OJ 287 est un quasar, ou plus exactement un blazar, situé à environ 5 milliards d'années-lumière : le jet relativiste du quasar propulsé par le trou noir supermassif qui vit en son centre est pointé dans notre direction. Mais OJ 287 a aussi la particularité de voir évoluer non pas un seul trou noir supermassif, mais deux. Des observations d'une forte éruption en 2016 avaient permis de prédire grâce à un modèle du couple de trous noirs qu'une nouvelle éruption aurait lieu en octobre 2022. Mais rien de ce genre n'a été observé, en revanche, le suivi a permis une autre découverte, remettant drastiquement en cause la masse du trou noir supermassif qui avait déterminée. Deux articles sont consacrés à ces observations et non-observations dans Monthly Notices of the Royal Astronomical Society Letters et dans The Astrophysical Journal.
Astronomie, Astrophysique, Astroparticules, Cosmologie. L'infini se contemple, indéfiniment. ISSN 2272-5768
27/02/23
OJ 287 : le trou noir qui fait pschitt !
OJ 287 est un quasar, ou plus exactement un blazar, situé à environ 5 milliards d'années-lumière : le jet relativiste du quasar propulsé par le trou noir supermassif qui vit en son centre est pointé dans notre direction. Mais OJ 287 a aussi la particularité de voir évoluer non pas un seul trou noir supermassif, mais deux. Des observations d'une forte éruption en 2016 avaient permis de prédire grâce à un modèle du couple de trous noirs qu'une nouvelle éruption aurait lieu en octobre 2022. Mais rien de ce genre n'a été observé, en revanche, le suivi a permis une autre découverte, remettant drastiquement en cause la masse du trou noir supermassif qui avait déterminée. Deux articles sont consacrés à ces observations et non-observations dans Monthly Notices of the Royal Astronomical Society Letters et dans The Astrophysical Journal.
25/02/23
Les grands astéroïdes sombres de la ceinture externe ressemblent fortement à Cérès
Des observations dans le proche infrarouge de grands astéroïdes sombres de la ceinture principale révèlent qu'ils ont des caractéristiques spectrales tout à fait similaires à celles de la planète naine Cérès. Les modèles d'évolution thermique suggèrent que ces astéroïdes se seraient accrétés à de grandes distances orbitales puis se seraient retrouvés dans la ceinture principale par l'instabilité dynamique induites par les planètes géantes. L'étude est parue dans Nature Astronomy.
24/02/23
Découverte de 6 galaxies candidates très massives environ 600 mégannées post Big Bang
Il aura fallu plus de six mois entre sa soumission à Nature (et le dépôt de cet article sur le serveur de preprints arXiv) le 25 juillet 2022, et son acceptation par la célèbre revue britannique après pas mal de modifications. Il révèle grâce à Webb une population de galaxies massives candidates, très massives, environ 600 mégannées après le Big Bang. L'existence de telles galaxies aussi massives si peu de temps après le Big Bang n'est pas cohérent avec le modèle standard cosmologique. Cela valait bien quelques mois de vérifications des données...
22/02/23
La sphéricité incomprise de la kilonova du 17 août 2017
La kilonova du 17 août 2017 AT2017gfo qui a vu fusionner sous nos yeux deux étoiles à neutrons avec un flot d'ondes gravitationnelles n'a pas fini de faire parler d'elle. Une étude révèle la forme géométrique de cette explosion et elle défie les spécialistes, car elle aurait été parfaitement sphérique. L'étude est parue dans Nature.
20/02/23
Minimums solaires et rayons cosmiques anormaux
Les minimums solaires de 2009 et 2020 ont été caractérisés par des intensités record de rayons cosmiques galactiques (GCR). Les intensités de GCR dans la gamme d'énergie de 70–450 MeV/nucléon étaient notamment de 20% à 26% plus élevées à la fin de 2009 que dans le minimum précédent de 1997–1998, ainsi que tous les minima solaires précédents entre 1957 et 1997. Mais contrairement aux tendances des décennies précédentes, dans lesquelles l'intensité des "rayons cosmiques anormaux" (les ACR), qui sont eux liés au système solaire, et celle des GCR (provenant d'au delà du système solaire), concordaient fortement, cette fois les intensités des ACR n'ont pas atteint des niveaux record aussi élevés. Trois chercheurs se penchent sur cette étrangeté et prouvent la validité d'une solution théorique qui avait été proposée il y a 13 ans pour l'expliquer. Ils publient leur étude dans The Astrophysical Journal.
18/02/23
Découverte d'astéroïdes qui se prennent pour des comètes
Des astrophysiciens ont publié au début du mois la découverte d'une accélération non-gravitationnelle d'un astéroïde géocroiseur nommé (523599) 2003 RM, elle a été suivie il y a quelques jours d'une seconde publication qui annonce la découverte du même phénomène sur 6 autres petits astéroïdes. Un dégazage de type cométaire pourrait être en jeu... Les études sont publiées dans The Planetary Science Journal.
15/02/23
Les trous noirs à l'origine de l'énergie sombre ?
Il y a deux semaines, une équipe d'astrophysiciens publiait un résultat troublant concernant le grossissement des trous noirs supermassifs dans des galaxies elliptiques : les trous noirs supermassifs montrent un grossissement décorrélé de celui de la masse en étoiles de leur galaxie, mais par contre, leur grossissement paraît très lié au redshift, c'est à dire au grandissement de l'Univers dans sa globalité. Aujourd'hui, la même équipe publie une analyse théorique de ces observations et arrive à la conclusion que les trous noirs contiendraient de l'énergie du vide, n'auraient pas de singularité et ne seraient rien d'autre que l'origine de ce qu'on appelle l'énergie sombre ! Les articles sont parus dans The Astrophysical Journal et The Astrophysical Journal Letters.
12/02/23
Nouvelle mesure en tension du paramètre cosmologique S8 d'agglomération des galaxies
Les résultats d'une nouvelle analyse complexe de corrélations croisées entre deux types de données différentes confirment les soupçons des cosmologistes selon lesquels une tension sur le paramètre S8 du modèle standard ΛCDM existe bel et bien. Trois articles consacrés à cette étude sont parus dans Physical Review D.
10/02/23
Découverte d'un anneau trop éloigné autour d'une planète naine
Quaoar est une planète naine de 555 km de rayon qui navigue au delà de l'orbite de Neptune. Des chercheurs ont découvert que cette planète naine était entourée d'un anneau très mince, grâce à des observations indirectes de l'atténuation d'étoiles d'arrière-plan. Mais cet anneau apparaît trop éloigné de la planète naine par rapport à la théorie... L'étude est parue cette semaine dans Nature.
08/02/23
Une signature d'accélération de rayons cosmiques à ultra-haute énergie dans un GRB
Une équipe de deux astrophysiciens se penche sur le sursaut gamma le plus brillant détecté à ce jour : GRB 221009A pour tenter d'expliquer pourquoi son signal rémanent post-sursaut contenait des photons gamma d'une énergie supérieure à 10 TeV (jusqu'à 18 TeV !). Ces photons pourraient avoir été produits par des rayons cosmiques à très haute énergie accélérés par l'onde de choc du GRB. Ils publient leur étude dans Astronomy&Astrophysics.
05/02/23
Quand une étoile naissante engendre d'autres naissances
Une équipe d'astrophysiciens japonais révèle les subtils mécanismes de rétroaction qui apparaissent lors de la naissance des étoiles. L'imagerie à haute résolution obtenue grâce à ALMA montre une étoile en train de naître qui éjecte de la matière et perturbe son environnement proche, facilitant la naissance d'autres étoiles dans le nuage de gaz. L'étude a été acceptée pour publication dans The Astrophysical Journal.
04/02/23
Découverte d'une nouvelle planète de type Terre dans la zone tempérée autour d'une naine rouge
Une équipe d'astronomes vient de découvrir une exoplanète de masse terrestre en orbite dans la zone habitable de l'étoile naine rouge Wolf 1069. Bien que la rotation de cette planète soit probablement bloquée par effet de marée, montrant toujours la même face vers son étoile, elle pourrait offrir des conditions habitables durables sur une large zone de son côté jour et l'absence de toute activité stellaire apparente augmente les chances que Wolf 1069 b ait pu conserver une grande partie de son atmosphère, faisant d'elle une cible prometteuse pour la recherche de marqueurs d'habitabilité et de biosignatures. L'étude est publiée dans Astronomy&Astrophysics.
02/02/23
Première mesure de la masse d'une naine blanche isolée
Pour la première fois, des astrophysiciens ont mesuré directement la masse d'une étoile naine blanche isolée, grâce à l'effet de lentille gravitationnelle qu'elle produit. Cette observation unique effectuée avec le télescope Hubble permet d'obtenir un aperçu de la structure et de la composition des naines blanches. L'étude est publiée dans les Monthly Notices of the Royal Astronomical Society.
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