L'Institut d'Astronomie de l'Université de Hawaï et le Space Telescope Science Institute (STScI) viennent de rendre publiques les données du relevé Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System), le plus grand relevé numérique du ciel à ce jour, contenant plus de 3 milliards d'objets, étoiles de la Voie Lactée ou autres galaxies, des données désormais accessibles à tous.
Astronomie, Astrophysique, Astroparticules, Cosmologie. L'infini se contemple, indéfiniment. ISSN 2272-5768
31/12/16
30/12/16
Bel alignement planétaire et nouvelle pluie d'étoiles filantes pour débuter la nouvelle année
La nouvelle année nous offrira dès ses premiers jours un joli spectacle dans le ciel en début de soirée, visible par tout un chacun pourvu que la météo soit favorable. Le 2 janvier vers 19h, regardez en direction du Sud-Ouest et admirez ce bel alignement avec la rougeoyante Mars en haut à gauche, le fin croissant Lunaire au centre et la très brillante Vénus en bas à droite.
26/12/16
Décès de Vera Rubin
Nous venons d'apprendre la triste nouvelle du décès de Vera Rubin, le 25 décembre, à l'âge de 88 ans. Vera Rubin restera à jamais l'astronome qui a mis en évidence à la fin des années 1960 l'anomalie de la dynamique des galaxies, menant au concept de matière sombre. Mais celle qui aurait amplement mérité le prix Nobel de Physique depuis de nombreuses années est bien plus qu'une exceptionnelle scientifique, elle fut une pionnière dans la communauté astronomique, la première femme à pouvoir accéder en 1965 au célèbre Observatoire du Mont Palomar qui abritait le télescope le plus puissant de l'époque.
La vocation de Vera Rubin pour l'astronomie apparut très tôt : "La chambre que j'avais enfant avait un lit qui se trouvait sous une fenêtre vers le Nord. Vers 10 ans, dans mon lit, je pouvais observer les étoiles circumpolaires qui bougeaient durant la nuit. Vers 12 ans, je préférais rester debout et regarder les étoiles dehors plutôt qu'aller me coucher... J'ai alors commencé à lire et à apprendre sur l'astronomie en allant à la bibliothèque. Pour moi rien n'était plus passionnant que regarder le ciel chaque nuit. Quand il y avait une pluie d'étoiles filantes, je n'allumais pas la lumière, durant toute la nuit, je mémorisais d'où provenait chaque météore pour ensuite dessiner une carte le lendemain matin" (in Origins - The Lives & Worlds of Modern Cosmologists A. Lightman (1990)).
Une fois au lycée, Vera Rubin décida qu'elle serait astronome professionnelle, mais elle n'avait jamais rencontré d'astronome dans sa vie, connaissant avant tout l'histoire de la célèbre astronome du XIXè siècle Maria Mitchell. Comme elle l'a raconté, Vera Rubin savait que Maria Mitchell avait enseigné au Vassar College, il existait donc une école où les femmes pouvaient apprendre l'astronomie, c'était donc là qu'il fallait aller. Elle précisait "Je n'ai jamais pensé que je ne pourrais pas devenir astronome" (ibid.)
Après ces premières années à Vassar, Vera Rubin fut acceptée pour intégrer la prestigieuse Harvard pour poursuivre ses études de troisième cycle, mais elle préféra rejoindre l'Université de Cornell (et son mari), malgré la quasi-inexistence de recherche en astronomie à l'époque dans cette université.
Elle eut en revanche la chance de suivre les cours d'éminents physiciens nobélisés ou futur nobélisés, comme Richard Feynman ou Hans Bethe.
Vera Rubin soutint sa thèse de master en décembre 1950 à 22 ans, alors qu'elle venait tout juste de donner naissance à son premier enfant.
Elle poursuivit sa thèse de doctorat sous la direction d'un autre grand physicien, George Gamow. Le résultat de son travail de thèse, en 1954, consacré à l'étude des galaxies, fut déjà révolutionnaire, lorsqu'elle proposa que les galaxies se rassemblaient en vastes amas, un concept qui fut admis seulement vingt ans plus tard par la communauté scientifique...
Vera Rubin effectua par la suite des travaux sans précédents sur l'étude de la rotation des galaxies, qu'elle mena durant toutes les années soixante et soixante-dix en mesurant les décalages spectraux du gaz de différentes régions galactiques et qui la menèrent à imposer observationnellement l'idée de l'existence d'une masse invisible à l'origine des fortes anomalies de vitesse de rotation systématiquement observées sur des milliers de galaxies. La matière sombre, entrevue 35 ans auparavant par Fritz Zwicky, devenait réalité.
Vera Rubin avait expliqué :"J'avais décidé de m'attaquer à un problème pour lequel je pourrais faire des observations et apporter des progrès, en espérant que ce soit un problème qui intéresserait les gens mais tout de même pas trop pour qu'on ne me presse pas avant que j'aie fini" (ibid.).
L'idée de masse manquante ou matière sombre (aussi appelée matière noire), n'était pas un concept qui soulevait l'enthousiasme en 1969 quand furent publiés les premiers résultats des observations de Vera Rubin et ses collaborateurs sur la galaxie d'Andromède. Mais face à l'évidence observationnelle de plus en plus présente au cours des années 1970, l'idée devint de plus en plus accepté par la communauté jusqu'à devenir une clé du paradigme cosmologique aujourd'hui.
Vera Rubin aimait à rappeler qu'il n'y avait vraiment aucune raison que nous ayions la chance de vivre à une époque où nous comprendrions l'Univers dans son entier. Pour elle, il était évident que plus les télescopes devenaient de plus en plus grands et les chercheurs de plus en plus doués, plus il y aurait de découvertes qui bouleverseraient les théories établies, même de longue date : "J'espère que dans 500 ans les astrophysiciens ne parleront plus de Big Bang, si c'est le cas, ils n'auront pas bien fait leur travail! Je crois qu'il existe des choses vraiment fondamentales que nous ne connaissons pas dans l'Univers. Notre ignorance est bien plus vaste que ce que nous connaissons." (ibid.)
Les quatre enfants de Vera Rubin, trois fils et une fille, sont tous devenus des chercheurs. Sa fille a suivi le chemin tracé, elle est astrophysicienne, comme de nombreuses autres scientifiques qui doivent leur vocation à cette femme hors du commun.
Citations extraites de : Origins - The Lives & Worlds of Modern Cosmologists A. Lightman (1990)
Illustration : Vera Rubin en 1948 à Vassar College (Vassar Archives)
24/12/16
Six nouvelles bouffées rapides d'ondes radio pour FRB 121102
Vous vous souvenez que nous avions parlé en mars dernier du cas de FRB 121102, la seule bouffée rapide d'ondes radio parmi les 18 connues qui s'est répétée plusieurs fois. En mars 2016, on comptait 11 répétitions; il faut désormais en ajouter 6 nouvelles.
20/12/16
Bételgeuse tourne trop vite sur elle-même
L'astronome Craig Wheeler (Université de Austin) a une obsession secrète : prédire la date de la mort de la supergéante Bételgeuse. Il a pour cela monté un projet nommé simplement le Betelgeuse Project. Dans ce cadre, il vient de montrer avec une équipe de jeunes chercheurs que Bételgeuse possède une vitesse de rotation qui ne peut pas être reproduite par les codes de simulation d'évolution stellaire. Ils proposent une explication à cette anomalie, aux implications imprévisibles sur le futur proche de l'étoile en fin de vie...
17/12/16
AMS-02 : des positrons en excès, et maintenant aussi des antiprotons et de nouvelles anomalies ?
Le 8 décembre dernier, Samuel Ting a rendu public les derniers résultats du détecteur AMS-02 traquant les particules d'antimatière dans le rayonnement cosmique depuis l'ISS. L'excès de positrons à haute énergie se confirme, avec en plus, maintenant, semble-t-il, un début d'excès d'antiprotons. L'origine de ces excès, entre matière noire et d'autres sources pourrait être tranchée en 2024.
16/12/16
12/12/16
La supernova hors norme qui n'était qu'une crêpe stellaire flambée
ASASSN-15lh, tel est le nom de l’événement qui était considéré être la supernova la plus lumineuse jamais observée. "Etait", car on le sait maintenant, il ne s'agit en fait pas d'une supernova, mais d'une "crêpe stellaire flambée" : une étoile déchiquetée par un trou noir supermassif en rotation rapide...
08/12/16
Brutale et très intense formation d'étoiles dans une galaxie à 11 milliards d'années-lumière
La détermination de la composition chimique d’une galaxie massive dans l’Univers jeune révèle l'existence d'une période de formation stellaire extrêmement courte et intense. Cette observation apporte bien plus de questions que de réponses sur le processus de la formation des galaxies...
Les étoiles de deuxième génération sont celles qui se sont formées à partir du gaz comportant les résidus des étoiles de première génération, ayant explosé en supernovas et qui ont expulsé les éléments lourds forgés en leur sein. En analysant la composition chimique de ces étoiles de deuxième génération, les astrophysiciens peuvent donc déterminer combien de supernovas ont explosé avant cette époque et quelle était leur nature.
02/12/16
Observation d’un vaste réservoir de gaz moléculaire froid au voisinage d’une galaxie massive dans l’Univers jeune
La présence de galaxies massives seulement quelques milliards d’années après la singularité initiale pose de nombreuses questions aux astrophysiciens, parmi lesquelles : comment ont-elles pu agglomérer suffisamment de gaz moléculaire froid pour former aussi rapidement quantité d’étoiles et grossir aussi vite ? Une étude parue cette semaine dans Science fournit un début de réponse à cette question cruciale.
30/11/16
Une supernova de faible masse à l'origine de notre système solaire ?
Notre système solaire s'est formé il y a 4,567 milliards d'années lorsqu'un événement à perturbé le nuage de gaz et de poussières qui se trouvait là, produisant son effondrement gravitationnel. Une théorie propose depuis une quarantaine d'années que cet événement soit l'explosion d'une supernova, mais sans en avoir beaucoup de preuves. Aujourd'hui, une équipe d'astrophysiciens apporte une piste observationnelle sous la forme de résidus d'éléments radioactifs qui permettent de remonter à la nature de cette supernova initiale.
27/11/16
Voyage au coeur d'un trou noir, par Alain Riazuelo
Pour accompagner la sortie du premier livre de Alain Riazuelo "Les trous noirs, à la poursuite de l'invisible" (éditions Vuibert), le documentaire génial qu'il avait fait en 2008 avec le magazine Science et Avenir est remis en ligne gratuitement. On y découvrait, grâce à des simulations numériques exceptionnelles, les effets visuels déroutants induits par les effets relativistes sur la lumière au voisinage d'un trou noir, qu'ils soient dus à la vitesse de déplacement ou au champ gravitationnel. Cette vidéo offre un complément naturel et très pertinent à son livre dont je vous recommande la lecture, accessible au grand public.
Découvrez ou regardez à nouveau "Voyage au cœur d'un trou noir", vous en reviendrez conquis et émerveillés.
25/11/16
Energie Noire et Modèles d'Univers, cours du Collège de France 2016-2017
Le cours de la chaire Galaxies et Cosmologie du Collège de France de Françoise Combes entame sa troisième saison lundi prochain. Après les galaxies spirales et la matière noire en 2014-2015 puis les trous noirs supermassifs en 2015-2016, la session de cette année sera consacrée à l'énergie noire et les modèles d'Univers.
Le premier cours aura lieu lundi 28 novembre et a pour titre "Accélération de l'expansion et Énergie noire".
Si vous êtes à Paris, il vous suffit de vous rendre au Collège de France, aucune inscription préalable n'est requise, les cours sont en accès libre et gratuits. Ce premier cours de cette année aura lieu de 17h à 18h à l'Amphithéâtre Marguerite de Navarre - Marcelin Berthelot
Si vous êtes loin de Paris comme moi, rassurez-vous, les cours et séminaires sont filmés et mis en ligne sur le site du Collège de France ici :https://www.college-de-france.fr/site/francoise-combes/course-2016-2017.htm
Et pour vous mettre l'eau à la bouche, voici le petit trailer de cette nouvelle saison :
24/11/16
Forage dans le cratère géant de Chicxulub lié à l'extinction massive du Crétacé
Le cratère de Chicxulub, dans la péninsule mexicaine du Yucatan, est connu pour être le résidu très probable du grand impact à l’origine de l’extinction massive qui a mis fin au règne des dinosaures il y a 66 millions d’années et a permis l’essor des mammifères. Des forages viennent d’y être effectués et leurs premiers résultats publiés, où l’on comprend mieux comment s’est déroulé le cataclysme.
21/11/16
Découverte d'un superamas situé derrière notre galaxie
Une équipe internationale vient de révéler la présence d’un superamas de galaxies (un amas d’amas) encore plus imposant que le superamas Shapley, le plus grand connu à proximité de notre superamas Laniakea. Ce superamas de galaxies est très difficile à observer car il se situe dans la zone quasi inaccessible à l’observation qui est située dans le plan de notre galaxie. Ce nouveau venu, du nom de superamas de Vela (les Voiles), est situé à 800 millions d’années-lumière et nous attire vers lui avec une vitesse de 50 km.s-1.
19/11/16
Une supernova filmée dans un aquarium ! Un film impressionnant
Ce film du réalisateur Thomas Vanz retrace la mort d'une étoile massive en une supernova par effondrement de coeur. Son originalité vient des moyens utilisés pour produire ce film : aucun effet spécial numérique n'a été utilisé, mais seulement un aquarium et des fluides colorants filmés à faible distance. Le rendu est impressionnant de réalisme. Laissez-vous emporter! [film découvert sur www.laboiteverte.fr]
Pour savoir comment Thomas Vanz a réalisé ce court-métrage, deux making-of ont été produits par l'auteur de ce film, que vous pouvez voir ci-dessous :
Kepler11145123 : L'objet astrophysique le plus sphérique jamais mesuré
Les étoiles ne sont pas des sphères parfaites, leur rotation sur elles-mêmes produit une force centrifuge qui les aplatit très légèrement aux pôles. Or une équipe d'astrophysiciens vient de réussir à mesurer la rotondité d'une grosse étoile, et celle-ci se révèle étonnamment être l'objet astrophysique le plus sphérique jamais mesuré.
17/11/16
75% des planètes circumbinaires (Tatooine) ne sont pas détectées
Les planètes qui sont en orbite de deux étoiles en même temps sont différentes de celles que l'on connaît autour d'étoiles uniques. Elles se sont formées dans des circonstances très différentes et sont à ce titre très intéressantes à étudier, sauf qu'il est beaucoup plus difficile de les trouver, tellement difficile que des astronomes viennent d'estimer qu'on en ratait pas moins de 75%.
15/11/16
10/11/16
Les rayons cosmiques ultra-énergétiques produisent trop de muons
La collaboration Pierre Auger, qui étudie les rayons cosmiques ultra-énergétiques via les gerbes de particules qu'ils produisent dans l'atmosphère, vient de trouver que ces particules produisent plus de muons que ce que prédisent les modèles théoriques utilisés au LHC, une anomalie encore inexpliquée.
05/11/16
Le bouclier magnétique de la Terre a été transpercé par une tempête solaire le 22 juin 2015
Le télescope à muons de l'expérience indienne GRAPES-3 a détecté une bouffée de rayons cosmiques d'environ 20 GeV qui a duré près de 2 heures le 22 juin 2015. Cette bouffée coïncide avec une puissante éjection de masse coronale du soleil, qui aurait endommagé la protection magnétique naturelle de la Terre, laissant passer les rayons cosmiques galactiques.
02/11/16
Un séjour de longue durée dans l'espace bousille les yeux
C'est un phénomène peu connu du grand public, mais la NASA le connaît et le craint depuis une dizaine d'années : les séjours de longue durée dans l'espace affectent durablement la vision des astronautes. 80% des astronautes ayant séjourné plus de 6 mois en orbite ont des problèmes de vision une fois rentrés, des problèmes qui ne disparaissent pas.
31/10/16
Un impact géant il y a 3,8 milliards d'années à l'origine d'un cratère lunaire atypique
Des planétologues ont reconstruit la collision géante qui a produit l'un des plus gros cratères de la Lune il y a 3,8 milliards d'années. Ils l'ont observé via le champ gravitationnel lunaire, puis ont simulé les premières heures qui ont suivi l'impact et identifient les processus à l'origine de ce bassin d'impact à multiples anneaux.
27/10/16
L'hydrogène atomique de notre galaxie se met à nu
Des astronomes viennent de produire une carte complète du ciel dans une longueur d'onde particulière : 21 cm, la longueur d'onde d'émission de l'hydrogène atomique neutre. Ce relevé, nommé HI4PI est la première carte du genre traçant sur tout le ciel en détail l'hydrogène contenu dans notre galaxie.
25/10/16
Les étoiles qui se déforment tel le battement d'un coeur
Certaines étoiles observées par le télescope chasseur d'exoplanètes Kepler, montrent un comportement unique, elles ont pour cela été baptisées des "étoiles à battement de cœur" (ou étoiles HB, heartbeat stars). Il s'agit d'étoiles binaires dont la luminosité tracée en fonction du temps ressemble étonnamment à un électrocardiogramme.
24/10/16
Remise en doute de l'existence de l'accélération de l'expansion cosmique
On s'en souvient, il y a cinq ans, Saul Perlmutter, Brian Schmidt et Adam Riess recevaient le prix Nobel de physique pour leur découverte d'une anomalie majeure dans le taux d'expansion de l'Univers via l'observation de supernovas, publiée en 1998. Cette accélération de l'expansion a été depuis attribuée à une constante cosmologique Λ (Lambda), d'origine non connue, une énergie noire, mais néanmoins nouveau socle du paradigme cosmologique et de son modèle standard.
Mais aujourd'hui, trois physiciens anglais de l'université de Oxford viennent mettre en doute cette découverte en montrant que la signifiance statistique des résultats sur les supernovas Ia est bien plus faible que celle clamée il y a 18 ans.
23/10/16
Comment trouver Uranus dans le ciel
Avez-vous déjà observé Uranus à l’œil nu, la 7ème planète de notre système, si faiblement lumineuse ? Voici mes conseils pour repérer facilement la belle bleue aux anneaux (invisibles) dans le ciel d'automne. Bon ciel!
22/10/16
Deux nouvelles mini lunes potentielles pour Uranus
Trente ans après son survol d'Uranus, la sonde Voyager 2 livre encore des résultats sur la planète bleue aux anneaux. Les images des anneaux d'Uranus de Voyager 2, retraitées avec les moyens d'aujourd'hui et comparées avec celles de Saturne produites par Cassini indiquent qu'Uranus posséderait 2 nouvelles lunes, toutes petites.
21/10/16
Cassini observe de gros changements saisonniers dans l'atmosphère de Titan
La sonde Cassini nous a encore réservé de bien belles images avant de quitter définitivement le monde des lunes de Saturne. Il s'agit ici de Titan. Cassini vient de mettre en évidence de grosses variations atmosphériques saisonnières et l'apparition d'un énorme vortex au pôle sud du plus gros satellite de Saturne.
20/10/16
Une bizarrerie : 3 disques protoplanétaires pour 2 étoiles
Les étoiles jeunes sont très souvent entourées d'un disque de poussière et de gaz, un disque protoplanétaire, qui donnera naissance à des planètes. Une petite bizarrerie vient d'être mise à jour : deux étoiles jeunes entourées de trois disques protoplanétaires : un disque pour chacune et le troisième entourant le couple...
19/10/16
Découvertes de bouffées de rayons X ultralumineuses à proximité de 2 galaxies elliptiques
Deux objets d'un nouveau type viennent d'être découverts par une équipe internationale d'astronomes. Ces objets produisent des intenses éruptions en rayons X qui augmentent de près d'un facteur 100 en seulement 1 minute puis retournent à leur niveau initial après une heure. Ces sources X ultralumineuses inconnues ont été observées avec Chandra et XMM-Newton et leur découverte fait l'objet d'une publication dans la revue Nature cette semaine.
Vénus : Indices d'une éruption volcanique très récente
Avec ses 1100 reliefs volcaniques détectés, qui couvrent près de 85% de sa surface, Vénus est une planète qui semble active, mais les planétologues ont toujours eu beaucoup de mal à obtenir une preuve irréfutable d'une activité volcanique récente ou actuelle. Mais une nouvelle observation allant dans ce sens vient d'être rendue publique il y a quelques jours lors d'une réunion de l'American Astronomical Society qui a lieu à Pasadena en Californie.
11/10/16
Proxima Centauri possède un cycle d'activité magnétique de 7 ans
Il y a quelques mois, des astronomes annonçaient la découverte d'une planète en orbite autour de Proxima Centauri. Aujourd'hui, une étude révèle que Proxima Centauri possède un cycle magnétique avec de nombreuses taches périodiques à sa surface, à l'image de ce que connait notre Soleil. Or un tel cycle paraissait impossible pour une étoile naine rouge comme Proxima...
Proxima Centauri est une toute petite étoile, une naine rouge dont la masse est 10 fois plus faible que celle du Soleil et sa luminosité 1000 fois plus faible. Les taches stellaires sont des zones à la surface d'une étoile où la température est plus froide, elles sont induites par des effets magnétiques : les champs magnétiques de l'étoile impactent les flux de plasma des couches superficielles et peuvent ainsi produire ces zones froides. Des modifications des champs magnétiques influent alors directement sur le nombre de taches. Le Soleil connaît un cycle magnétique avec une période de 11 ans, qui est observé en scrutant les taches solaires. Le dernier maximum d'activité date de 2014 après un minimum en 2009. Lorsque le soleil est au minimum de son activité magnétique, il peut être totalement vierge de taches. Au contraire, lors du maximum, le nombre de taches peut atteindre 100, mais ces dernières sont relativement petites et ne couvrent que 1% de la surface du disque solaire au maximum.
Brad Wargelin (Smithonian Center for Astrophysics) et ses collègues ont exploité des observations de Proxima effectuées avec de nombreux instruments différents, dans des longueurs d'onde allant du visible aux rayons X (All Sky Automated Survey, Swift, Chandra, et XMM-Newton), sur une durée totale de 22 ans. Ils montrent que la naine rouge, elle aussi, arbore un cycle magnétique de plusieurs années. La période du cycle observé via la présence de taches à sa surface est de 7 ans. Mais les taches stellaires de Proxima sont très différentes de celles du Soleil, elles sont énormes. Au maximum d'activité magnétique de Proxima, les taches occupent 20% de la surface de l'étoile et elles sont individuellement plus grosses.
Les spécialistes sont étonnés de trouver une telle activité périodique sur Proxima Centauri, car ses couches internes devraient être très différentes de l'intérieur du Soleil. Sur le Soleil, c'est le dernier tiers de l'enveloppe qui subit des mouvements de convection, les couches plus profondes restant relativement calmes. Et c'est la différence de vitesse de rotation entre cette couche convective et les couches sous-jacentes qui produisent, d'après les chercheurs, le cycle d'activité magnétique de 11 ans du Soleil. Mais dans une étoile naine rouge comme Proxima, c'est toute l'enveloppe qui devrait être convective, jusqu'à son centre. Il ne devrait alors pas y exister des variations périodiques de champs magnétiques semblables.
Jeremy Drake, l'un des coauteurs de cette étude le dit : "L'existence d'un cycle sur Proxima Centauri montre que nous ne comprenons pas aussi bien que ce que nous le pensions comment les champs magnétiques des étoiles sont générés".
L'étude n'évoque pas si le cycle d'activité de Proxima affecte ou non l'habitabilité de la planète Proxima b mais la théorie indique que des éruptions et des vents stellaires, qui sont dirigés par les champs magnétiques, devraient irradier la planète et souffler une hypothétique atmosphère. Bien qu'en "zone habitable", Proxima b paraît donc bien peu sympathique, malgré le spectacle étonnant qui peut y être observé.
Ces résultats sont publiés dans the Monthly Notices of the Royal Astronomical Society.
Source :
Optical, UV, and X-Ray Evidence for a 7-Year Stellar Cycle in Proxima Centauri
B. J. Wargelin et al.
Monthly Notices of the Royal Astronomical Society Vol 463 Issue 1 (21 November 2016)
Illustration :
1) Vue d'artiste de la convection à l'intérieur d'une étoile naine (NASA/CXC/M.Weiss)
2) Evolution du nombre de taches du soleil depuis 1995 (NASA Marshall Space Flight Center)
10/10/16
Observation pour la première fois d'une asymétrie matière-antimatière dans la désintégration d'un baryon
Pour la première fois, une particule de type baryon, le Λb , montre des signes d'asymétrie entre matière et antimatière. Ce résultat vient d'être obtenu par l'expérience LHCb au CERN. Il s'agit de la première mesure du genre sur un baryon (les particules de la famille des protons et des neutrons), un phénomène encore jamais vu, et ouvre la voie vers l'explication de la domination de la matière sur l'antimatière dans l'Univers.
09/10/16
Un nouvel océan très probable dans notre système solaire : sur Dioné
De forts indices d'un nouvel océan dans notre système solaire viennent d'être découverts. Quelques semaines à peine après des informations semblables concernant Pluton et Europe, c'est aujourd'hui au tour de Dioné, le quatrième satellite de Saturne, de montrer des signes d'un très profond océan, situé sous une très épaisse couche de glace.
08/10/16
Découverte d'un trou noir de 100000 masses solaires à la périphérie d'une galaxie lenticulaire
Un trou noir de 100000 masses solaires vient d'être mis en évidence non pas au centre, mais à la périphérie d'une galaxie située à 4,5 milliards d'années-lumière. Ce trou noir supermassif "errant" semble être le résidu du dépouillement d'une plus petite galaxie qui aurait subi une fusion avec cette grosse galaxie.
03/10/16
Détection de la première binaire gamma extragalactique
Le télescope spatial Fermi vient de débusquer la première binaire gamma située dans une autre galaxie que la nôtre. C'est de plus la binaire gamma la plus lumineuse jamais observée. Ce couple nommé LMC P3 contient une étoile massive et une étoile à neutrons qui interagissent entre elles pour produire une pulsation de rayons gamma.
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