la naissance de ces nébuleuses. Une étude parue dans The Astrophysical Journal Letters.

dimanche 6 septembre 2020

Matière noire : une explication à l'absence de détection indirecte par annihilation


La matière noire, on le sait, doit se condenser en halos de toutes tailles. De nouvelles simulations très détaillées qui explorent 20 ordres de grandeur pour la masse de ces halos de matière noire viennent de montrer une similitude dans la relation masse-densité de ces halos, à partir d'une masse de 10-5 masses solaire (la masse d'une planète) jusqu'à 1015 masses solaires (la taille d'un gros amas de galaxies). Cette nouveauté a des implications importantes sur le potentiel de détection indirecte de la matière noire par annihilation dans les galaxies. Une étude publiée dans Nature cette semaine.


vendredi 4 septembre 2020

Observation de trois anneaux de poussière très désalignés et tordus autour d'un trio d'étoiles


Le réseau de radiotélescopes ALMA vient encore de nous offrir une jolie image d’un système stellaire en formation. Celui-ci s’avère particulier car il contient 3 étoiles et montre un disque de gaz et de poussières très déformé avec des anneaux de matière désalignés entre eux. Une étude parue dans Science


mercredi 2 septembre 2020

Détection d'un trou noir de 142 masses solaires par ses ondes gravitationnelles de fusion


C’est du très lourd ! Les collaborations LIGO et Virgo (encore elles) viennent de publier la découverte aujourd’hui du plus gros trou noir issu d’une fusion, et ce trou noir est le premier à dépasser le seuil des 100 masses solaires, ce qui signifie que c’est le premier trou noir de masse intermédiaire qui est clairement identifié, une graine de trou noir supermassif… Deux études sont publiées simultanément, la première sur la détection dans Physical Review Letters et la seconde sur les implications astrophysiques de cette découverte dans The Astrophysical Journal Letters


mardi 1 septembre 2020

Europe : une bascule très importante de sa croûte de glace trahie par ses fissures


Des astronomes viennent de découvrir que la croûte glacée de Europe, satellite de Jupiter qui abrite un océan liquide, s'est complètement réorientée en pivotant de près de 70° par rapport à son axe de rotation il y a seulement quelques millions d'années. Les pôles actuels de Europe ne sont pas du tout là où ils étaient il y a quelques millions d'années... Une étude parue dans Geophysical Research Letters.