mardi 31 décembre 2019

NICER offre une vue inédite sur un pulsar milliseconde


Pour la première fois, des astrophysiciens ont pu mesurer précisément la masse et la taille d'une étoile à neutrons, un pulsar nommé PSR J0030+0451 (ou PSR J0030), grâce au télescope NICER (Neutron star Interior Composition Explorer) installé sur l'ISS. Leurs observations ont également permis d'identifier des points chauds présents à la surface de l'étoile à neutrons. Six études de plusieurs équipes qui ont toutes été publiées dans un cahier spécial de The Astrophysical Journal Letters.



dimanche 29 décembre 2019

Détection de nouveaux sursauts radio rapides répétés dans une FRB


En novembre dernier, la collaboration Canadian Hydrogen Intensity Mapping Experiment (CHIME) publiait la découverte de 8 sources de sursauts radio rapides répétitifs, dont une montrant 10 répétitions, une autre 3 et les six autres deux répétitions. Ces nouvelles sources de sursauts radio venaient s'ajouter aux deux connues auparavant : FRB 121102 et FRB 180814. Aujourd'hui c'est l'équipe du découvreur des FRB (Fast Radio Burst) en 2007, Duncan Lorimer, qui publie la découverte de deux très faibles sursauts radio répétés dans une FRB de 2017, FRB 171019, à lire dans The Astrophysical Journal Letters.



jeudi 26 décembre 2019

Une réaction nucléaire éclaire le destin des étoiles de masse intermédiaire


Les étoiles de masse intermédiaire, celles qui font entre 7 et 11 fois la masse du Soleil peuvent théoriquement mourir de deux façons différentes, deux types de supernova très différents : une explosion thermonucléaire ou bien un effondrement gravitationnel. Le type d’explosion dépend des conditions existant au cœur de l’étoile lorsque celle-ci commence à fusionner son oxygène. Une phase cruciale dans ces processus nucléaires est la transformation du Néon-20 en Fluor-20 par capture électronique à partir d’un certain niveau d’énergie du noyau de néon. Mais la probabilité de cette transition est mal connue. Heureusement, ce processus possède un analogue inverse qui est la décroissance béta du Fluor-20 en Néon-20, et la transition « interdite » (très rare) de cette décroissance vient d’être enfin mesurée par des physiciens en laboratoire, leur permettant de déterminer le destin des étoiles de masse intermédiaire… Ils publient leur découverte dans deux articles dans Physical Review Letters et Physical Review C.



mardi 24 décembre 2019

Trop de gaz résiduel autour d'une jeune étoile


49 Ceti est une étoile âgée de 40 millions d'années. Des étoiles de cet âge ont déjà formé leurs planètes et peuvent encore être entourées de débris de matériaux, mais plus de gaz d'après les théories en vigueur. Mais 49 Ceti semble contrevenir à la théorie : elle possède encore une grande quantité de gaz dans son disque de débris. Une découverte rapportée par des chercheurs japonais dans deux articles parus dans The Astrophysical Journal et The Astrophysicial Journal Letters.




dimanche 22 décembre 2019

Des exoplanètes en "zone habitable" fortement irradiées


Les exoplanètes connues qui se trouvent dans la "zone habitable" de leur étoile sont très loin de montrer des conditions propices au développement de la vie telle qu'on la connait. Une nouvelle étude s'est penchée sur les doses de rayonnement qui atteignent la surface des exoplanètes lors des éruptions stellaires que subissent leur étoile. Sans une épaisse atmosphère et un champ magnétique important, les conditions radiatives sont extrêmement sévères, pour ne pas dire horribles. Une étude parue dans Monthly Notices of the Royal Astronomical Society.


jeudi 19 décembre 2019

Un énorme halo de rayonnement gamma entoure le pulsar Geminga


Des chercheurs italiens viennent de mettre en évidence l'existence d'un vaste halo émetteur de rayons gamma de très haute énergie autour d'un des pulsars les plus proches de nous. Ces observations pourraient élucider le vieux mystère de l'excès de positrons observé dans notre voisinage. Leur étude est parue dans Physical Review D. 




mercredi 18 décembre 2019

Une séparation isotopique retracée dans le système solaire naissant


La composition isotopique des météorites diffère selon leur provenance dans le système solaire, de quoi fournir des clés de compréhension sur l'origine de tout le système des planètes de notre système solaire. Une étude parue dans Nature Astronomy.




lundi 16 décembre 2019

Le passé révélé de la Voie Lactée


Notre galaxie a connu un événement de formation intense d'étoiles il y a environ 1 milliard d'années conduisant à la production de 5% de ses étoiles en moins de 100 millions d'années, c'est ce que montre une collaboration internationale d'astrophysiciens en étudiant les étoiles du centre galactique. Cet épisode d'intense activité pourrait être liée à l'interaction de la Voie Lactée avec une autre galaxie. Une étude publiée dans Nature Astronomy.




samedi 14 décembre 2019

MAMBO-9, la galaxie poussiéreuse très très lointaine


Le réseau de radiotélescopes ALMA a encore frappé. Il vient de permettre à une équipe d'astronomes de débusquer une galaxie poussiéreuse formatrice d'étoiles qui est située moins de 1 milliard d'années après la singularité initiale de l'Univers, exactement 970 millions d'années après. La lumière de cette galaxie dénommée MAMBO-9 a donc mis près de 13 milliards d'années à nous parvenir. La prouesse d'ALMA ici est d'avoir identifié cette galaxie pour la première fois sans recours à une amplification de lentille gravitationnelle. L'étude est parue dans The Astrophysical Journal.




jeudi 12 décembre 2019

Un pulsar extrême qui pulse des rayons gamma


PSR J0952-0607 est le second pulsar le plus rapide que l'on connaisse : il fait 707 tours sur lui-même en une seule seconde. Il a été détecté initialement par son rayonnement radio pulsé à la fréquence qui est celle de sa rotation, mais aujourd'hui, des astrophysiciens européens viennent de découvrir que ce pulsar extrême produit aussi des rayons gamma pulsés. Ils publient leur étude dans The Astrophysical Journal.




mardi 10 décembre 2019

Les fissures d'Encelade expliquées


Encelade, satellite de Saturne de 500 km de diamètre, montre des fissures longilignes au niveau de son pôle sud, par lesquelles s’échappe de l’eau de son océan de subsurface, liquide et chaud. Ces « rayures de tigre » comme les ont surnommées les planétologues sont étonnamment parallèles entre elles et espacées de manière régulière. Aujourd’hui, une équipe américaine parvient à expliquer l’apparition de ces structures dans la croûte glacée de Encelade. Une étude parue dans Nature Astronomy.



dimanche 8 décembre 2019

Les cailloux éjectés par l’astéroïde Bennu


Les astéroïdes ne sont pas les corps inertes que l'on croit. La sonde OSIRIS-REx vient de montrer grâce à son imageur que Bennu, autour duquel elle évolue actuellement, projette de très nombreux petits cailloux de moins de 10 cm de diamètre. Les spécialistes ont été étonnés de voir ces cailloux visiblement éjectés de la surface par un mécanisme encore très mal compris. Une étude parue dans Science cette semaine.




jeudi 5 décembre 2019

Des systèmes d'étoiles triples détectables par leur accrétion pulsée


On connait bien ce qui se passe lorsqu'une étoile accrète de la matière à partir d'une étoile compagne au sein d'un système binaire. Mais on en sait beaucoup moins dans le cas d'un système triple, où un couple serré d'étoiles accrète la matière de la troisième. Une astrophysicienne américaine montre qu'un tel système produit des effets d'amplification et de pulsation qui peuvent générer des rayons X. De quoi détecter ce type de systèmes triples. Une étude publiée dans les Monthly Notices of the Royal Astronomical Society.



mardi 3 décembre 2019

Une anisotropie dans l’accélération de l'expansion cosmique ?


C’est une petite bombe sulfureuse que l’astrophysicien français Jacques Colin et ses collaborateurs danois et britanniques viennent de publier : selon eux, l’énergie noire n’existerait tout simplement pas et les observations des décalages de vitesse des supernovas vis-à-vis de leur distance ayant conduit à cette idée en 1998 ne seraient qu’un artefact lié au mouvement des observateurs que nous sommes. Leur étude fondée sur 740 supernovas est parue dans Astronomy and Astrophysics.



lundi 2 décembre 2019

Soleil : des cavités résonantes juste au dessus des taches solaires


Pourquoi la couronne solaire est beaucoup plus chaude que la surface du Soleil alors qu'elle en est très éloignée ? Une équipe d'astrophysiciens apporte aujourd'hui une réponse en expliquant par l'observation pourquoi et comment les ondes magnétohydrodynamiques s'intensifient dans les couches internes du Soleil jusqu'à sa surface. Une étude parue dans Nature Astronomy.




samedi 30 novembre 2019

Etoile à neutrons ou naine blanche atypique ? Le cas J0453+1559.


L'objet J0453+1559 est un pulsar binaire : la composante principale est un pulsar de 1,56 masses solaires qui est détecté par ses pulsations radio, et la compagne du couple est une étoile invisible de 1,17 masses solaires. Alors que les astrophysiciens pensaient jusque là qu'il devait s'agir d'une seconde étoile à neutrons, l'étoile à neutrons le moins massive connue, un duo d'astrophysiciens danois et allemand proposent qu'il pourrait s'agir en fait non pas d'une étoile à neutrons, mais d'une étoile naine blanche à l'origine un peu particulière... Une étude parue dans The Astrophysical Journal Letters.




mercredi 27 novembre 2019

Découverte du plus gros trou noir stellaire de notre galaxie : 68 masses solaires


Un trou noir de 68 masses solaires vient d'être identifié dans notre galaxie grâce à la mesure de l'évolution de la vitesse d'une étoile qui lui tourne autour. La présence d'un tel trou noir stellaire aussi massif est difficilement explicable dans une galaxie comme la nôtre. Les chercheurs chinois à l'origine de cette découverte publient leur résultat dans Nature.




Des champs magnétiques très réguliers dans le halo de la galaxie de la Baleine


Une équipe internationale vient de montrer pour la première fois l'existence de champs magnétiques très réguliers orientés orthogonalement au disque de la galaxie NGC 4631, plus connue sous le nom de Galaxie de la Baleine. Une étude parue dans Astronomy & Astrophysics.



lundi 25 novembre 2019

19 nouvelles galaxies naines déficientes en matière noire


Il va falloir revoir le processus de formation des galaxies naines... Après la découverte de deux spécimens de galaxies naines manquant cruellement de matière noire en mars 2018 et en mars 2019, qui ont fait couler pas mal d'encre depuis (voir ici et ), c'est pas moins de 19 nouvelles galaxies naines semblant manquer de matière noire qui viennent d'être découvertes par une équipe d'astrophysiciens chinois. Ils publient leurs découvertes aujourd'hui dans Nature Astronomy.




vendredi 22 novembre 2019

Un trou noir ultramassif qui induit la formation de millions d'étoiles


Il y a un mois, je vous parlais d'une détection de rayons X dans une lentille gravitationnelle produite par l'amas de galaxies du Phénix. Nous nous intéressons aujourd'hui à l'amas du Phenix lui-même, où le trou noir supermassif de la galaxie centrale a été observé de près en multi-longueurs d'ondes (X, visible et radio). Les observations montrent que le trou noir supermassif induit la production de très nombreuses étoiles, a contrario de la plupart des trous noirs supermassifs qui ont plutôt un effet inverse... Une étude parue dans The Astrophysical Journal.




mercredi 20 novembre 2019

Détection inédite de photons ultra-énergétiques dans deux sursauts gamma


Trois articles sont publiés aujourd'hui dans la revue Nature décrivant la détection de photons gamma d'énergie supérieure à 100 GeV provenant de deux sursauts gamma différents, l'un étant apparu le 20 juillet 2018 (un article) et l'autre le 14 janvier 2019 (deux articles). Le GRB de janvier 2019 n'est rien d'autre, désormais, que la source de photons gamma la plus brillante à une énergie de l'ordre du Téra-électronvolt. Ces deux GRB (Gamma Ray Burst) sont issus d'explosions d'étoiles massives formant un trou noir.




lundi 18 novembre 2019

Titan : Une cartographie géomorphologique complète


Titan, le gros satellite de Saturne, possède un cycle hydrologique basé sur le méthane qui a façonné sa surface, la transformant en l'une des surfaces les plus diverses géologiquement dans tout le système solaire, Terre comprise. Aujourd'hui, une cartographie complète de Titan vient d'être produite grâce aux données radars et infra rouge de la sonde Cassini. Une étude parue dans Nature Astronomy.




samedi 16 novembre 2019

Matière noire : les photons gamma du centre galactique n'ont pas dit leur dernier mot


L'histoire remonte à 2009. C'est cette année-là que Dan Hooper et Lisa Goodenough (Fermilab) ont détecté une zone étendue sphérique de rayons gamma très énergétiques en excès en provenance du centre galactique avec le télescope gamma Fermi-LAT. Cet excès de rayons gamma qui fut appelé le GCE (Galactic Center GeV Excess) pouvait être attribué à l'annihilation de particules de matière noire, mais il pouvait aussi être attribué à la présence d'une multitude de pulsars émettant des photons gamma et situés dans la région centrale de la galaxie. Il y a trois ans, le couperet tombait (voir ici et ): l'analyse fine du GCE fondée sur un modèle de signal bâti l'année précédente par la théoricienne Tracy Slatyer (MIT) et ses collaborateurs montrait une granularité dans le signal qui ne pouvait qu'avoir pour origine la somme de très nombreuses sources ponctuelles, donc des pulsars. Mais aujourd'hui, coup de théâtre ! Tracy Slatyer vient de publier avec sa collègue Rebecca Leane une nouvelle étude qui indique que le modèle utilisé en 2016-2017 pour analyser le signal du GCE n'était pas efficace pour mettre en évidence un signal provenant de matière noire : ce dernier était vu comme un signal "granuleux" similaire à des sources ponctuelles. Elles reviennent donc en arrière en annonçant aujourd'hui que le 'GeV excess' découvert par Hooper et Goodenough pourrait finalement tout à fait provenir de l'annihilation de particules de matière noire ! Elles publient leur nouvelle étude dans la prestigieuse Physical Review Letters.




mercredi 13 novembre 2019

Une étoile éjectée par Sgr A* à 1755 km/s

1755 km/s ! C'est la vitesse d'une étoile que des astrophysiciens viennent de découvrir. Et c'est l'étoile la plus rapide jamais mesurée parmi les étoiles dites hypervéloces en provenance du centre galactique. Cette découverte fortuite indique que l'étoile a subi une éjection par le trou noir central de notre galaxie. Une étude parue dans les Monthly Notices of the Royal Astronomy Society.




dimanche 10 novembre 2019

Observation d'une explosion thermonucléaire sur un pulsar


Un sursaut de rayons X très puissant a été détecté par le télescope NICER sur un pulsar milliseconde situé à 11000 années-lumière, ce sursaut de "type I" aurait été produit par une explosion thermonucléaire massive à la surface de l'étoile à neutrons. Une étude parue dans The Astrophysical Journal Letters.




jeudi 7 novembre 2019

13 milliards d'années d'évolution galactique simulées pendant un an avec 16000 processeurs


Une équipe germano-américaine vient de rendre publique la simulation cosmologique la plus détaillée à ce jour de la formation et de l'évolution des galaxies, simulées sur une durée de près de 13 milliards d'années. Ils ont utilisé des ressources de calcul monstrueuses correspondant à 16000 ans sur un ordinateur à simple coeur (16000 coeurs pendant un an non-stop). Ces simulations nous fournissent pour la première fois des informations importantes sur les processus en jeu. Ils publient deux articles dans les Monthly Notices of the Royal Astronomical Society.




mardi 5 novembre 2019

Voyager 2 est entrée dans le milieu interstellaire


Après 41 ans de voyage, la sonde Voyager 2 a rejoint enfin officiellement sa soeur jumelle dans l'espace interstellaire. Les données renvoyées par la sonde sont formelles : elle a traversé, il y a exactement un an jour pour jour, le 5 novembre 2018, l'héliopause, cette frontière virtuelle qui sépare le système solaire du milieu interstellaire. Pas moins de 5 articles indépendants sont consacrés à cet événement aujourd'hui dans Nature Astronomy et  ils arrivent tous à la même conclusion.




lundi 4 novembre 2019

Des amas globulaires jeunes par milliers dans la galaxie géante NGC 1275


Plusieurs milliers d'amas globulaires se sont formés durant le dernier milliard d'années autour de la galaxie centrale de l'amas de Persée, une galaxie elliptique géante. C'est ce que trouve une équipe internationale qui publie ses résultats dans Nature Astronomy.




samedi 2 novembre 2019

Découverte d'un très petit trou noir : 3,3 masses solaires


Les systèmes binaires comportant un trou noir ou une étoile à neutrons sont généralement trouvés via l'émission de rayons X qu'ils produisent par l'accrétion de matière de l'étoile compagne vers l'objet compact qui est en train de la dévorer peu à peu. Aujourd'hui une équipe américaine vient de découvrir un tel système binaire mais sans aucune émission de rayons X, uniquement en observant les mouvements de l'étoile compagne et ses variations de luminosité. La découverte est de taille car le trou noir serait le plus petit que l'on n'est jamais mis en évidence, avec environ 3 masses solaires. A moins que ce soit une très grosse étoile à neutrons défiant la théorie... Cette étude américaine est parue dans Science.




vendredi 1 novembre 2019

Nébuleuse du Crabe : détection d'une émission gamma étendue


La nébuleuse du Crabe est le résidu de l'une des premières supernovas a avoir été enregistrée par les Hommes, en 1054. Aujourd'hui, nous voyons ce résidu sous la forme d'une nébuleuse en expansion, qui a été étudiée et imagée sous toutes les longueurs d'ondes... Toutes sauf une : les rayons gamma très énergétiques. Mais c'est désormais chose faite grâce au télescope Cherenkov H.E.S.S. Les résultats sont publiés dans Nature Astronomy.




mercredi 30 octobre 2019

Découverte d'une galaxie massive 1,3 milliards d'années après le Big Bang


Une grosse galaxie formant énormément d'étoiles mais qui est quasi invisible vient d'être mise en évidence dans l'Univers âgé de seulement de 1,3 milliards d'années uniquement grâce à ALMA. Cela ressemble fortement avec une autre découverte publiée au début du mois d'août (voir là) à propos de galaxies massives situées 2 milliards d'années après le Big Bang. Une étude parue dans The Astrophysical Journal.




lundi 28 octobre 2019

Les galaxies "mortes" ont encore d'énormes réservoirs de gaz


Presque toutes les galaxies massives "mortes" sont étonnamment encore très riches en hydrogène atomique, la matière première des étoiles. C'est ce que révèle une équipe sino-européenne dans une étude venant de paraître dans The Astrophysical Journal Letters.




vendredi 25 octobre 2019

Des rayons X amplifiés par lentille gravitationnelle


Pour la première fois, une source de rayons X provenant d'une zone de formation stellaire d'une jeune galaxie a été observée grâce à l'effet d'amplification d'une lentille gravitationnelle. Une étude parue dans Nature Astronomy.




mardi 22 octobre 2019

La grande vitesse de rotation des galaxies super-spirales


Les galaxies "super-spirales" sont les galaxies formatrices d'étoiles les plus massives connues, beaucoup plus massives que la Voie Lactée. Une équipe d'astronomes américains, sud-africains et australiens a mesuré la vitesse de rotation de 23 spécimens de ces super-spirales et trouve des rotations très rapides, indiquant la présence d'une grande quantité de matière noire, et éliminant la théorie de gravitation modifiée MOND... Une étude parue dans The Astrophysical Journal Letters.




lundi 21 octobre 2019

Des spirales dans les disques protoplanétaires


Quel est le point commun entre une proto-étoile âgée de 500 000 ans engoncée dans une structure de gaz moléculaire nommée HH 111, et le système protoplanétaire le plus proche de nous, TW Hya, outre d'avoir tous les deux été observés par le réseau interférométrique ALMA ? Ils montrent tous les deux un disque d'accrétion de gaz avec des spirales ! Deux études parues cette semaine dans Nature Astronomy et The Astrophysical Journal Letters.




jeudi 17 octobre 2019

Les magnétars issus de fusions d'étoiles massives


D’où vient le champ magnétique si intense de ces étoiles à neutrons hors normes qu’on appelle des magnétars ? Une équipe d’astrophysiciens allemands vient peut-être de trouver une explication grâce à des simulations de magnétohydrodynamique de la fusion de couples d’étoiles massives. Une étude parue dans Nature.




mercredi 16 octobre 2019

Deux disques de gaz en rotation inverse autour d'un trou noir supermassif


En observant le cœur de la galaxie M77 (NGC 1068) avec ALMA dans le domaine des ondes millimétriques, une équipe d'astronomes a découvert quelque chose de peu banal autour de son trou noir supermassif : deux disques de gaz qui tournent en sens inverse. Ils publient leur découverte dans The Astrophysical Journal Letters.




lundi 14 octobre 2019

Une grande masse sombre se trouve au centre de l'amas globulaire M62


Une masse invisible imposante, mais détectable par ses effets gravitationnels sur des pulsars, est observée au centre de l'amas globulaire M62. Gros trou noir de plusieurs milliers de masses solaires ou milliers de petits trous noirs stellaires ? Les astrophysiciens n'arrivent pas à choisir. L'étude est parue dans The Astrophysical Journal Letters.




vendredi 11 octobre 2019

Nouveau spectre en énergie des protons du rayonnement cosmique


La collaboration sino-européenne qui exploite le détecteur spatial DAMPE (DArk Matter Particle Explorer) a publié ses derniers résultats sur les protons du rayonnement cosmique, jusqu'à une énergie de 100 TeV. On y découvre clairement deux bosses dans le spectre en énergie, qui indiquent l'existence probable de plusieurs sources de protons énergétiques distinctes. Une étude publiée dans Science Advances.




mercredi 9 octobre 2019

Qu'est-ce qui se cache derrière le prix Nobel de James Peebles ?

On comprend clairement l’objet de la distinction par le prix Nobel de physique 2019 des deux astronomes suisses Michel Mayor et Didier Queloz : leur découverte de la première exoplanète autour d’une étoile similaire au Soleil, une découverte effectuée en 1995 à l’Observatoire de Haute Provence grâce à la technique de la mesure des variations de vitesses radiales. Une découverte historique. Mais ce que le grand public comprend sans doute moins clairement, c’est ce qui se cache sous la motivation exprimée par le comité Nobel concernant le théoricien canado-américain James Peebles, je cite : "for theoretical discoveries in physical cosmology" : "pour des découvertes théoriques en cosmologie physique". Je vous propose donc un petit éclairage sur ses fameuses "découvertes théoriques".



lundi 7 octobre 2019

Des précurseurs d'acides aminés dans les panaches d'Encelade


Des nouvelles analyses des données enregistrées par l'analyseur de poussières de la sonde Cassini lors de ses passages rapprochées des geysers de vapeur et de glace d'Encelade montrent la présence de molécules organiques très intéressantes pour les exobiologistes : des molécules précurseurs d'acides aminés : composés oxygénés, azotés et aromatiques. Une étude parue il y a quelques jours dans les Monthly Notices of the Royal Astronomical Society. 




samedi 5 octobre 2019

Encelade à l'origine de l'eau dans la stratosphère de Saturne


Comme partout ailleurs, de l'eau a été détectée il y a une vingtaine d'année dans la haute atmosphère des planètes géantes de notre système solaire. Mais cette eau doit nécessairement être exogène car une remontée d'eau depuis l'intérieur devrait la faire se condenser dans le piège froid qu'est la tropopause. La répartition spatiale de l'eau observée dans la haute atmosphère de Saturne a été étudiée plus en détails et montre qu'elle ne peut provenir que des geysers que crache le satellite Encelade... Une étude parue dans Astronomy&Astrophysics.




jeudi 3 octobre 2019

Vers une absence de matière noire dans les galaxies naines satellites


Il y a quelques jours, je vous parlais d’une galaxie-méduse en train de perdre son gaz moléculaire par pression dynamique avec du gaz chaud. Le phénomène peut exister aussi à plus petite échelle, affectant les galaxies naines en orbite autour de notre Voie Lactée, qui agirait sur elles en « soufflant » leur gaz moléculaire. Se faisant, la dynamique interne des galaxies naines en serait chamboulée, à tel point que la dispersion de vitesse de leurs étoiles pourrait dans ce cadre être totalement expliquée par les effets de marée gravitationnelle induits par la Voie Lactée, sans avoir recours à la moindre matière noire… Cette étude d’astrophysiciens français vient de paraître dans The Astrophysical Journal et jette un beau pavé dans la mare.




mardi 1 octobre 2019

Une galaxie-méduse observée de très près


Lorsqu'une galaxie se déplace à grande vitesse à l'intérieur d'un amas de galaxies, elle peut littéralement se faire souffler son gaz par le milieu intra-amas, donnant lieu à une forme particulière dite de "galaxie méduse", le gaz soufflé prenant la forme de longs filaments. Un tel phénomène vient d'être observé en détails avec ALMA et le Very Large Telescope. Une étude à paraître dans The Astrophysical Journal.




samedi 28 septembre 2019

Observation d'un trio de trous noirs supermassifs en voie de fusion


Un trio de trous noirs supermassifs en voie de fusion via la collision de leurs galaxies vient d'être observé à une distance de 1 milliard d'années-lumière. Cette première, obtenue grâce à de nombreux télescopes spatiaux et terrestres, est publiée dans The Astrophysical Journal.




mercredi 25 septembre 2019

Trois soleils rouges dans le ciel


Mieux que la Tatooine de George Lucas et ses deux soleils, c'est aujourd'hui un système planétaire constitué de trois étoiles, des naines rouges, qui vient d'être révélé dans The Astronomical Journal par une grande collaboration américano-européenne. C'est au télescope spatial TESS que l'on doit cette découverte.




lundi 23 septembre 2019

Identification de 2 résidus de supernovas proches productrices de fer-60


Il y a exactement un mois, je vous rapportais une étude montrant la découverte d'un isotope rare du fer dans la glace de l'Antarctique devant provenir d'une ou plusieurs supernova ayant explosé relativement proche de nous dans le temps et l'espace (voir aussi ici). Aujourd'hui, une étude publiée dans les Monthly Notices of the Royal Astronomical Society apporte une identification probable pour les résidus de ces supernovas, qui seraient au nombre de deux : un pulsar animé d'une grande vitesse qui aurait été accompagné d'une étoile, elle aussi expulsée dans le cataclysme, et un autre pulsar, lui, toujours en couple.




samedi 21 septembre 2019

Naissance de 6 quasars observée "en direct"


Une équipe d'astrophysiciens a été témoin d'une mutation rapide de six noyaux de galaxies calmes au départ, et se transformant en quelques mois à peine en véritables quasars. Un nouveau type d'activité de trou noir supermassif serait à l'oeuvre. Une étude parue dans The Astrophysical Journal.




mercredi 18 septembre 2019

Observation d'une étoile à neutrons très massive (pour une étoile à neutrons...)


MSP J0740+6620 est un pulsar milliseconde, une étoile à neutrons qui vit en couple avec une naine blanche. Mais cette étoile à neutrons est aussi l'étoile à neutrons la plus massive que nous ayons pu mesurer avec précision : 2,14 masses solaires, et ce grâce à un effet relativiste induit par sa compagne. Une étude parue dans Nature Astronomy.




mardi 17 septembre 2019

Observation de nuages de gaz moléculaires imposants dans le Serpent Cosmique


Les nuages de gaz moléculaire (du dihydrogène : H2) dans les galaxies contemporaines sont des structures de relativement petite taille malgré le nom de ‘nuages moléculaires géants’ qu’on leur donne : entre 15 et 350 années-lumière pour une masse n’excédant pas 10 millions de masses solaires. Observer de tels nuages, qui vont donner naissance à des étoiles, mais dans des galaxies très lointaines est un beau challenge. Un challenge qui vient d’être réussi sur une galaxie éloignée de 8 milliards d’années par une équipe internationale impliquant des astrophysiciens français. Et il ne s’agit pas de n’importe quelle galaxie : le Serpent Cosmique. Une étude parue dans Nature Astronomy.




samedi 14 septembre 2019

Un été torride pour la cosmologie



Le problème de la constante de Hubble-Lemaître, le taux d'expansion actuel de l'Univers,  a été exacerbé cet été, et est toujours aussi inextricable, sinon plus qu'avant. Deux nouvelles mesures ont été publiées en juillet, la première avec une méthode déjà connue par la collaboration H0liCOW, qui est venue renforcer les résultats de la collaboration SH0ES (qui trouve une valeur proche de 74 km.s−1.Mpc−1.) mais quelques jours plus tard, une équipe utilisant une toute nouvelle méthode, très différente (et très précise), est elle, arrivée à une valeur plus proche de celle déduite du fond diffus cosmologique par Planck (67,3), avec 69,8 km.s−1.Mpc−1... Et comme l'été n'est pas encore fini, aujourd'hui même, des observations effectuées avec une méthode encore plus innovante, publiées dans Science, viennent à nouveau jeter le trouble en trouvant cette fois une valeur encore plus élevée que celle de SH0ES avec 82,4 km.s−1.Mpc−1...