28/12/12

Le Ciel d'Hiver : Orion

S'il n'y avait qu'une constellation à observer dans le ciel d'hiver ce serait Orion. Il vous suffit de regarder en direction du Sud, et on ne voit qu'elle, avec sa forme si particulière... Et nous allons voir qu'Orion nous offre presque tous les types d'objets astronomiques que l'on puisse admirer...




Traçons maintenant les différentes constellations qui entourent Orion. Le Taureau, les Gémeaux, La licorne et le Petit et le Grand Chien ainsi que le Lièvre viennent entourer l'archer céleste.


Rapprochons nous maintenant un peu d'Orion... et découvrons toutes les merveilles qui s'y cachent...


Faisons donc une petite liste et traçons sur cette carte les différents objets remarquables d'Orion... Avant d'en faire le tour.

Nous commençons notre découverte par l'étoile la plus brillante de la constellation, qui montre une belle couleur rouge-orangée, c'est Bételgeuse (alpha Ori). Quand on observe Orion, il faut toujours surveiller Bételgeuse, pour la simple raison que cette étoile qui est une supergéante rouge située à 400 années-lumières seulement, peut exploser d'une minute à l'autre en une formidable explosion qui la rendra aussi lumineuse que la pleine lune et la rendra même visible en plein jour... Il faut donc y garder un œil des fois que ça arrive pile au moment où vous levez la tête...


Nous descendons maintenant dans le dos de l'archer pour trouver une nébuleuse assez brillante, M78 (magnitude 8.0), qui  enveloppe trois étoiles dont deux  brillantes et une autre plus faible. Cette nébuleuse est presque ronde. Le champ autour est pauvre en étoiles car caché par un nuage plus sombre. 

Non loin de là un peu plus bas, nous rencontrons une autre petite nébuleuse, NGC 2024 aussi appelée la nébuleuse de la Flamme, qui se trouve juste à côté de la très brillante Alnitak. Il est préférable de ne pas intégrer Alnitak dans le champ de vue pour bien  profiter de NGC 2024.

Juste en dessous de Alnitak, nous trouvons un petit joyau, l'étoile Sigma Ori, qui est une étoile non pas double, mais quadruple ! (magnitudes respectives : 3.7, 8.8, 6.6 et 6.3). Ces quatre composantes sont étonnamment alignées...

Descendons encore doucement en direction du point central qui fait l'identité de Orion, mais arrêtons juste avant, nous arrivons sur un amas ouvert, dénommé NGC 1981 peu fourni mais montrant toutefois de belles étoiles brillantes. Et on peut y voir deux doubles parmi les six étoiles principales de l'amas.

Encore un petit effort et nous arriverons bientôt au Graal d'Orion. Nous descendons très doucement pour trouver une nébuleuse un peu ronde, M43, qui est un petit peu la tête de celle qui nous attend juste en dessous, cette pure merveille du ciel, ce Graal hivernal,  la Grande Nébuleuse d'Orion, alias M42, qui vient s'éclairer par la quadruple Théta Ori, appelé aussi le trapèze, qui est en fait accompagnée de deux autres étoiles plus faibles.  
M42 se déploie majestueusement tel un oiseau immortel, visible à l’œil nu sous un bon ciel, déjà impressionnant aux jumelles et somptueux au télescope... Sans doute la plus belle nébuleuse du ciel.

On quitte avec regret M42 pour descendre un peu en dessous et trouver Iota Ori, qui est une étoile double figurant le bout de l'épée de notre cher guerrier. Elle est d'ailleurs entourée d'une nébulosité qu'elle éclaire (NGC 1980 pour la nommer).

Nous bifurquons maintenant pour aller sur le pied de notre archer préféré et retrouver la très brillante Rigel (béta Ori) qui est en fait une étoile double avec deux composantes bleues, une très brillante et l'autre très faible, à chercher dans la lumière aveuglante de la première...


Il nous faut maintenant remonter vers le Nord, en direction de l'arc. Nous tombons sur NGC 1788 qui est
une nébuleuse à réflexion assez peu contrastée. Elle possède une forme singulière puisqu'elle semble être formée de deux lobes chacun centré sur une étoile, le lobe brillant correspondant à l'étoile la plus faible des deux.

Avant de remonter franchement vers le Nord, revenons quelque peu vers le centre de la constellation, en direction de ce trio caractéristique... Nous nous arrêtons sur une étoile brillante, qui porte le petit nom de Eta Ori, en fait une étoile double dont les composantes (magnitudes 3.6 et 4.7) ne sont séparées que par 1.7 seconde d'arc, que vous vous amuserez à séparer (un bon télescope d'au moins 200 mm est requis ici).

Dirigeons nous vers l'arc justement. Je vous convie à jeter un œil averti sur cette étoile brillante : Rho Ori. Jolie étoile double (magnitudes 4.6 et 8.5) composée d'une étoile orange brillante et d'une compagne plus faible bleutée séparée par 7'' d'arc. 

Continuons encore notre remontée jusqu'au bout de l'Arc céleste. Ici se cache NGC 1662, petit amas ouvert assez peu fourni, mais amusant, avec une étoile bien jaune trônant en plein milieu. 

Nous continuons notre tour en nous dirigeant vers ce qui figure la tête d'Orion, savoir l'étoile Lambda Ori, et je devrais plutôt dire les étoiles Lambda car c'est là encore une étoile quadruple ! Avec deux composantes très proches et deux autres plus éloignées... Un très beau petit système.

Allez, il vous reste encore deux objets à aller voir, tout d'abord, allez en direction de Bételgeuse à partir de Lambda Ori mais arrêtez vous à un tiers du chemin. Qu'y a-t-il à voir ici ? Pour changer, il s'agit d'une petite nébuleuse planétaire qui a la particularité de ne pas apparaître tout à fait uniforme : NGC 2022.

Nous terminons ce tour d'Orion par le bel amas ouvert NGC 2169, qui se trouve comme perché tout en haut de cette constellation. Plusieurs membres de ce sympathique amas sont en fait des étoiles doubles.


Il ne manque à Orion finalement que quelques galaxies et quelques amas globulaires pour en faire une constellation plus que parfaite. 
Mais elle a pour elle de posséder la Grande Nébuleuse, ce qui vaut évidemment toutes les galaxies...

Voir aussi : 
Cartes produites avec Stellarium 0.12.1

1 commentaire :

Anonyme a dit…

Au dessus du guide de montagne, il y a le guide des étoiles.