La NASA a un gros problème : elle veut faire voyager des astronautes vers Mars, mais la dose de rayonnement due aux rayons cosmiques galactiques (GCR) est trop importante, je vous en avais parlé ici fin janvier 2014. Il semble bien que les ingénieurs de la NASA soient à court d'idées pour parvenir à réduire ces doses, car aujourd'hui, la vénérable institution appelle les simples citoyens pleins de neurones à proposer des idées pour réduire la dose des futurs astronautes.. Et la NASA paye ! Il s'agit en fait d'une sorte de concours d'innovation, qui est récompensé par un prix total de 12000 $, sachant que plusieurs idées pourront être récompensées, avec la plus brillante recevant un prix d'au moins 5000 $ et les autres 1000 $ minimum... C'est via son Center of Excellence for Collaborative Innovation (CoECI) situé au Johnson Space Center à Houston que la NASA lance cet appel à idées innovantes et elle en a délégué l'organisation de cette consultation à une société prestataire : InnoCentive Inc.
Les GCR sont composés de protons et autres noyaux d'atomes ionisés très très énergétiques, qui proviennent d'on ne sait pas trop où, en tout cas probablement de notre propre galaxie. Et ils induisent des doses dans le corps des astronautes et tout autre système organique notamment via des réactions produisant des particules secondaires ionisantes. Mais je ne vais peut-être pas vous en dire trop, c'est que j'ai bien envie de participer à ce petit concours, moi... et j'ai quelques idées... L'objectif est de réduire la dose par un facteur 4, ce qui semble presque imaginable pour le physicien que je suis...
Si vous cela vous tente aussi, sachez que la date limite pour rendre votre copie est le 15 décembre.
Et pour tout savoir, rendez-vous ici :
ainsi que là :
4 commentaires :
Ce serait intéressant de partager vos idées ici, passé le 12 décembre.
Mais j'y compte bien! Bon je ne suis pas encore sûr de participer, mais ça ne m'empêchera pas de donner quelques pistes ici... Je viens de voir que la deadline est en fait non pas le 12/12 mais le 15/12. Ça ne laisse pas beaucoup de temps pour ficeler un doc qui se tienne...
Well, et bien, finalement je ne vais pas participer à ce petit challenge... Mais, parmi les trois voies les plus pertinentes (blindage passif, blindage actif magnétique et voyage plus rapide), je vous livre ce qui me semble, au vu du cahier des charges de la NASA, le plus efficace pour réduire le débit de dose de telles particules ultra-énergétiques : le blindage passif.
Après, la NASA impose un critère de masse limite (non précisé), mais on le comprend bien, lancer des milliers de tonnes en orbite coûte très très cher. Et pourtant, c'est le seul moyen qui pourrait marcher. Mais effectivement, il faut compter environ une épaisseur de 30 mètres d'un matériau de densité 2 comme de la roche à placer tout autour du module habité...
Alors voilà l'idée : au lieu de lancer en orbite une telle masse, il conviendrait de la trouver in situ, c'est à dire sous la forme d'un petit astéroïde de 80 m de diamètre, et aller y creuser une cavité d'une largeur tout juste nécessaire pour y glisser le module d'habitation du vaisseau de transport, puis propulser le tout vers la destination.
Si cette solution est plus chère que faire x lancements de cargos remplis de caillou terrestres, alors faisons plutôt ça. Il faudrait environ 200000 mètres cubes de matériau, soit environ 400000 tonnes.
C'est mon idée du jour. Désolé mais ces rayons cosmiques sont vraiment vraiment méchants, et il faut bien ça au minimum pour s'en protéger quand on veut rester dans un tel flux durant plusieurs mois... Je vous autorise à utiliser mon idée pour participer au challenge, c'est cadeau !
accélérer 400 000 tonnes depuis l'orbite terrestre en un temps raisonnable parait bien difficile ; l'idéal serait de faire du stop, en utilisant un asteroide déjà sur une orbite de transfert terre-Mars ; cela ne doit pas courir les rues, alors on pourrait en préparer un tranquillement avec des moteurs à faible poussée continue et par assistance gravitationnelle, et s'arranger pour le retrouver au retour...
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