14/07/21

Découverte d'un comportement périodique fenêtré pour le magnétar SGR 1935+2154


Les publications d'études en préprints peuvent avoir un grand intérêt lorsqu'elles donnent des prédictions à court terme, notamment sur un temps inférieur à la durée du processus de publication dans une revue à comité de lecture. C'est le cas de ce travail de Mikhail Denissenya, Bruce Grossan et Eric Linder (Université de Berkeley) qui ont prédit le 19 mars dernier dans le préprint de leur article que le magnétar SGR 1935+2154 allait se réveiller en juin pour une période d'activité de 4 mois. Le magnétar est effectivement redevenu actif le 24 juin avec une nouvelle bouffée de rayons X et gamma suivie par d'autres... et le papier de Denissenya et al. Distinguishing time clustering of astrophysical bursts est paru dans Physical Review D le 6 juillet... 

12/07/21

Les aurores à rayons X de Jupiter expliquées (en partie)


Depuis 40 ans, des aurores polaires émettrices de rayons X sont observées sur Jupiter sans être pleinement comprises. Mais aujourd'hui, grâce à des observations conjointes effectuées avec le télescope spatial européen XMM-Newton et la sonde américaine Juno, leur origine vient d'être déterminée. Une étude parue dans Science Advances sous le titre Revealing the source of Jupiter’s x-ray auroral flares.

10/07/21

Une hypernova magnétorotationnelle à l'origine des éléments lourds d'une très vieille étoile


Les fusions d'étoiles à neutrons ont récemment été confirmées comme sites de nucléosynthèse par capture rapide de neutrons (le processus r). Cependant, dans les modèles d'évolution chimique de la Galaxie, les fusions d'étoiles à neutrons ne permettent pas à elles seules de reproduire les profils d'abondance des éléments des étoiles qui sont extrêmement pauvres en métaux. Aujourd'hui, des astrophysiciens, en mesurant la composition d'une très vieille étoile, parviennent à déduire l'existence antérieure d'une hypernova qui est la seule à avoir pu lui fournir ses éléments lourds par le processus r. Ils publient leur étude dans Nature sous le titre r-Process elements from magnetorotational hypernovae.

07/07/21

Le méthane d'Encelade compatible avec une origine microbienne


Une étude publiée dans Nature Astronomy par des chercheurs français, Bayesian analysis of Enceladus’s plume data to assess methanogenesis, conclut que les niveaux de méthane qui ont été mesurés par la sonde Cassini dans les panaches aqueux qui jaillissent de l'océan d'Encelade ne peuvent pas être expliqués entièrement par des processus géochimiques connus... Par contre par des processus biochimiques, oui.

06/07/21

Palomar 5, un amas globulaire disloqué par ses trous noirs


Palomar 5 (Pal 5) est un amas globulaire découvert en 1950. Il se trouve à une distance d'environ 80 000 années-lumière et fait partie des 150 amas globulaires qui gravitent autour de la Voie lactée. Il est âgé de plus de 10 milliards d'années, comme la plupart des autres amas globulaires. Mais il est environ 10 fois moins massif et 5 fois plus étendu qu'un amas globulaire typique et il est en train de se dissoudre. Aujourd'hui, des astronomes démontrent que Pal 5 doit contenir une très grande population de trous noirs, trois fois plus élevée que ce qui était attendu... Ils publient leur étude dans Nature Astronomy.

03/07/21

L'atmosphère de Titan analysée avec les étoiles d'Orion


Les astronomes ne manquent pas d’idées pour faire des observations intéressantes. La technique de l’occultation d’étoile est bien connue pour analyser l’atmosphère d’une planète par le spectre d’absorption de la lumière d’une étoile lointaine. Mais le 1
er février 2016, une équipe a profité non pas d’une occultation d’étoile mais de trois étoiles parfaitement alignées, pour analyser avec la sonde Cassini l’atmosphère de Titan en profondeur et sur une large zone en latitude. Et ce n'était pas n’importe quelles étoiles : les trois étoiles de la ceinture d’Orion. Ils publient leurs résultats dans la revue de planétologie Icarus, un article qu'ils ont simplement intitulé Titan occultations of Orion’s belt observed with Cassini/UVIS.

01/07/21

Découverte de la naine blanche la plus massive, donc la plus petite


Plus une naine blanche est massive, plus elle est petite. Une équipe d’astrophysiciens vient encore de la démontrer en publiant la découverte de la naine blanche la plus petite jamais identifiée, à peine plus grande que la Lune, mais c’est aussi la naine blanche la plus massive connue, avec une masse à peine en dessous de sa limite de stabilité. L’étude est publiée dans Nature sous le titre A highly magnetized and rapidly rotating white dwarf as small as the Moon